Rencontres « Maintenant l’Afrique ! »

Synthèse de la 3e table ronde : "Les enjeux d'une coopération concertée"

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Modérée par Francisco d’Almeida, directeur de l’association grenobloise Culture et Développement, cette table ronde a réuni sept intervenants (1) : directeurs de festivals et d’un centre culturel français, élus locaux, fonctionnaire international et entrepreneur culturel. Comment mieux mutualiser les actions de coopération ? Comment améliorer les modes actuels d’intervention ? L’aide internationale n’enferme-t-elle pas les Africains dans une perpétuelle assistance ? Autant de questions évoquées durant ce débat animé.

« Maintenant l’Afrique ! » La résonance du titre des rencontres organisées par CulturesFrance aura peut-être été la plus forte au cours de la dernière table ronde. De nouvelles perspectives d’échanges et de coopération bilatérale ou multilatérale ont été abordées. À l’ère de la mondialisation, les divers acteurs du secteur culturel doivent relever des défis énormes et une coopération concertée entre le Nord et le Sud, mais aussi Sud/Sud, devient plus que jamais nécessaire. Francisco d’Almeida, directeur de l’association Culture et Développement à Grenoble et modérateur de la table ronde, ouvre le débat sur un double constat : d’une part, la rareté des politiques culturelles en Afrique et d’autre part la mise en place à l’échelle mondiale de politiques publiques de coopération culturelle avec les pays du Sud, notamment ceux du continent africain. Il rappelle trois faits essentiels qui pourraient jouer un rôle majeur dans le renforcement des politiques de coopération culturelle :
– Les Accords de Cotonou ont donné à la question de la culture une place importante dans les projets de coopération avec l’Union européenne. La préparation en cours du 10e FED (Fonds européen de développement) – principal instrument de l’aide communautaire au développement – désigne désormais la culture comme une « priorité positive » pouvant être prise en compte dans les programmes de coopération avec les États ACP (Afrique, Caraïbes, Pacifique).
– La croissance mondiale du commerce des biens culturels qui place les pays africains devant le défi de s’organiser pour pouvoir en tirer parti.
– L’adoption en octobre dernier par l’Unesco de la convention internationale pour la protection et la promotion des expressions culturelles – qui sera probablement ratifiée en juin 2007 – donnant la possibilité aux États de développer une politique publique en faveur des industries culturelles et leur permettant de défendre les productions locales.
Quels sont les effets réels des échanges déjà existants ?
Ces avancées, qui pourraient permettre – à terme – aux Africains d’être plus compétitifs sur les marchés internationaux et d’être en mesure de satisfaire les besoins culturels des populations, ne doivent cependant pas masquer les difficultés et les freins auxquels sont confrontés les créateurs et les opérateurs culturels du continent.
La mise en place de politiques publiques au niveau national, multilatéral et international serait une des voies possibles pour permettre aux créateurs de créer dans de meilleures conditions et donner aux entreprises culturelles la possibilité de prospérer. Pour que ces politiques soient efficaces et puissent s’inscrire dans la durée, un certain nombre de points doivent être soulevés par les différents acteurs, du Nord comme du Sud.
Quels sont les effets réels des échanges déjà existants ? Ouvrent-ils de nouvelles perspectives qui pourront favoriser le développement des industries culturelles en Afrique ? Que fait-on aujourd’hui en termes d’appui au développement de ces entreprises ? Que fait-on pour valoriser le travail des créateurs et de la culture en Afrique ?
Face à ces questions touchant toute action de coopération culturelle, Francisco d’Almeida rappelle quelques initiatives existantes encore trop rares et surtout trop éphémères pour que l’on puisse parler de changements significatifs : entre les années 1990 et 2000, le Burkina Faso a développé une politique de soutien à la production audiovisuelle. Cela lui a permis de doubler cette production en huit ans. Cette expérience a prouvé que lorsque les États mettent en place des politiques qui encadrent la production, ils augmentent la capacité des créateurs, des entreprises culturelles et répondent aux besoins du pays, tant du point de vue culturel et artistique qu’économique. Bien que cette expérience n’ait duré qu’un temps, la temporaire adéquation, sur un même projet, d’un ministre et d’un milieu professionnel aura permis de prendre les mesures nécessaires au développement d’un secteur culturel.
En Côte-d’Ivoire, dans le secteur de l’industrie du livre, un protocole d’accord a été mis en place garantissant aux éditeurs locaux l’exclusivité de la production de livres scolaires ce qui leur a permis de satisfaire, à 100 %, la demande du pays en matière de livres scolaires.
S’appuyant sur ces exemples significatifs, la table ronde – à travers les différents exemples abordés – a mis en exergue le fait que les Africains doivent impérativement créer les conditions favorables à l’émergence d’une offre locale correspondant aux besoins des populations. Pour cela, ils doivent avant tout créer les cadres législatifs et institutionnels nécessaires, mettre en place des infrastructures techniques ainsi que l’environnement financier et bancaire qui permettront aux entreprises culturelles de produire les biens.
L’investissement dans l’économie de la culture, par l’ampleur qu’il requiert, dépasse les capacités économiques des États confrontés à de nombreuses urgences. C’est donc en mutualisant leurs moyens avec ceux de l’aide internationale que les pays africains pourront créer un environnement favorable au développement de leur création. Aux côtés des États, d’autres opérateurs et de coopération culturelle ont émergé : certains émanent de la société civile, d’autres sont constitués par les agences de coopération multilatérales. Quelles sont leurs approches ? Peuvent-elles faire l’objet d’une concertation et d’une mutualisation de moyens pour permettre la mise en place de programmes et de cadres lisibles et accessibles aux acteurs de la vie culturelle ? Autant de questions auxquelles ont tenté de répondre les participants au débat en fonction qu’ils soient artistes, opérateurs culturels, fonctionnaires ou élus. Chacun d’eux a apporté un témoignage pertinent. Leurs expériences complémentaires se sont faites écho et ont permis d’envisager de nouvelles voies dans la mutualisation des moyens existants et les apports de l’aide internationale.
« Sans aide, la Tunisie va devenir comme l’Iran! »
Syhem Belkhodja, directrice des rencontres chorégraphiques de Carthage et de l’Espace Ness El Fen à Tunis, insiste sur l’importance de former des administrateurs culturels. Ceux-ci ont besoin de soutiens financiers pour développer leurs actions mais aussi d’expertise pour l’élaboration de leurs projets et le management de leurs structures.
Syhem Belkhodja souligne également le rôle essentiel des médias dans l’information et la diffusion de la création, insistant sur le fait que la Tunisie n’a pas été épargnée par les conséquences des attentats du 11 septembre. La difficile circulation des artistes originaires des pays arabes et la percée islamiste locale notamment grâce à la multiplication des chaînes coraniques en Tunisie (cinq chaînes coraniques il y a cinq ans contre vingt-quatre aujourd’hui) ne favorisent pas le combat des artistes de son pays, qui se battent pour une culture plurielle, accessible à tous et non formatée par les influences occidentales. D’où son ambitieux projet de créer un centre méditerranéen de danse contemporaine dans le but de former des danseurs arabes et africains. Syhem Belkhodja mène cette action avec le soutien de partenaires internationaux – comme le Centre national de danse contemporaine d’Angers (CNDC) – de compagnies et de chorégraphes africains tels Salia Nï Seydou, Kettly Noël ou encore Germaine Acogny. « Si on ne nous aide pas, la Tunisie va devenir comme l’Iran… Faut-il que nous subissions une guerre pour que vous vous intéressiez à nous ?, s’est écriée Syhem Blekhodja. Le Nord doit venir vers nous et être à l’écoute de la société civile sinon nous allons tous devenir intégristes. Et nos meilleurs artistes vont quitter le pays pour travailler ailleurs. »
« Le problème ne viendrait-il pas de nous ? »
La « fuite des artistes » vers l’étranger est aussi déplorée par Aziz Deing, président de l’Association des métiers de la musique au Sénégal (fondée en 1999) : « La plupart de nos artistes célèbres sont domiciliés en France pour leurs droits d’auteur. On ne peut pas parler de développement en Afrique, si tout est tourné vers l’extérieur. L’économie de la musique en Afrique est totalement extravertie ! On oublie que l’Afrique est un marché. Les musiques ne circulent pas entre deux pays voisins », rappelle cet homme polyvalent, musicien et entrepreneur culturel.
Aziz Dieng s’érige contre le discours général désignant la piraterie comme le plus grand frein au développement de la musique en Afrique. Selon lui, le principal problème est lié à l’environnement juridique « qui ne fonctionne pas » : « Les droits des artistes sont reconnus par la loi, mais ils ne leur sont pas versés. L’État lui-même ne donne pas l’exemple. Résultat : la situation de l’artiste dans nos pays est plus précaire que celle d’un ouvrier même lorsqu’il gagne un peu d’argent. » Pour rappel, lorsqu’un morceau d’un musicien sénégalais est diffusé sur une chaîne de radio locale, cela lui rapporte huit Fcfa ! Selon Aziz Dieng, les problèmes structurels « doivent être réglés par les Sénégalais ». L’aide extérieure peut les aider « à condition que les acteurs soient solidaires ».
Aziz Dieng soulève également la question de la responsabilité des différents acteurs culturels qui doivent désormais se mobiliser pour l’intérêt général et non plus seulement pour leur profit personnel. D’où la conclusion de son intervention en forme de question lancée à la salle : « Le problème ne viendrait-il pas de nous ? »
« L’argent public se trouve en Afrique ! »
Allant dans le sens d’Aziz Dieng, Orden Alladatin, directeur du Festival international de théâtre du Bénin, raconte les réserves de certains acteurs culturels lorsqu’il accepte de prendre la direction du Fitheb. L’Afaa venait de décider de suspendre la subvention qu’elle avait jusqu’alors apportée à cette manifestation et le gouvernement béninois semblait hésiter dans la poursuite de son soutien.
Évoquant les problèmes de gestion de certains budgets qui peuvent justifier le retrait d’un partenaire, Orden Alladatin insiste sur la responsabilisation des opérateurs qui ne « doivent pas penser que CulturesFrance doit faire les choses à la place de nos gouvernements ». Il leur faut au contraire se mobiliser pour obtenir localement des subventions publiques qui font partie des budgets des États. Orden Alladatin a été jusqu’au Parlement pour s’assurer que sa demande de subvention serait bien discutée. Grâce à sa ténacité, le Fitheb a obtenu de l’État béninois 150 millions de Fcfa, soit la moitié du budget initial du festival (par la suite revu à la baisse). Les 150 millions restants ont été pris en charge par divers partenaires dont certains européens. « Sans l’engagement de l’État, je n’aurais pas pu organiser le festival, je n’aurais pas pu faire la programmation et m’engager auprès des compagnies à les inviter. Il ne faut pas l’oublier : c’est en Afrique que se trouve l’argent public pour nous ! », a tenu a rappelé le directeur du Fitheb. Il a également soulevé une question cruciale : le développement des entreprises culturelles en Afrique n’est pas uniquement économique mais aussi politique. Les politiques dans leur ensemble ne sont pas assez impliqués, ni même informés des besoins des acteurs et des entreprises qui les entourent. La réussite des politiques culturelles dépendra aussi des alliances que les professionnels sauront nouer avec le monde politique.
L’OIF met en place des fonds de garantie
Par son témoignage, Remi Sagna, ancien fonctionnaire dans l’administration culturelle au Sénégal (il fut notamment secrétaire général de la biennale Dak’Art) et actuel responsable de la division « diversité culturelle » à l’Organisation intergouvernementale de la Francophonie (OIF), appuie encore les propos du directeur du Fitheb. « S’il reste encore beaucoup de chose à faire dans mon pays – le Sénégal – on ne peut pas dire qu’il ne se passe rien. L’expérience sénégalaise a ses limites, mais elle a le mérite d’avoir posé un certain nombre de jalons juridiques, infrastructurels et dans le domaine de la formation. »
Le manque d’information et de communication entre les professionnels et les politiques et les contradictions de certains systèmes de fonctionnement constituent un frein au développement des entreprises culturelles. « Nos gouvernements ont aussi leurs propres contraintes qui devraient être mieux expliquées pour être mieux comprises. Il faut créer les synergies nécessaires pour permettre aux projets d’avancer », a-t-il poursuivi.
Rémi Sagna a également expliqué la mise en place de fonds de garantie menée par l’OIF. Actuellement en phase expérimentale pour l’Afrique de l’Ouest, la Tunisie et le Maroc, ces fonds ont pour but de soutenir les industries culturelles qui ont besoin de prêts bancaires mais n’arrivent pas à les obtenir. Tout en accompagnant les porteurs de projets, l’OIF met en place un programme de formation et d’évaluation technique destiné aux banquiers pour les aider à mesurer les enjeux culturels des projets qui leur sont soumis. « Nous essayons d’avoir des réponses aux divers échelons des préoccupations de tous les acteurs : les États, les opérateurs et les entreprises », a conclu Rémi Sagna.
Les CCF : synergie et concurrence avec les acteurs locaux
Ces synergies existent notamment dans le cadre d’expériences de coopération bilatérales. Les Centres culturels français en Afrique permettent de mettre en place des outils répondant à des besoins du milieu culturel local.
Jean-Michel Champault, directeur du CCF de Maputo (Mozambique) l’atteste tout en soulevant les contradictions qu’il peut rencontrer dans le cadre de ses fonctions. « Je suis confronté à des réalités qui m’amènent à repenser d’une certaine façon notre politique. La France à travers ses CCF s’inscrit dans une politique de soutien et de coopération tout en œuvrant encore – parfois trop – pour son rayonnement. » Sur le terrain, les CCF montent des projets en synergie avec les services de coopération et d’action culturelle (Scac) des ambassades de France qui les utilisent comme opérateurs. Des outils sont mis à la disposition des partenaires mais la réduction des budgets des CCF les contraint à gagner de plus en plus d’argent localement – par exemple par la location de leurs salles de spectacles – et donc à entrer en compétition avec les acteurs locaux.
Malgré ces paradoxes, des partenariats se développent dans le cadre de soutien à des festivals, à des entrepreneurs culturels et à des équipes artistiques. Ils peuvent se déployer sous différentes formes comme la communication, la formation ou l’aide à l’intégration dans des réseaux professionnels comme celui de CulturesFrance. Selon Jean-Michel Champault, pour avoir plus de crédibilité et se professionnaliser, les entrepreneurs culturels doivent voir leur statut légalement reconnu. Ils doivent aussi pouvoir bénéficier dans les échanges bilatéraux de contrats « dignes » de « ceux du Nord ». De même, leur assise économique doit être accompagnée. Dans certains pays, l’ouverture d’un simple compte bancaire peut relever du parcours du combattant pour un opérateur culturel.
Les beaux fruits de la coopération décentralisée
Autre voie à développer : la coopération décentralisée. Le sénateur français Michel Thiolliere, maire de Saint-Étienne, a déposé un projet de loi à l’Assemblée nationale pour permettre aux collectivités territoriales de mieux s’investir légalement et financièrement dans la coopération culturelle. « Cette proposition de loi doit confirmer la légalité des activités internationales de collectivités locales » précise Jean-Jacques Greizal, adjoint au maire de Grenoble et chargé de la coopération internationale. Dans ce domaine, le soutien de la ville de Saint-Étienne, organisatrice de la Biennale internationale du design, aux designers africains est exemplaire.
Depuis 2003, la Biennale de Saint-Étienne, en partenariat avec l’Afaa, a monté un workshop au Sénégal où ont été créés des objets exposés à Saint-Étienne avant de voyager à travers l’Afrique et d’être présentés en 2007 aux États-Unis, au Canada, et au Mexique. « Cette expérience réussie est partie d’une rencontre assez humble entre des designers, l’Afaa et une collectivité : la ville de Saint-Étienne. C’est cette synergie qui a permis de montrer la créativité africaine », affirme Michel Thiolliere.
De même, la coopération décentralisée a porté ses fruits avec un partenariat réussi entre la ville de Grenoble et Ouagadougou autour de la création du « Reemdogo, Jardin de la Musique » dans la capitale burkinabè. Ce projet avait pour ambition de contribuer à « la structuration de la filière musicale burkinabé dans une perspective de développement ». Inauguré il y a deux ans, le Jardin de la musique est avant tout un espace de documentation, de diffusion et de répétition pour les musiciens. Il fonctionne en parallèle avec La Chaufferie, un autre espace musical ouvert conjointement à Grenoble. Jean-Jacques Greizal insiste sur la volonté politique du maire de Ouagadougou sans lequel le projet n’aurait pas pu aboutir.
La consécration de la place occupée par les collectivités locales sur la scène internationale dessine de nouvelles voies. Elles sont d’autant plus prometteuses que les collectivités locales n’agissent pas, comme les États, à l’échelle internationale. Elles agissent avec les associations et la société civile pleinement impliquées dans les projets de développement. En ce sens, l’échelle locale « permet des projets plus maîtrisables qui articulent création artistique et développement économique pour le bien être spirituel, social et économique des populations » conclut Francisco d’Almeida.
Enfin, Manuel Bagorro, directeur artistique du « Harare International Festival of Arts » (Hifa), se réjouit de la coopération réussie entre son festival et La Voix, rendez-vous musical coproduit avec l’Afaa, l’Alliance française et l’ambassade de France au Zimbabwe. Initiée par l’Afaa pour promouvoir « la diversité des scènes africaines et françaises », La Voix aura permis, selon Manuel Bagorro, d’augmenter la visibilité des deux manifestations et donc d’accroître leurs publics (cf. le texte de son intervention p. XX).
Pour conclure, d’autres questions ont été soulevées par les intervenants. On peut citer notamment les contributions des artistes africains aux caisses sociales françaises. Lorsque ces derniers résident en Afrique, ne serait-il pas plus juste que ces contributions servent au développement des entreprises culturelles africaines ? Orden Alladatin a insisté pour que les divers opérateurs se convainquent que « les Africains ne demandent pas l’aumône ». Dans la salle, le dramaturge Gustave Akakpo lui a fait écho : « On parle d’aide, mais quand ma pièce de théâtre est jouée à la Comédie de Saint-Étienne, ça permet aux Stéphanois d’ouvrir leur vision du monde. C’est un partenariat et non une aide car nous apportons aussi quelque chose », a-t-il estimé. Orden Alladatin comme Gustave Akakpo incarnent bien une nouvelle génération d’artistes et d’entrepreneurs culturels sur le continent.

1. Intervenants à cette table ronde : Orden Alladatin, directeur du festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) ; Manuel Bagorro, directeur artistique du Harare International Festival of Arts (Hifa) au Zimbabwe ; Jean Michel Champault, directeur du CCF de Maputo (Mozambique) ; Aziz Dieng, président de l’Association des métiers de la musique au Sénégal (AMS), président du conseil d’administration du Bureau sénégalais du droit d’auteur et co-fondateur de la structure d’ingénierie et de médiation culturelle « Accents Multiples » ; Jean-Jacques Gleizal, adjoint au maire de Grenoble en charge de la coopération décentralisée ; Rémi Sagna, responsable de la division « diversité culturelle » à l’OIF ; Michel Thiollière, sénateur, maire de Saint-Étienne.///Article N° : 5824

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