Dans un petit article publié dans le numéro hors-série de Afrique en création de sept. 95 consacré à Sylvain Bemba et Sony Labou Tansi, Emmanuel Dongala écrivait à propos de Sylvain Bemba : » Sylvain était une véritable encyclopédie ou, pour parler moderne, un véritable CD-Rom dont le champ couvrait toutes les cultures « . Le colloque que l’université Marien Ngouabi vient de lui consacrer reflète bien ces propos. Par leur titre, les auteurs ont sans doute voulu mettre l’accent sur les multiples facettes de cet homme-orchestre qui, pendant quarante ans, a dominé la vie culturelle congolaise. Ce travail pionnier mérite d’être poursuivi pour un auteur qui, à cause de son humilité, est resté le moins étudié des écrivains congolais. On pourra à la longue analyser par exemple le rapport de Sylvain Bemba à la politique, plus précisément au marxisme, son talent de nouvelliste, et montrer le rôle qu’il a joué dans le champ littéraire congolais en tant que critique.
