Déforestation

Légiférer et encourager le replantage

Print Friendly, PDF & Email

La vente de tambour bat son plein de nos jours. Celle du djembé atteint des sommets inespérés. On est passé du stade artisanal à un phénomène de production industrielle. Une bonne partie de l’Afrique s’y est mise. Conséquence : on parle de plus en plus d’un problème de déforestation. Pour le cas de la Guinée, la question s’est posée concernant le lengue, un bois précieux qui demeure le plus apprécié des djembefola. Protégé officiellement, il est souvent l’objet d’un pillage sans mesure de la part de gens sans scrupules à un tel point qu’il finit par se raréfier. Résultat immédiat sur le marché, les prix du fût en lengue ont flambé. Le coût de revient d’un djembé en lengue dépasse parfois l’entendement. Une opération pilote de replantage de lengue a donc été lancée dans la région de Kouroussa, considérée comme le terroir originel du djembé, pour pallier à ce problème. Gérée par une association de musiciens, l’opération associe la communauté villageoise. Le principe : on a confié de jeunes pousses à des enfants. Tant que l’arbre n’a pas atteint quatre ou cinq ans, il a du mal à grandir, notamment durant la période de saison sèche. L’enfant, qui symbolise l’avenir, s’occupe donc de le tenir en vie jusqu’à cet âge. Pour l’instant, une dizaine d’hectares ont été replantés. Mais cela ne suffit pas pour relancer la machine sans fausse note. L’idée d’une taxe est à l’étude. Il s’agirait de percevoir une taxe sur chaque djembé emporté vers l’étranger. Le prix correspondrait à la somme nécessaire pour le replantage d’un arbre. Un aspect que se promet de développer ce centre de percussions en projet dans le sens d’une législation à mettre en place.

///Article N° : 1428

  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  
  •  

Laisser un commentaire