La jeune création littéraire à l’honneur avec le prix OSU à Yaoundé

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La deuxième édition du concours de création littéraire, OSU, s’est tenue le 17 février dernier à Yaoundé. Dans un contexte social où la place de la lecture et du livre n’est pas des plus reluisantes, l’engagement de Christelle Noah, promotrice dudit prix littéraire et par ailleurs fondatrice et Directrice Générale de la maison d’édition Eclosion entend raviver et revigorer la flamme citoyenne de la passion autour du livre.

C’est précisément au Djeuga Palace Hôtel de Yaoundé qu’a eu lieu la soirée consacrée à la remise des prix de la deuxième édition du concours de création littéraire OSU. OSU, un terme issu du groupe ethnique des béti au Cameroun, qui veut dire « De l’avant ! ». Car ayant constaté que « beaucoup de jeunes auteurs venaient déposer d’excellents manuscrits dont très peu parvenaient à être publiés à cause du manque de moyens financiers », c’est ainsi que l’idée de mettre sur pied le prix sus évoqué naît pour encourager la création littéraire et donner du goût aux jeunes auteurs à se lancer massivement dans ce précieux domaine qu’est l’écriture.

Pour cet autre cap franchi, la salle abritant la cérémonie affiche salle comble. Le tapis rouge est déroulé à plusieurs invités de marque parmi lesquels des éminences le philosophe Ebenezer Njoh Mouelle, l’anthropologue Charles Binam Bikoï, directeur du Centre International de Recherche et de Documentation sur les Langues et Cultures Africaines (CERDOTOLA), le socio-politologue Eric Mathias Owona Nguini.

Plusieurs semaines avant que cette cérémonie ait lieu, nombreux auteurs se sont faits enregistrer pour concourir dans les différentes catégories des genres littéraires mis en compétition, à savoir  le roman, la poésie, le théâtre, le livre pour enfants.

A l’issue d’un long processus d’évaluation de leurs manuscrits par une solide équipe constituée d’experts et de professeurs émérites d’université, les vainqueurs de l’édition 2023 sont  : Arsène Roussel Mangoumou, pour son recueil de poésie intitulé A qui la faute ? ; Jordan Tegoudjou, pour son œuvre théâtrale Vérité mensongère ; Princesse Sika Beha, auteure du livre pour enfants Les petits africains. Dans la catégorie Roman, la qualité forte accrocheuse de plusieurs manuscrits soumis a contraint le jury à aller au-delà d’un seul lauréat. Le trio de tête est alors constitué de  Monseigneur Jean Ndjewel, pour son roman L’appel pressant ; Yvette Ngo Nouga pour Amnésiques ; Marie Nicaise Ebanga, pour Les fantômes du passé : blessures de guerre.

En guise de récompenses directes, chacun des lauréats repart avec un chèque d’une valeur de 200 000 FCFA, avec des lots offerts par des partenaires ; ils bénéficient également de l’édition et de la promotion gratuites de leur manuscrit sous les soins de la maison d’édition Eclosion, qui existe depuis 2019, compte une cinquantaine d’auteurs et a à cœur de « donner une chance aux jeunes auteurs qui essaient de se démarquer et d’éclore par leur talent ».

En attendant la 3e édition du prix OSU, la jeune promotrice, Christelle Noah, dont le plus grand rêve est « de se lever et de voir un jour le livre être utilisé comme le simple téléphone portable », s’est particulièrement adressé aux femmes, leur conseillant « de travailler sans compter sur personne et de ne pas être des éternelles assistées parce qu’elles valent bien mieux qu’elles ne le pensent elles-mêmes ».

Désiré ETOGO

 

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