Musique

Musique


D'Ismaël Lo

Notez le retour d’un sage poète à l’affiche avec un album qui sonne comme un bilan de parcours. Après cinquante années d’existence, dont trente passées à courir les scènes du monde entier, Iso Lo, comme le surnomment ses compatriotes, s’accroche plus que jamais à ses rythmiques enlevées, à sa pop sans artifices. Les ballades y sont joyeuses. Son timbre reste égal à lui-même. Qu’il s’invite dans les graves ou les aigus, l’ancien comparse des Super Diamono de Dakar semble au mieux de sa forme pour répondre à ceux qui lui reprochent de trop arranger sa musique en fonction, parfois, de…

Les stratégies de partenariat du festival international d'Harare

Novateur et pluridisciplinaire, le Festival international des Arts d’Harare (Hifa) est devenu un rendez-vous majeur en Afrique australe. Son fondateur et directeur artistique, Manuel Bagorro, revient sur ses stratégies de partenariat avec les entreprises locales comme avec CulturesFrance. Ce texte reprend son intervention lors de la troisième table ronde des Rencontres  » Maintenant l’Afrique ! « 

Dans toutes les filières artistiques, des initiatives novatrices tentent d’améliorer la professionnalisation des opérateurs et la structuration des marchés. Dans l’industrie musicale, la création du réseau panafricain Circul’A et le projet de Bureau export des musiques africaines à Dakar comptent parmi les actions les plus ambitieuses.

Rapport de synthèse de l'atelier Musique

Quatre ateliers thématiques ont été organisés par CulturesFrance le 23 octobre 2006 en préparation des Rencontres « Maintenant l’Afrique ! » Ces ateliers avaient pour but de dégager les principales problématiques des différentes filières artistiques afin de nourrir les débats du colloque. Vingt-quatre professionnels furent invités à participer à l’atelier Musique dont voici la synthèse.

Toutes les musiques les plus populaires dans le monde entier sont d’origine africaine. La musique devrait donc être l’une des principales ressources économiques de l’Afrique. Mais pour faire de la musique, il faut des musiciens. Méprisée hier comme aujourd’hui, cette profession est de plus en plus poussée à l’émigration.

De Valérie Louri

Coup de cœur

Ce Cd mérite une attention particulière. Outre le fait qu’il est extraordinairement « jouissif », il s’agit à l’évidence d’un de ces rares « chefs-d’œuvre inconnus et inattendus » que rien ne nous laissait espérer : un de ceux qui s’adressent au monde entier mais qui devraient être écoutés avec attention par tous ceux qui s’intéressent aux relations musicales complexes entre l’Afrique et les Antilles. « Bay lanmen » émerveillera aussi ceux qui partout s’interrogent sur la pérennité et la vitalité de leurs propres traditions musicales. Si les chanteuses sont depuis deux décennies les figures de proue de la musique antillaise, il y a une éternité…

Cinq semaines après la mort du  » Soul brother n°1 « , survenue le 25 décembre 2006, la chanteuse-pianiste présente en concert, au Palais des Sports de Paris (le 2 février), son nouvel opus  » Soul, Peace & Love  » : occasion idéale de redécouvrir la face sacrée d’une même musique intemporelle, la soul et d’en comprendre les mystères.

Le 5 décembre dernier lors d’une conférence de presse (1), André Azoulay, président de l’association Essaouira-Mogador, a annoncé que le 10° Festival d’Essaouira (du 19 au 23 juin 2007) sera plus particulièrement ouvert au jazz, aux musiques d’Afrique noire et d’Amérique du sud. Un colloque y sera organisé sur le thème  » musique et libertés « , dans le cadre du bicentenaire de l’abolition de l’esclavage. C’est l’occasion de revenir sur ce festival unique, dont la dernière édition, qui s’est tenue en juin dernier, a été particulièrement festive.

Entretien d'Isabelle Bourgueil avec Cheick Oumar Sissoko, au festival Triangle du balafon à Sikasso

Le festival Triangle du balafon s’est tenu du 2 au 5 novembre 2006 à Sikasso, capitale du Kénédougou, Mali. C’est au son des balafons que nous avons pu rencontrer Cheick Oumar Sissoko, ministre de la Culture du Mali, son instigateur, dans cette ville-frontière entre le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire et le Mali. Le festival montre à quel point les frontières sont artificielles même si elles sont bien réelles dans l’esprit des nations, et de leurs soldats lorsque celles-ci se font la guerre. Justement, ce festival se veut un lieu de paix, de reconnaissance, de rencontre autour d’un instrument très…

 » À l’origine, la juju music et le high-life s’inspirent d’un style que nous appelions la musique vin de palme et qui fut pratiquée dès 1939. On avait une guitare palmwine, en fait une simple caisse avec des cordes, et on chantait en Yoruba en s’accompagnant du sekere.  » Fataï Rolling Dollar.Au début du 20ème siècle, le golfe de Guinée est le théâtre d’un brassage culturel intense, un va-et-vient musical entre les principaux ports de la côte, entre la Sierra-Leone, le Liberia, la Guinée, le Ghana et le Nigeria. Dans les villes déjà cosmopolites de Freetown, Monrovia, d’Accra et Lagos, commencent à…

A 77 ans, le légendaire bluesman nigérian Fataï Rolling Dollar, celui que l’on surnomme  » Papa Funky « , redécouvert par Keziah Jones, est enfin de retour sur la scène musicale du continent africain. Après avoir sombré dans l’oubli durant près de trente ans, le vieux fauve rugit de nouveau dans la jungle urbaine de Lagos : « I am like a tiger and all my body is ready for action. »

Les images de l'article
Fataï Rolling Dollar © Patrice Montfort




Entretien d'Ayoko Mensah avec Abd Al Malik

Abd Al Malik fait beaucoup parler de lui. Né de parents congolais, Régis Fayette Mikano grandit dans une cité, dans la banlieue de Strasbourg. Dans son autobiographie, Qu’Allah bénisse la France, il retrace son parcours singulier : De la délinquance au soufisme en passant par le rap.

Pour la première fois de son histoire, le Groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (1) organise un Festival culturel qui déclinera une variété de créations et productions des 79 États qui le composent. Le 1er Festival ACP (2) se tiendra à Santo Domingo (République Dominicaine) du 14 au 21 octobre 2006 et sera précédé de la 2e réunion des ministres ACP de la Culture, le 13 octobre 2006. L’occasion pour les États du Groupe ACP d’inviter le monde entier à mieux les découvrir.

Article paru dans Africalia, The Newsletter paraissant à Bruxelles et reproduit en partenariat avec Africalia

Du 24 mai au 04 juin 2006 s’est déroulé à Libreville, la capitale gabonaise, la quatrième édition du Gabao Hip Hop. Un festival international pluridisciplinaire de la culture hip hop, soutenu pour la deuxième fois par Africultures ainsi que par Africalia. Dans un pays où les manifestation s culturelle s sont peu nombreuses, ce rendez-vous musical anuel est impatiemment attendu par tous les artistes gabonais émergeants et confirmés (danseurs, grafiteurs, musiciens, rapeurs). Ce jeune festival apparaît d’une part comme une réelle plateforme d’échanges et de rencontres et d’une autre part comme un espace de formation et de professionnalisation pour les…

Entretien d'Amara Camara et Charlotte Morantin avec Ba Cissoko

Entretien paru dans Africalia, The Newsletter paraissant à Bruxelles et reproduit en partenariat avec Africalia

La 4e édition de la journée « Africa < > Tervuren », intitulée Calebasses en fête s’est déroulée au Musée Royal d’Afrique Centrale de Belgique le 7 mai dernier (1). L’objectif de cette journée était de faire découvrir au public belge la grande diversité d’utilisations que connaît la calebasse, objet naturel et courant de la vie quotidienne en Afrique subsaharienne. Africalia était partenaire de cette édition. La journée s’est clôturée par un concert de Ba Cissoko, un groupe de quatre jeunes virtuoses guinéens. Cette formation musicale est reconnue pour son approche moderne du jeu de la kora en intégrant des influences musicales…

Entretien d'Amal Berrahma avec Mohammed Fawzi Kalfat

Dans une atmosphère solennelle, l’ensemble  » Ahbab Cheikh Larbi Ben Sari  » (Les Amis du Maître Larbi Bensari) a offert un somptueux spectacle à l’Institut du Monde Arabe de Paris en juin 2006. Sous la direction de Mohammed Fawzi Kalfat, un public connaisseur est venu apprécier cette composition exceptionnelle agrémentée des voix cristallines de Kawtar Kalfat et de Ahlem Hadjidji, du luth de Mansouri Reda et de la derbouka du petit prodige Souheyl Kalfat. Rencontre avec le fondateur de l’association.

Entretien de Mademba Ndiaye avec Youssou Ndour

Youssou Ndour, vous êtes aujourd’hui un artiste mondialement reconnu. Comment expliquez-vous ce succès d’un enfant issu du quartier populaire de la Médina ? Il faut d’abord y croire. Ce n’est pas la situation géographique qui donne une chance de réussir. Que l’on vienne de Kuala Lumpur ou d’un quartier populaire de Dakar, c’est la même chose. Il faut croire que les hommes naissent égaux, qu’ils ont les mêmes potentialités. Je le répète, le milieu géographique importe peu ; en fait, c’est le milieu qui profite de la réussite de ces enfants. Ce n’est pas l’environnement qui va vous faire, c’est ce que…

De La Rumeur

En 2002, l’un des grands noms de l’underground hip-hop français, le groupe La Rumeur, sort son quatrième album L’ombre sur la mesure (EMI). Parmi les dix-sept titres, on trouve « 365 cicatrices » qui fait directement référence à l’héritage de l’esclavage et aux commémorations de ses abolitions. Loin du politiquement correct, nombreux sont les rappeurs qui dénoncent la modernité de l’esclavage et réclament un accès à leur « véritable histoire ».

Entretien de Gérald Arnaud avec Pierre Akendengue

Paris, avril 2006

Pierre Akendengue a été l’un des premiers musiciens africains reconnus en France et en Europe, au début des années 1970. Son dix-huitième album, intitulé Gorée, est dédié à cette île sénégalaise, devenue lieu de mémoire et de pèlerinage pour tous ceux qui refusent d’oublier la traite négrière. Plus généralement, c’est une splendide dénonciation de toutes les formes d’exploitation et de soumission.

On les considère communément comme des descendants d’esclaves subsahariens à travers le Maghreb. Mais les Gnawa sont bien plus que cela : musiciens aujourd’hui reconnus dans le monde entier, ils sont aussi des devins et des guérisseurs respectés dans leurs sociétés. Gérald Arnaud revient sur les origines de cette communauté plurielle et métissée et interroge son devenir. Le succès des Gnawa ne les entraîne-t-il pas vers un nouvel esclavage, celui de la société du spectacle ?

1 25 26 27 28 29 50