Africultures célèbre la poésie en invitant des poètes-slameurs, de Dakar à Brazzaville, en passant par Paris, ou encore Lomé, à partager et déclamer un texte original.
L’horloge a trouvé une nouvelle aiguille qui indique l’âme.
Des chants s’élèvent et viennent recoudre la couche d’ozone.
Dans la main du mendiant jaillit du pétrole !
Des arbres humains s’arrosent avec de l’huile et de l’alcool.
L’eau est de moins en moins à la mode !
L’or loge en son sein la peur de la mort
Les chewing-gums carrellent les trottoirs.
Nous avons un volant dans le dos.
Chacun sa croûte, chacun son butin !
Ne passez pas ce message à vos voisins
Des coupeurs de mains s’amènent !
Jusqu’où allons-nous traîner nos chaînes ?
Des chimères nous klaxonnent tous les jours.
La ville est anonyme de nos âmes.
Un parfum essaie de se faire sentir
Des chercheurs fouillent partout donc
Des chaussures sont collées sur les trottoirs.
Des veines sortent des curs pour s’incarner dans des objets.
Des bombes tombent des branches !
Chacun ses doutes, chacun ses freins !
Nous ne sommes pas ce que nous possédons !
« Âme haine-toi par ici ! » est un slogan répandu.
La ville ne connaît pas son vrai visage.
Apportez-lui un miroir juste un miroir
///Article N° : 11763