Dès le titre, trois verbes en mouvement. Dès le sous-titre, l’insistance sur le terme de voyage[1]. C’est dans un tourbillon que nous entraîne Joss Doszen dans Pars mon fils, va au loin et grandis.
Un tourbillon qui nous conduit du Congo au Sénégal, de la Belgique à l’Angleterre et à la France, sillonnée du Nord au Sud, à travers le récit d’une « vie de migrant perpétuel[2] ». Trois genres de textes se côtoient en alternance : l’autobiographie, le poème, les mails écrits de Londres pour les amis proches, de sorte que l’on passe, comme en glissant, d’un lieu à l’autre, d’un espace-temps à l’autre. Cette perte de repères, qui conduit le lecteur à constamment s’adapter aux va-et-vient de l’écriture, est savamment orchestrée : c’est celle du narrateur devenu maître dans l’adaptation permanente, retombant toujours sur ses pieds. De galères estudiantines en recherche de stage, d’emploi ou de logement, le roman met en effet en lumière les incohérences des systèmes traversés.
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