Introduction à la littérature tunisienne de langue française

Par La Plume Francophone

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La littérature tunisienne de langue française se constitue en champ d’investigation nouveau suscitant l’intérêt de la critique tunisienne et de la communauté internationale francophone. Contrairement aux préjugés orientalistes, les auteurs qui ont inauguré la littérature tunisienne sont multiculturels et multiconfessionnels comme Mahmoud Aslan, né en 1902 d’un père d’origine turque et d’une mère égyptienne, ou Albert Memmi, né en 1920 d’un père italien juif et d’une mère tunisienne de la même confession.

Cette littérature née dans la période coloniale a donné au choix de la langue française la couleur politique de l’époque comme si elle n’avait d’autre vocation que de lutter contre la pensée colonialiste ou de la soutenir. Le statut de la langue française et son histoire en Tunisie ont cependant subi des mutations qui font l’objet d’un questionnement pour les auteurs tunisiens contemporains. Dans la période postcoloniale, le renouveau de la littérature tunisienne est fortement lié à la vie politique et aux changements qui ont touché ses institutions. La création de différentes maisons d’édition tunisiennes à diffusion internationale a aussi encouragé un franchissement des frontières et la création d’un dialogue, puisque plusieurs auteurs confirmés publiaient en France et essayaient de se faire lire en Tunisie ou inversement. Des maisons d’édition tunisiennes anciennes et nouvelles, comme Cérès (créée en 1964), Nirvana (créée en 2000) et Elyzad (créée en 2005), publient des auteurs tunisiens confirmés et élargissent leur champ de diffusion pour toucher d’autres lecteurs francophones dans des manifestations culturelles internationales.

Les œuvres parues après la révolution en disent beaucoup sur la politisation du littéraire et sur la place qu’occupe l’actualité dans une littérature qui a tendance à affirmer son engagement. Islam Pride. Derrière le voile de Hélé Béji (2011), Printemps de Tunis, la métamorphose de l’histoire (2011) d’Abdelwahab Meddeb, le collectif Dégage ! Une révolution (2012), d’Abdelwahab Meddeb, Colette Fellous et Georges Wolinski, L’Art tunisien de la guerre d’Aymen Hacen (2014) sont autant de titres qui mettent cet engagement sur le devant de la scène.

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///Article N° : 13209

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