Musique

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Entretien d'Ayoko Mensah avec Ilene Barnes

Paris, mai 2006

En l’espace de deux albums, Ilene Barnes s’est imposée comme l’une des chanteuses actuelles les plus troublantes. Une voix magnifique, à la fois grondante et fragile, portée par un rock-folk âpre et inspiré, des textes plongeant avec délicatesse dans l’étrangeté de son intimité, sont quelques-unes de ses caractéristiques. Née à Detroit, dans les années 1960, dans une famille afro-américaine marquée par l’histoire de l’esclavage, Ilene Barnes vit aujourd’hui en France. Entretien à l’occasion de la sortie de son dernier album Yesterday Comes (IC-Music-Rue Bleue / Sterne-Sony Music).

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© DR




Juin 2006

Kekele, Kinavana (Syllart / PIAS) Il fallait un disque idéal pour nous faire danser et rêver plutôt que pleurer sur l’expérience tragique de l’esclavage, et surtout pour illustrer joyeusement les liens indéfectibles que les musiciens ont su inventer entre l’Afrique et sa diaspora… À cet égard le nouvel album de Kekele tombe à pic, comme un véritable miracle. La transplantation au Congo, dans les années 1940, de la rumba afro-cubaine (ou plus exactement du son) a été l’un des événements les plus décisifs et aussi les plus mystérieux dans l’histoire des musiques urbaines africaines. On a beau dire que ce…

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Entretien d'Eglantine Chabasseur avec Mamani Keita et Nicolas Repac

Paris, avril 2006

Plusieurs années après  » Electro Bamako « , premier album très remarqué de Mamani Keita, la chanteuse la plus atypique du Mali revient sur le devant de la scène avec  » Yéléma « . Aux côtés de Nicolas Repac, dit  » le sorcier blanc « , elle promène sa voix à travers les continents, les âges et les univers rythmiques.

Entretien d'Amal Berrahma avec la chanteuse algérienne Nassima

Paris, le 29 mars 2006

Nassima, de son vrai nom Nacéra Chabane, a fait découvrir, en exclusivité, son dernier album  » Voie soufie, voix d’amour « , au Théâtre de la ville à Paris. Il permet de connaître les œuvres magnifiques de grands poètes soufis. Rencontre avec une femme remarquable.

Entretien d'Eglantine Chabasseur avec Afel Bocoum

Plusieurs années après l’opus  » Alkibar « , Afel Bocoum revient sur le devant de la scène avec  » Niger « , un album où njurkel, njarka, calebasse et autres instruments traditionnels permettent à Afel Bocoum et à ses  » Messagers du Fleuve  » de restituer les vibrations de la région de Niafunké, au nord du Mali. Une façon de rendre hommage à Ali Farka Touré, son regretté oncle et ami, mais également de s’en démarquer.

Réappropriation d'une identité culturelle (1)

Le « jazz africain » s’est développé à Johannesburg dans un contexte de ségrégation favorisant la création d’une identité communautaire. C’est dans le quartier multiracial de Sophiatown, berceau de nouveaux styles musicaux, qu’il a pris son sens musical… et politique, incarnant le combat contre l’apartheid. Détruit à la fin des années 50, il demeure aujourd’hui encore le symbole de la lutte des artistes.

Entretien de Soro Solo avec Tiken Jah Fakoly

Débarqué presque par effraction sur la scène internationale avec le prix RFI Musique du monde en 2000, Tiken Jah Fakoly, de son vrai nom Moussa Doumbia, chante une Afrique indignée, meurtrie, mais défiant ses contradictions et ses laideurs et vénérant ses combattants pour la liberté. Il a depuis accumulé des palmes (1) qui l’ont installé dans un rôle de porte-parole de tous les opprimés du monde. À Bamako où il vit depuis la guerre en Côte d’Ivoire, il se lance dans la production et organise un festival de reggae.

Lauréate des Tamani d’Or 2006, la Malienne Diénéba Seck est entrée en musique à tout juste onze ans. Depuis, elle enchaîne tubes radiophoniques et albums à succès qui s’inspirent des proverbes traditionnels. Portrait d’une autodidacte.

The Truth, Diénéba Seck (Syllart Production / Stern’s Music) Le nouvel album de Diénéba Seck pourrait s’approprier l’exigence inlassablement répétée dans les palais de justices :  » La Vérité, rien que la Vérité « . Après six ans d’absence, la Malienne revient avec douze titres marqués du sceau du proverbe, de l’exhortation et de la morale conseillère. C’est par le thème emblématique du mariage, cher aux Maliens, que Diénéba ouvre le CD.  » Nitékè Nela  » ( » on me la fait pas à moi « ) traite des désordres dans le couple en mettant l’accent sur les vicissitudes de la polygamie :  » Femmes, hommes, si nous ne veillons pas à l’équilibre du…

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Maître des musiques de la terre, des sables et du fleuve, une grande figure de la musique malienne est passé de l’autre côté de la rive le Mardi 7 Mars 2006. Décédé à 67 ans, Ali Farka Touré laisse derrière lui, un riche héritage musical qui ne finira pas de nourrir artistes et mélomanes.

En attendant les éditions de l’été prochain, coup de projecteur sur trois festivals version 2005 : les Transes Atlantic au Maroc, le Paléo Festival en Suisse et le Métissons en France.

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Transes Atlantiques 2005 :Monsif © Thomas Dorn
Transes Atlantiques 2005 : Surinam © Thomas Dorn
Tiken Jah Fakoly au Paléo Festival 2005 © Lionel Flusin




Le concert de Salif Keïta a eu lieu le 15 décembre 2005 au Zénith de Paris.

De Momo Wandel

Momo Wandel a rejoint le paradis des musiciens en 2003 à Conakry. Il avait 75 ans, et pétait toujours le feu, comme tous ces papys à qui la musique donne une fringante vieillesse : il venait de participer à un festival africain au théâtre de la Monnaie à Bruxelles. Doyen de la musique guinéenne, Momo Wandel Soumah avait été le saxophoniste des grands orchestres nationaux sous le régime de Sékou Touré. « J’ai été dans toutes les formations musicales du pays. Après l’Indépendance, on a déserté tous ces orchestres-là pour former un orchestre national. Pendant 26 ans, on a pataugé là-dedans.…

De LS

More underground music

Mesdemoiselles approchez…. LS va vous faire danser, mais attention à ne pas lui marcher sur les pieds : turn-off assuré ! C’est en tout cas ce que le chanteur de Rn’B confie avec humour dans Tu me piétines, un des titres de son premier album solo. Avec Différent, LS offre aux amateurs du genre des arrangements très arrangés et s’entoure d’artistes, comme Philémon ou Menzo de la Fonky Family, qui relèvent des ritournelles tour à tour soul et groovy. Le très sexy J’aime ça fera bouger les tassabas grâce à son tempo dancehall. LS maîtrise donc son art et cela…

Nathalie Natiembé

Le Maloya a sa princesse

Le rap africain ? Ben oui, ça existe et « c’est trop d’la balle, ça déchire sa mère ! »

Entretien de Samy Nja Kwa avec Richard Bona

Paris, le 20 septembre 2005

La carrière de Richard Bona, né à Minta à l’Est du Cameroun, a été une ascension fulgurante. Installé à New York, il a accompagné la crème des artistes : Bobby Mc Ferrin, Pat Metheny, George Benson, Franck Mc Comb, Danilo Perez… Son quatrième opus, Tiki, est un voyage musical entre l’Afrique et le Brésil, en passant par Cuba et l’Inde. Un vrai plaisir.

D'Amadou & Mariam

Amadou & Mariam, il était une fois…

Sous forme d’une compilation, le marketing revisite l’histoire des débuts d’Amadou Bakayoko et Mariam Doumbia : 1990-1995 Le Meilleur des Années Maliennes. Elle offre un aperçu du répertoire avec lequel le couple a bâti sa notoriété sur le continent, bien avant le succès commercial de Dimanche à Bamako. Retour à la case départ.

Décembre 2005

Salif Keita, M’Bemba, (Universal Music Jazz France) Ca fait du bien d’être amoureux, aimé, heureux  » : ce simple aveu exprimé en français dans la première chanson ( » Bobo « ) fera aussi  » du bien  » à tous les admirateurs du génial chanteur, car ce nouvel album est le plus dansant, joyeux et jubilatoire qu’il ait jamais enregistré. Si le précédent, le miraculeux Moffou, était dominé par des complaintes bouleversantes comme l’admirable  » Iniagige « , celui-ci est un pur concentré de bonheur et de  » groove « , pour user d’un mot trop galvaudé. On peut même espérer qu’il offrira enfin…

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De Boubacar Traoré

Dans les années soixante, Boubacar Traoré (Kar Kar : casser, casser) a fait danser tout le Mali. Il a transformé le blues bambara en twist, et, avec sa guitare accoustique, il haranguait les jeunes, les invitant à reconstruire le pays dans l’euphorie de l’indépendance toute neuve. En blouson noir, et jean, il était le Chuck Berry et l’Elvis Presley malien…qu’il avait découverts au cinéma. Il épouse alors sa bien-aimée Pierrette. Même pas de quoi s’acheter des cigarettes, car les disques n’existent pas, il travaille comme tailleur, tout en entraînant des orchestres, dans sa ville natale, Kayes. Silence radio : tout…

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