Belly of the Sun

De Cassandra Wilson

Le disque du mois
Print Friendly, PDF & Email

On ne définit pas la musique de Cassandra Wilson. « Ce n’est pas du folk, du blues ou du jazz, c’est une expression qui se situe au confluent de ces influences », souligne t-elle. En d’autres termes, elle est l’expression de toutes les musiques noires. Née et élevée à Jackson, dans le Mississipi, elle accompagne en chantant son père guitariste alors qu’elle n’est qu’une enfant. Son diplôme d’information acquis, elle obtient un poste à la télévision locale, mais n’est pas épanouie. Elle quitte alors sa ville natale et se rend à New York où son rêve devient réalité. La chanteuse démarre au sein du M’BASE du saxophoniste Steve Coleman. Elle y côtoie de nombreux musiciens de jazz de tous horizons, mais refuse de s’enfermer dans un seul et même genre musical. Elle enregistre des albums, aussi différents les uns que les autres : Blue Light till Dawn en 1993, New Moon Daughter en 1996, Rendez-vous avec Jacky Terrasson en 1997 et Travelling Miles en 1999 (son mari, Isaach de Bankolé, en fera un beau film, cf Africultures 29 p.78). Elle est insaisissable, et paradoxalement incontournable.
Ce nouvel opus est tout aussi déroutant, mais demeure dans la logique de Cassandra. Cette fois, elle reprend le chemin du Sud et retrouve ses racines, sa famille. C’est à Clarksdale, dans une vieille gare ferroviaire, qu’elle d’installe et enregistre son album. L’artiste s’est véritablement laissée emportée par l’ambiance. Sa musique, hors du temps, son chant grave, suave et flegmatique, est à l’image du Sud, énigmatique.

Belly of the Sun, de Cassandra Wilson (Blue Note)///Article N° : 2236

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire