Je l’aime parce qu’elle existe,
Je ne souhaite rien, je ne désire rien,
Il me suffit sa présence
Et je crois qu’elle est comme une lumière bleue,
Qui toujours s’étend en moi,
Qui entrouvre de nouvelles terres, qui cisèle la dérive d’autres archipels,
Ou est-elle la foudre ou l’étreinte d’un crépuscule las,
Je ne sais trop
Mais elle est en moi, nichée au creux de mes minuits
Et je vais sans doute cheminer sur ses pas,
Puis-je faire autrement,
Glaner, ici et là, ses sédiments,
Procéder à l’inventaire de ses chutes et de ses envols,
Faire uvre de témoin, de ses pactes et de ses absences
Et parfois m’enliser dans la fange
Car un rêve ne peut trop longtemps demeurer impuni
Mais il m’importe peu
Elle m’a élu et m’a gracié
Et je ne requiers rien,
Ni même l’aumône d’un regard,
D’un seul
Il me suffit sa présence.
[email protected]///Article N° : 8388