Entre art et média : 77 tableaux de Michel Adjaï Santos

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Du 11 au 21 septembre 2007, l’artiste plasticien Togolais Michel Adjaï Santos était à l’honneur au Goethe Institut de Lomé où il a exposé ses œuvres. Au total 77 tableaux ont été présentés au public togolais par ce « jeune artiste » de 77 ans.

Le vernissage de l’exposition a eu lieu sur la terrasse de l’Institut à l’étage en présence d’autorités ministérielles, diplomatiques et consulaires, parmi lesquelles Messieurs les ambassadeurs de France et d’Allemagne au Togo, respectivement Alain Holleville et Hubert Kolb. La levée de rideau a été précédée de l’allocution M. Michel Adjaï Santos, qui a retracé brièvement son parcours assez particulier d’artiste autodidacte, mais aussi de journaliste et de fonctionnaire international comme ancien directeur du Centre d’Information des Nations Unies.
Le public composé d’une pléiade d’artistes, au rang desquels le Professeur Paul Ahyi, a eu à apprécier le talent de cet « artiste plasticien atypique ». Les titres des tableaux exposés reflètent la personnalité de leur auteur, à la fois artiste et homme de médias : « Les Roues de l’histoire », « Sida et Kalachnikov », « Les Kalachniphones », « New York, la vieille ville », « Togo 90 dérapage : l’enfant s’enfuit », « Les Tracas du clandestin », « Femme plurielle »… M. Santos a en effet été témoin de nombreux événements mondiaux tels que la marche d’été 1963 de Martin Luther King aux Etats-Unis, le Festival des Arts Nègres de 1966 à Dakar, la guerre civile en Ethiopie… L’oeuvre baptisée « 11 septembre, l’événement outre-mer », huile sur toile, exprime ainsi le drame dont le monde entier se souvient en ce jour même du vernissage de son exposition.
« Je ne peux pas rester indifférent, je ne veux pas rester indifférent », a souligné M. Santos face au mal mais aussi face à « l’intolérance qui est un crime » en citant l’apartheid, la shoah, le Liberia, la Sierra Leone…
L’artiste « voue une telle passion à ses petites créatures » qu’il avoue que certains tableaux exposés ne sont pas à vendre, quel que soit le prix proposé. Lorsqu’il est inspiré, cet artiste né en 1930 n’hésite pas à se lever à 3 heures du matin pour aller peindre. Le directeur du Goethe Institut, Hervig Kempf, indiquait déjà bien avant le vernissage le bien qu’il pense de l’exposition.
Interrogé sur le journalisme et les arts plastiques, Michel Santos, journaliste et fonctionnaire international mais aussi juriste de formation, a déclaré que « le journalisme est une forme d’art ; le journaliste observe les faits et donne son point de vue en choisissant les mots, les phrases… » En revanche, « le bavardage par les formes et les couleurs m’est facile », a-t-il ajouté avec humour.

///Article N° : 6981

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Les images de l'article
Une vue de l'exposition © Charles Ayetan





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