Nouveautés du disque

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M’Bamina Best of du groupe mythique, vol. 1, 1975-1980, (Bayelou music) ****
En 1972, six garçons venus du Congo et du Bénin décident de se mettre ensemble et de s’appeler M’bamina. A Paris, ils façonnent leur répertoire, un mélange de rumba, soul et de musique traditionnelle. L’Italie va véritablement marquer les débuts du groupe qui fait la série des clubs. Entre 1975 et 1980, trois albums sont gravés : African Roll (Barclay, 1975), Experimental (Decca 1978) et Reflexion (Paco Rabanne Prod 1980). Cette galette résume les cinq premières années du band. Beaucoup de souvenirs en perspective, des titres qui font aujourd’hui partie des standards de la musique africaine.
Akiyo L’Anthologie de la musique traditionnelle (Couleurs music / Mélodie)****
Certainement le groupe de percussions le plus populaire de la Caraïbe, Akiyo s’inspire de son histoire, il se souvient du temps de l’esclavage, où le tambour appelait à la révolte. De leur Guadeloupe natale, où les musiciens se sont rencontrés en 1980, que de chemin parcouru. Ils ont imposé leur style sur toutes les scènes : sur la base d’un tempo qui revient en boucle, ils improvisent et chantent leur Histoire. Une sélection non exhaustive de 14 titres pour 20 années de musiques intemporelles.
Abdullah Ibrahim with the NDR Big Band Ekapa Lodumo (Enja Records)****
L’originalité de la musique du pianiste sud-africain Abdullah Ibrahim réside dans la simplicité de l’exécution des mouvements et l’harmonie des accords qui s’enchaînent. Grand compositeur et chercheur, l’artiste l’est par la multiplicité de ses expériences. Ici, en compagnie du grand orchestre de la Norddeutscher Rundfunk, il propose une œuvre de méditation, émotionnelle et pleine de sensibilité. Une musique captivante.
Aurlus Mabélé Fiesta d’Or (JIP Prod/section zouk) ***
Aurlus Mabélé était donné pour fini, voire mort. Malgré ses déboires, il a survécu. Trois années de silence à travers lesquelles il s’est remis en question pour prouver aujourd’hui qu’il a des ressources. Son album est beaucoup plus réfléchi que les précédents. Finies les excentricités : le rythme y est, la musique entraînante, on y ressent comme un air de renaissance.
Julius Jokin’at home (Jeldd secret)***
Pianiste, chanteur et arrangeur, Julius fait partie de la nouvelle génération d’artistes camerounais qui s’ouvrent à d’autres sonorités. Sa musique est un condensé de soul, de jazz et de rythmes traditionnels, relevé par des programmations, un son électro africain. Il chante en douala et en anglais dans ce CD 4 titres où il rend hommage dans « Oh Yeah ! » à son compatriote et pianiste comme lui Eko Roosevelt.
Djalunga Amor Fingido (Harmonia/Lusafrica)***
Le Cap Vert regorge de talents qui ne demandent qu’à être enregistrés. Avec le label Harmonia, le producteur José Da Silva s’en est donné les moyens. Ce groupe a choisi de s’appeler Djalunga, la plante qui résiste à tous les assauts. Ce premier opus, enregistré dans des conditions « live » au Cap Vert et mixé en France, illustre l’esprit de combativité qui anime les musiciens. La morna, soutenue par les mélodies suggérées par cavaquinho et les voix, restitue l’ambiance, douce et chaleureuse.
Anthony Pierre Obeah accompong, Mind Revolution (2Good Dist) ***
Sur fond de reggae, tel un prêtre, Anthony prêche sa parole : libérer notre esprit de tout ce qui nous est imposé. Il lance un appel pour une révolution humaine qui permettra l’émancipation de tous. Né à Kingston (Jamaïque), il suit ses parent qui émigrent aux Etats-Unis dans le Bronx. En côtoyant les difficultés des communautés noires, il découvre la misère et l’injustice. Il écrit des textes qu’il lit à la radio, donne des conférences et publie trois ouvrages. Ce premier CD rassemble la plupart de ses discours enrobés de reggae. Tout est dans la pensée.
Canta Angola (Kampaï Pro /Universal)***
15 années de lutte contre le pouvoir colonial et depuis l’accession de pays à l’indépendance en 1975, la guerre civile entre le pouvoir en place (MPLA) et l’UNITA : c’est dans cet environnement qu’a jailli la création artistique ! La culture a survécu, des artistes sont nés. Cet album est la bande originale du film Canta Angola, réalisé dans les pires difficultés à Luanda la capitale par Ariel de Bigault. Du chant kimbundu au semba, du rythme aux harmonies et mélodies, on découvre une culture métisse, entre l’Afrique, l’Europe et le Brésil.
Mister Gang Paris Lisbonne Pointe-à-Pitre (EPIC)***
Partagés entre l’Europe et les Antilles, les membre du groupe cosmopolite Mister Gang sont liés par le reggae. Leur précédent album, Liberté illégale, les a imposés sur les ondes. Leur reggae chanté en kréyol, en français, et en portugais invite à la découverte de leurs origines et propose des messages d’unité et d’amitié. La section cuivre bien réglée sur des samples, les voix excellemment posées sur un tempo régulier, le Gang maîtrise son art.
Ouza Best of (Africa prod / Mélodie)***
Multi instrumentiste, le Sénégalais Ousmane Diallo a toujours vécu par et pour la musique : étudiant en musique en Côte d’Ivoire, créateur de ballets et de groupes de musique au Sénégal, chanteur engagé pour certains, il s’impose par son travail et l’originalité de ses compositions. Sa musique, savant dosage de rythmes traditionnels et occidentaux trouve une audience auprès de la jeunesse sénégalaise. Cet album rassemble les meilleurs moments de sa carrière.
Mizik bô kail Mizik nasyonal (Poker prod/couleurs music)***
Dès les premières mesures, c’est le fin fond de la Guadeloupe dans une ambiance de carnaval, un verre de rhum dans une main, un(e) « doudou » dans l’autre, se dandinant au rythme du tambou bélé et du doumbédoum, riant aux éclats. Mizik bô kail propose une musique festive, nationale, que l’on retrouve dans toute la Caraïbe. De grands noms, Didier Davidas, Tintin Laplume, Eric Gerne, Kali ou Alain Marlin, pour un retour aux sources.

///Article N° : 1895

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