Musique
Nourri aux influences internationales et locales, le rap camerounais fait bouger les jeunes.
Musique
Nourri aux influences internationales et locales, le rap camerounais fait bouger les jeunes.
Il est difficile de comprendre comment un pays peut concilier une richesse musicale aussi exceptionnelle avec un mépris du musicien ne lui donnant le choix qu’entre la misère et l’émigration. Regard sur le paradoxe camerounais.
Non ! Etienne MBappé n’a pas été battu par ses parents quand il a commencé à flirter avec la musique au collège. Son père, sa mère et ses surs aînées chantaient dans la chorale catholique de Douala où il naquit en 1964. Dans cette ville côtière du Cameroun son enfance baigne dans les chants funéraires de l’Esséwé, dans les rythmes de l’Ambass Bey qui animent les mariages et ceux du Labélé percussions annonçant les fiançailles. L’effervescente capitale économique vit également au son du Makossa d’Eboa Lotin et des harmonies poétiques de Francis Bebey. C’est donc une tête chargée d’essences plurielles…
Le groupe Farafina est aujourd’hui une mosaïque avec différentes entités qui se réclament toutes d’un même homme, Mama Konaté. Pourtant, de son vivant, celui qui a été sacré à plusieurs reprises dans les années soixante-dix « meilleur balafoniste » de la ville de Bobo-Dioulasso, voit son héritage partagé sous ses yeux. Certains de ses élèves tentent même de le déborder en créant des alliances musicales nouvelles. Fut de ceux-là Paco Yé, joueur émérite de djembé et danseur-vedette de la seule formation musicale africaine présente au concert « Live aid » en 1988 à Wembley (Angleterre). Plus connu en Europe qu’au Burkina, son accident de…
Des concerts exceptionnels TARATATA se sont déroulés sur la plage de Tara à Kribi (Cameroun) les 23 et 24 juillet 2004. Reportage très personnel d’un animateur du CCF de Douala, qui a soutenu l’événement. Les photos sont à consulter ici archives/TARATATA.
NO BLUFF SOUND, Nobluffsound / Wagram Music / 2004 Versez dans un shaker une bonne dose de Jungle-Drum &Bass, un soupçon de Reggae, une poudrée de Funk, un zest de Jazz, une poignée de sonorités africaines, une pincée d’électro et de techno, un ronflement de guitares pop, secouez vigoureusement et servez chaud. Ce cocktail détonnant nous plonge dans le son multiethnique de « Nobluffsound » un album de onze tires d’une musique contemporaine vigoureuse, roucoulante, nostalgique, souterraine et aérienne à la fois, marqué par une atmosphère sub-urbaine. Le groupe et l’album éponyme sont né de la rencontre de huit musiciens franco-africains. Depuis…
Ludovic Obiang, écrivain gabonais, ethnomusicologue, vient d’être nommé Directeur du Conservatoire National de Musique et de Danse dans son pays. Il nous transmet un article exposant les fondements d’une politique culturelle en la matière.
Descendant de famille nomade, Idrissa Diop vit le jour à Malika ( » village des anges « ), sur le littoral sénégalais, non loin de Dakar, la capitale. Ce fils d’éternels voyageurs a été initié au jeu du djembe par son grand-père, le nommé Abdoulaye Sow, dès l’âge de huit ans.
Comédienne, danseuse, musicienne, Dobet Gnaoré est une pure sculpture du Village Ki-Yi, une micro-communauté d’artistes d’une centaine d’habitants, dans le quartier de la Riviera, au cur d’Abidjan, la capitale économique de Côte-d’Ivoire. Adolescente, elle claque la porte de l’école pour s’investir entièrement dans l’institution que son père, le maître tambour Bony Gnaoré a co-fondé avec Were Were Liking, Bomou Mamadou et Serel. C’est ici qu’elle rencontrera Colin Laroche de Féline, son binôme de l’aventure Ano Neko ( » créons ensemble » en langue dida). Lumière sur une jeune formation pétillante qui en veut.
Jorge Humberto (le poète de Mindelo), « Identidade » / sortie Octobre 2004 Ces premières compositions datent de 1975, année de l’indépendance de son pays . Mais c’est en 1982 que notre artiste en herbe commence à jouer les classiques de l’Île à la guitare, particulièrement inspiré par d’anciens poètes comme Eugenio Tavares et B. Leza perçus comme des chroniqueurs sociaux . Ajourd’hui, il paraît plus proche de la dimension philosophique que de la critique sociale . Ce quatrième album de Jorge Humberto affiche l’identité créatrice de l’artiste : l’usage de la métaphore pour dire le quotidien de son île du Cap…
Ni fusion ni métissage : pour Emmanuelle Honorin la musique haïtienne est plutôt une » juxtaposition des formes, amalgamées par le temps « .
Haïti et Cuba, les deux îles surs, sont liées par deux siècles de relations et d’immigration qui ont laissé leurs traces dans la culture musicale.
Disponible à Dakar depuis décembre 2003 (sortie mondiale avril 2004) cet album sublime suscite au Sénégal bien des palabres, déconcertant jusqu’aux fans les plus inconditionnels de « You »
Soungalo Coulibaly, Dengo (Ethnomad / Arion) Le tambour » djembe » des Mandingues est devenu depuis une dizaine d’années l’instrument africain le plus joué dans le monde, et l’objet d’un phénomène de mode, en Amérique comme en Europe ou au Japon. Pourtant, peu nombreux sont les vrais maîtres traditionnels du djembe qui ont acquis une stature internationale en faisant uvre de créateurs sur la scène de la » world music « . Le malien Soungalo Coulibaly en fait désormais partie, au même titre que l’ivoirien Adama Drame ou le guinéen Mamady Keita. Comme ces deux derniers, il sait se mettre alternativement…
Un événement : Idrissa Soumaoro, auteur de « Ancien Combattant » mais dépouillé de son oeuvre, vient de sortir »Kote », un 2ème album chez Syllart-Productions après près de trente ans d’absence sur le marché du disque. Portrait d’un homme remarquable qui a traversé la musique malienne.
Manu Dibango fête joyeusement ses 70 ans, et les 30 ans de « Soul Makossa ». Le plus célèbre des afro-européens en profite pour faire son « retour au pays natal » en prenant la présidence de l’Association des Musiciens Camerounais.
La presse parisienne annonçait ce concert comme un événement historique : pour la première fois, nous disait-on, une vedette congolaise n’arrivera pas à 2h du matin, mais à 20h tapantes. Quoiqu’un peu incrédule, avec vingt ans d’expérience de cette musique que j’adore, je me pointe au Zénith à 20h pile. Pas un chat à la porte, bien sûr, et à l’intérieur les travées clairsemées font pitié. C’est pourtant le grand retour de Papa Wemba, tout frais libéré de prison. Et voilà que commence l’habituelle, l’interminable, l’odieuse comédie. Sur la scène, c’est vraiment n’importe quoi : des rappers en playback, un groupe de…
Trente-deux pays représentés, une quarantaine de concerts, plus de 400 artistes invités : le festival Nuits d’Afrique de Montréal est l’une des principales vitrines des musiques africaines outre-Atlantique. Un rendez-vous atypique, à la fois familial et international, qui souhaite désormais acquérir la renommée qu’il mérite.
La réussite de la dixième édition du festival malgache Donia pourrait ouvrir d’autres perspectives à ce rendez-vous musical de l’océan Indien.
Qu’est-ce que la drummologie ? Le terme » drummologie » se décompose en » drum » qui signifie, en anglais, tambour, et de » logos » qui, en grec, désigne l’étude ou la science. La » drummologie » est donc la science qui étudie les institutions mentionnées dans le tambour. À partir de là, on peut distinguer la drummophonie, c’est-à-dire la traduction de ce que disent les tambours, et la drummographie, le texte dont le tambour est l’origine. La drummologie s’enracine dans les sociétés à tambours. Il y a une grande variété de tambours dans les cultures ébriée, baoulée, abourée, agnie, etc., sans oublier les cultures abron et ashantie.…