La mémoire dénombre sept manifestations populaires d’envergure sur cette place devenue celle du « Treize Mai 1972 ». La population vient y chercher le face à face avec le pouvoir pour dire ses attentes et ses réprobations. C’est une de ces places mythiques dans le monde qui, aux risques de l’affrontement, devient place d’affirmation collective.
04/02/02 : Rado, écrivain, académicien : » Nous étions déjà sur cette place pour réclamer nos droits auprès de Coppet sous la colonisation »
05/02/02 : Dany Be, photojournaliste : » C’est mon septième treize mai depuis que nous y sommes allés en 1972 pour réclamer la malgachisation. J’espère que cette fois-ci »
12/02/02 : Manandafy Rakotonirina, leader du MFM :
– » Vendez-vous l’insurrection populaire clé en mains ? »
– » Non ! »
Sareraka, compositeur, chanteur : Chronique politique quotidienne en chansons sur la place du 13 mai : » Madagascar ne sera pas vidée ici »
19/02/02, X, vendeur à l’étalage derrière la place du 13 mai : » Je n’y vais pas parce que quitter l’étalage, ce n’est pas manger aujourd’hui. Je garde mon couvercle de marmite à côté pour dire avec tout le monde que le couvercle doit sauter »
19/02/02, Ampy Portos, membre de la délégation de Didier Ratsiraka à la première médiation de l’OUA à Antananarivo : » Le premier barrage, c’est le 13 mai ! »
21/02/02 : Correspondant BBC au téléphone sur la place du 13 mai à l’annonce de la première investiture du 22/02/02 à Mahamasina, place politique rituelle : » His people trusts him ! His people trusts him ! »
23/02/02 Kelly, photojournaliste : » Regarde, il n’y a pas de sécurité devant le podium du 13 mai. C’est nouveau ça : » ma sécurité c’est le peuple «
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