Ground Africa 1/3 : l’atelier de danse africaine

Print Friendly, PDF & Email

Les 16 et 17 juillet dernier, l’espace de vie et acteur culturel indépendant, Ground Control, basé à Paris, a organisé des temps forts pour la culture africaine qu’il a nommés Ground Africa. Les danseurs et chorégraphes Charlitolevraiss et Ladji ont donc eu l’occasion de montrer au public, très nombreux ce jour, les particularités des danses africaines. Reportage.

D’abord un cours d’initiation.

14 h. L’évènement “Ground Africa” débute par un cours d’initiation aux pas de quelques danses africaines. Une cinquantaine de participants, de tous les âges, sont prêts pour apprendre quatre chorégraphies préparées par Charlitolevraiss. À partir de son téléphone, le chorégraphe et danseur choisit les sons qui accompagnent chaque moment d’enseignement. Les sons sont spécifiquement un mixage de Rumba congolaise et de coupé décalé ivoirien. Debout sur l’estrade, il a le dos tourné pour mieux faire voir à ses élèves les mouvements qu’ils doivent exécuter. Ces mouvements consistent à mettre tout le corps en transe au rythme de la musique. Pendant ce temps, Ladji, autre chorégraphe et danseur invité, supervise et met de l’ordre dans la salle. Cette première étape, qui laisse apparaître les sourires sur les visages des élèves, va durer une heure.

Battle de danse.

15h30. Après une pause de 30 minutes, débute la battle de danse, une étape attendue de ce workshop de danse africaine du jour. Charlitolevraiss s’empresse alors de planter le décor en demandant à ses élèves de former un cercle exactement comme on le voit, souvent, dans toutes campagnes d’Afrique lors des fêtes. Placé au milieu du cercle, il commence à secouer tout son corps à un rythme effréné qui lui est dicté par une musique qu’il a composé. Puis il passe un mix de plusieurs rythmes, dAfrique et des Caraïbes. Son passage est auréolé par les applaudissements des spectateurs et de ses élèves qui grouillent de joie. La battle va se poursuivre avec plusieurs passages dans ce même cercle de plusieurs élèves toujours encouragés par les applaudissements de la foule et de leurs camarades. C’est finalement à 17 heures que tout s’arrête. Nous nous approchons donc de Charlitolevraiss et de Ladji pour en savoir un peu plus sur eux.

Des formateurs professionnels.

Ladji est le fondateur de l’Association culturelle Streetlife basée à Paris, qui promeut la culture africaine à travers la danse, la musique et les standup. Charlitolevraiss, quant à lui, a commencé la danse en Côte d’Ivoire où il a ainsi eu le privilège de prester avec les artistes de renom ivoiriens tels que DJ Arafat, Serge Beynaud… En France depuis 20 ans, il a formé un premier groupe, les Probo, avec d’autres jeunes français. Ce groupe s’est disloqué mais a vu naître un rappeur de renommée internationale : Tayc. Mais depuis lors, il évolue tout seul. C’est ainsi qu’il a eu le privilège de travailler avec Naza, Black M… Outre les prestations, Charlitolevraiss est aussi formateur. Ainsi la jeune internaute, Maimouna, très active sur Tiktok, avec une audience de plus de 250000 abonnés, est son ancienne élève. “Nous sommes satisfaits de notre prestation d’aujourd’hui car le public s’est régalé et a été très réactif”, nous déclarent les deux artistes en nous donnant rendez-vous en septembre, toujours ici à Ground Control.

Grégoire Blaise Essono.


Laisser un commentaire