Premières Rencontres Internationales de Cinéma

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Malgré l’ampleur des problèmes économiques et sociaux, des initiatives récentes prouvent que l’intérêt pour le septième art existe dans ce pays. On l’a constaté à l’occasion des Premières Rencontres Internationales Cinématographiques qui eurent lieu simultanément dans trois îles de l’Archipel (Santiago, São Vicente e Sal), du 29 mai au 8 juin 1999. Bien sûr, ce n’était pas le festival de Cannes et il n’y avait ni concours, ni starlettes. L’objectif était bien plus modeste, mais non moins louable : faire venir le cinéma au Cap-Vert et offrir de bons films au public. En ce sens, le succès fut complet car à toutes les projections les salles étaient remplies, selon un correspondant du « Jornal de Letras » à Sal.

Parmi la centaine de films présentés, citons Casa di Lava, du Portugais Pedro Costa dont l’action se déroule, en grande partie, au Cap-Vert. L’histoire de ce film insolite est inspirée d’un des thèmes de la société cap-verdienne, l’émigration et ses conséquences parfois dramatiques, en l’occurrence le retour involontaire dans son île natale, l’île de Fogo, d’un ouvrier cap-verdien, qui à la suite d’un accident de travail sur un chantier de Lisbonne, a sombré dans le coma. Il rentre accompagné par une infirmière portugaise et tous deux vont se heurter à l’atmosphère de désolation de cette île volcanique, ainsi qu’à la résignation ou à la volonté obsessionnelle de partir de ses habitants. D’autres films étaient présentés : Les Mutants, de Teresa Vilaverde, Ilhéu de Contenda, du Cap-Verdien Leão Lopes, La vie sur Terre, du Mauritanien A. Sissako, As Escolhidas, de Margarida Gil, Moleque de Rua, du Brésilien Nuno Lionel et aussi O Testamento do Senhor Napumoceno, de Francisco Manso, qui était d’ailleurs le directeur de cette initiative.
Ces Premières Rencontres Internationales de Cinéma ont pu bénéficier du soutien du gouvernement cap-verdien et de la Commission européenne, ainsi que de l’Institut Camões, chargé de la diffusion de la langue et de la culture portugaises, la Commission pour la Commémoration des Grandes Découvertes, la Fondation Calouste Gulbenkian et la RTP-Radio et Télévision Portugaise. Des colloques et des débats ont été consacrés au tourisme, à l’environnement, à l’éducation et à la jeunesse.

///Article N° : 1278


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