Sur des lieux connus et déjà vus de la fourmilière de Ouaga, voici l’histoire d’un chauffeur en service chez un parlementaire qui « oublie » de lui verser son salaire mensuel. Le chauffeur croule pourtant sous le poids de la survie au quotidien. Il ne peut ni honorer les frais de scolarité de ses enfants ni la popote de sa famille. Excédé, le chauffeur voit ses espoirs fondre comme beurre de karité au soleil. Son désespoir est d’autant plus grand qu’il prend conscience de l’étendue de son exploitation par un député esclavagiste. Dans un dernier sursaut, il tournera casaque. En traitant des problèmes de chômage et du non paiement des agents de l’Etat par certains hauts fonctionnaires, thèmes d’une brûlante actualité qui précipitent la chute de bien des pouvoirs en Afrique, le film n’échappe pas aux lieux communs. Sa tentative d’enrichir cette thématique récurrente dans les films de ses aînés ne transcende par la cruelle réalité des chômeurs et des agents de l’Etat dont les salaires sont payés au lance-pierres.
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