Pour sa 13e édition, le Prix Fetkann ! Maryse Condé, qui sera décerné le 24 novembre prochain, reste fidèle à ses principes fondateurs : valoriser non seulement les auteurs, mais aussi les thématiques du Sud.
De l’esclavage à la liberté forcée de Céline Flory ou encore L’Arabe du futur. Une jeunesse au Moyen-Orient (1984-1985) de Ryad Sattouf. En parcourant les titres des derniers lauréats, le lien avec le devoir de mémoire est une évidence. Et cette année ne fait pas exception. À l’heure où nous écrivons cet article, les pressentis sont Gaël Faye pour Petit Pays, Roland Brival pour Nègre de personne, Marc Alexandre Oho Bambe pour Résidents de la République ou encore Achille Mbembe pour Les Politiques de l’inimité.
Le prix Fetkann comporte même une catégorie « Jeunesse » dont le jury est constitué de collégiens de France métropolitaine, d’Outre-Mer et bientôt d’Afrique.
Pour José Pentoscrope, président du Cifordom (1) et fondateur du prix Fetkann, il est essentiel que les enfants puissent travailler et réfléchir sur les problématiques de la société actuelle afin d’éviter que les pires scénarios historiques ne se reproduisent. « Le changement de mentalité passe par l’éducation« , ne cesse de nous alerter José Pentoscrope.
Fetkann traduit littéralement du créole signifie « fête de la canne ». Une référence au commerce triangulaire, à l’exploitation des esclaves et à leur combat pour la liberté. Maryse Condé a été choisie comme marraine parce que « féministe, combattante et qu’elle correspond à l’esprit universel du prix« , explique José Pentoscrope. Car « ce prix n’est pas communautariste mais plutôt complémentaire des autres récompenses littéraires », insiste-t-il. Le prix est ouvert à tous les citoyens du Monde, quels que soient leurs origines, leur âge et leur nationalité. En témoigne, la typologie des maisons d’édition qui publient les livres en lice cette année : métropolitaines, d’Outre- Mer mais aussi belges, canadiennes, sénégalaises, béninoises, ivoiriennes ou encore marocaines !
Outre la valorisation des oeuvres déjà publiées, le prix Fetkann se veut aussi dénicheur de talents.
« Beaucoup d’écrivains de talents ne trouvent pas d’éditeurs. Pour nous, il est important d’encourager les auteurs à nous envoyer leurs manuscrits« , estime son fondateur.
Avis aux nouvelles plumes !
Le Prix Fetkann ! Maryse Condé est composé de quatre catégories
Mémoire : qui récompense un ouvrage de fiction ou documentaire.
Recherche : ouvert aux travaux de recherche des étudiants inscrits dans une université francophone et aux chercheurs confirmés.
Poésie : qui récompense un recueil de poèmes.
Jeunesse : ouvert aux auteurs de moins de 18 ans et aux auteurs d’ouvrages destinés aux jeunes, sans limite d’âge, qui récompense une oeuvre de fiction ou un essai.
1. Créé en 1982, le Centre d’Information, Formation, Recherche et Développement pour les Originaires d’Outre-Mer est une association de loi 1901 de Jeunesse et d’Education Populaire, agréée par le Ministère de la Jeunesse et des Sports.///Article N° : 13845