Omar Sosa est Cubain. Dans sa musique, il est surtout question de religions africaines. Il s’explique : « Il s’agit de religion yoruba, qui vient du Nigeria et qui a une grande force à Cuba, à Porto Rico, à Saint-Domingue, au Brésil. Pour moi, c’est ma vie, parce que cette religion m’indique le chemin à prendre. » Cette religion fonde l’amour que l’artiste porte à son instrument, le piano, qu’il considère comme un frère. « Lorsque tu poses tes doigts sur le piano, il répond à ce que tu lui dis. quelque soit ce que tu lui demandes, il te répond de la meilleure façon qui soit, mais tout dépend de toi. » Omar Sosa est arrivé au piano par accident. Il a commencé par jouer des percussions à l’école nationale des arts de la Havane et le piano, qui au départ était une curiosité, représente toute sa vie. Pour lui, religion et musique sont intimement liées : « La religion, c’est un chemin qui me donne la possibilité d’être connecté avec les ancêtres et de pouvoir transmettre par la musique leur message. »
En 1997, on découvrait Omar Sosa avec Free Roots, son premier album. En 1999, il prouve l’immensité de son talent en proposant Spirit of the Roots. Inside représente un changement de cap. Spiritualité. Etre seul sur son piano est une façon d’explorer un monde où tout est silence et musique. « Toute vérité est intérieure (…) À l’intérieur parlent les dieux (…) Intérieure est la chanson. » Au fil des dix chansons, l’artiste pousse à la réflexion. Omar Sosa y dévoile sa personnalité en nous offrant de grands moments intimes.
