Un quatre titres ambitieux de la part d’un des groupes les plus audacieux de la diaspora comorienne en France. Un opus farouchement déclaré reggae, avec des influences typiques du bled : le concubinage assuré de façon originale entre le son jamaïquain et la tradition musicale plutôt arabo-africaine des Comores. Avec des lyrics où se conjuguent allègrement les mots roots, émotion et liberté… Deux titres-phares. Le premier rappelle sur un tempo ragga les notions d’égalité bafouées dans l’hexagone. Et le second s’attaque à la personne du tristement célèbre mercenaire Bob Denard et à la politique ambiguë que mène la France aux Comores (contre les frenchies coup d’Etat, le mot est lancé…)
Formé à Nantes il y a quelques années par deux anciens percus de l’ensemble Djimbo (Mosa et Riva), abonné depuis sa création aux premières parties des grosses pointures (Jimmy Cliff, The Wailers, Steel Pulse…), consacré » Découverte du Printemps de Bourges » l’an dernier, Djama, qui se réclame du peuple de par son nom (en langue comorienne), orchestre assez honnêtement une musique de dénonciation, entièrement inscrite dans la lignée d’un premier album-live, très osé et très nerveux, distribué depuis deux ans environ par Night & Day. Sorti en auto-production sur une structure indépendante, ce quatre titres est actuellement disponible au numéro suivant : 01 30 69 90 70 (ARM Production).
Coup d’Etat, de Djama (ARM Production)///Article N° : 390