L’atelier sur les archives d’Ousmane Sembène et Paulin Soumanou Vieyra aux Etats-Unis a réuni une dizaine de chercheurs internationaux. Il s’inscrit dans les événements organisés à l’occasion du centenaire de la naissance de Vieyra et fut précédé d’une table-ronde au festival de Cannes.
Un atelier à Bloomington

Cela a commencé par un appel à participation pour un atelier universitaire : il fallait fournir un projet de recherche, avec les raisons qui nous poussaient à venir aux Etats-Unis travailler sur les archives d’Ousmane Sembène et de Paulin Soumanou Vieyra. Elles sont toutes deux situées à l’Université d’Indiana, un énorme campus logé à Bloomington, à 88 km en voiture d’Indianapolis. Celles d’Ousmane Sembène sont à la Lilly Library, une bibliothèque historique, celles de Paulin Soumanou Vieyra au Black Film Center & Archive, une institution privée hébergée dans des locaux en sous-sol de la Herman B Wells Library, gigantesque bibliothèque située au centre du campus, du nom du 11ème président de l’université, qui l’a radicalement développée en une institution de renommée internationale.

Les organisateurs et participants de l’atelier ainsi qu’Alain Sembène et Jacques et Stéphane Vieyra
Une sélection des candidats a été opérée en 2022 mais les aléas administratifs et de financement ont repoussé l’atelier du 27 mai au 6 juin 2025. C’est ainsi qu’au sortir du festival de Cannes, j’ai pris l’avion pour Indianapolis. J’étais curieux à la fois du contenu de ces archives et de faire la connaissance de chercheurs de différents pays travaillant sur l’Histoire des cinémas d’Afrique, et notamment sur cette période particulière de leurs débuts au Sénégal. Inscrivant cette démarche dans celle d’un livre en préparation sur l’Histoire idéologique de ces cinématographies, j’avais proposé d’étudier ce qui rassemble et ce qui différencie ces deux précurseurs. Travaillant également sur l’Histoire du Fespaco, je pensais trouver dans les archives de Paulin Soumanou Vieyra les éléments sur les premières éditions que je ne trouve ni en France ni à Ouagadougou.

Lilly Library, salle de consultation
J’ai été comblé. Il faut vous représenter le contexte et les lieux. A cette période, l’année universitaire est terminée et le gigantesque campus est quasiment désert. Avec la dizaine de chercheurs présents, mais aussi avec les fils des deux cinéastes, Alain Sembène et Jacques et Stéphane Vieyra, nous étions comme des cosmonautes sur une autre planète. Alors que les séances de travail commun de l’atelier ainsi que les repas se situaient dans le Global and International Studies Building, un bâtiment très lumineux, on accède en face au Black Film Center & Archive via des couloirs en sous-sol comme si l’on entrait dans les limbes. Les casiers d’archives y étaient disposés dans les différentes salles du Centre. Non loin de là, la Lilly Library a de son côté une imposante salle de consultation, ornée en hauteur de fresques peintes par Ralph Gilbert. On y consulte sous le regard d’archivistes prêts à nous donner (ou nous imposer) des gants pour voir les photographies ou un pupitre pour consulter des documents encore reliés sans les abîmer. Dans les deux lieux, il nous fallait réserver les casiers à consulter et donc définir un planning de recherche.
Méthodologie

Entrée de l’Eskenazi Museum of Art
Nous avons été accueillis par le professeur Vincent Bouchard et son équipe du laboratoire « Early African Cinema Lab ». Avec Rachel Gabara (université de Georgie) et Amadou Ouédraogo (université de Louisiane à Lafayette), ils coordonnent ensemble un ouvrage à venir à partir des recherches effectuées ou complétées lors de l’atelier. Secondé par Claire Fouchereaux, qui coordonne le laboratoire, et par de dynamiques étudiants, Vincent Bouchard a supervisé les différentes activités de l’atelier qui se partageait entre dix jours de travail sur les archives dès 9h du matin et des projections et conférences le soir, avec dans les temps libres quelques visites guidées, notamment une remarquable exposition de photographies africaines au Eskenazi Museum of Art et l’exploration du bâtiment central de conservation-restauration des archives de l’université.
Les casiers des archives ont été mises à disposition de l’atelier, mais ils sont effectivement en temps normal entreposés à la Ruth Lilly Auxiliary Library Facility (ALF) qui garantit dans ses hangars une température constante de 50 Fahrenheit [soit (50°F-32)×5/9 = 10 degrés Celsius], avec une humidité de 30% (le maintien des niveaux d’humidité avec un minimum de fluctuations est un élément essentiel des protocoles de conservation, car les cycles de saturation et de dessèchement endommagent le papier au niveau moléculaire, affaiblissant les liens qui le maintiennent ensemble et le rendant friable, cassant ou écaillé). L’unité destinée au soin des bobines de pellicules présentant de graves signes de désintégration (le plus souvent par le syndrome du vinaigre) a une température encore inférieure, 15 degrés Fahrenheit, soit – 9,4 Celsius. La chambre froide à l’arrivée des éléments est réglée à – 4 °F (- 20 degrés Celsius) et stoppe (gèle) le processus de dégradation. Si ces éléments ne supportent pas un tel froid, on utilise une chambre sans oxygène ayant le même effet : tuer toute bactérie ou être vivant susceptible de les dégrader.
Pourquoi les Etats-Unis ?

Auxiliary Library Facility (ALF) : dépoussiérage des documents à l’arrivée
Les fils des deux cinéastes, Alain Sembène et Jacques et Stéphane Vieyra, ont trouvé à Bloomington l’opportunité d’une conservation dans des conditions optimales des archives et de leur numérisation pour qu’elles soient mises à disposition des chercheurs du monde entier. Dans un entretien que j’ai mené avec Saiba Bayo (Université Pompeu Fabra de Barcelone) qui le filmait dans le cadre d’un document global sur l’atelier, ils se sont expliqués sur leur choix des Etats-Unis. Il est en effet dommage que ces archives ne soient pas conservées en terre africaine, au Sénégal ou à la Cinémathèque africaine de Ouagadougou dont c’est la vocation. Elle ne s’est que doucement remis des conséquences de son inondation du 1er septembre 2009 mais elle dispose dorénavant également de bonnes conditions de conservation (réfrigération à 17°) et de programmes internationalement aidés de numérisation. Cependant, faute de moyens, le Sénégal en resté au stade des bonnes intentions, et le dynamisme de la cinémathèque de Ouagadougou est récent. Le transfert des archives s’est déroulé avant, d’autant qu’il s’agissait essentiellement de volumineuses caisses de documents et moins de pellicules.

ALF : son directeur Vaughn Wayne Nuest explique les différents formats des contenants
Ayant constaté que la duplication d’archives est payante, nous avons organisé une réunion avec Erika Dowell, directrice associée de la Lilly Library, pour plus de détails. La consultation et copie sur place, comme nous l’avons fait, est autorisée et gratuite à fins de recherche, sachant que le copyright reste celui des héritiers. La numérisation des archives de Sembène est réalisée à plus de 90 % et sera achevée fin 2025. Elles sont d’ores et déjà consultables en ligne.[1] Le contrat avec les ayant-droits prévoit qu’un disque dur sera remis aux autorités sénégalaises comprenant l’ensemble des numérisations.

Jacques et Stéphane Vieyra à l’AFL
Pour les archives de Vieyra en revanche, la numérisation en est à 30 % et l’archiviste en charge, Jason Byrne, un passionné qui a déjà minutieusement répertorié et classé tous les documents, est victime de la suppression de la subvention fédérale par l’administration de Donald Trump et doit donc prématurément quitter son poste en août. Cela oblige à chercher de nouvelles solutions de financement. Mais en attendant, le travail de scan ou photo effectué par les participants de l’atelier est rassemblé pour compléter autant que possible cette numérisation.
Table-ronde à Cannes : première étape
Stéphane Vieyra se démène pour que l’année 2025, année du centenaire de sa naissance, soit émaillée de divers événements mettant en avant l’apport de son père durant les premières périodes des cinémas d’Afrique, notamment sénégalais. Lors du festival de Cannes, une table-ronde modérée par mes soins le 15 mai a été organisée par le Pavillon Afrique du marché du film sur la présence aujourd’hui de Paulin Soumanou Vieyra. Elle fut introduite par un film de 8 minutes réalisé par Dom Fred, réalisateur congolais qui travaille sur les effets spéciaux numériques. On y voit Paulin Soumanou Vieyra revivre au milieu des photos de ses films ou des réalisateurs de l’époque. La nouvelle technologie au service de la mémoire et de l’Histoire…

Les participants de la table-ronde à Cannes, de gauche à droite : Olivier Barlet, Catherine Ruelle, Vincent Bouchard, Stéphane Vieyra, Rahmatou Keïta, Dom Fred, et l’organisatrice du Pavillon Karine Barclais
Pour la réalisatrice nigérienne Rahmatou Keïta, il est émouvant de voir que la transmission a fonctionné et que Stéphane assure ce suivi : » c’est beau et africain d’honorer son père « . Paulin Soumanou Vieyra fut le premier étudiant noir d’Afrique sub-saharienne à être diplômé de l’Institut des Hautes Etudes Cinématographiques (IDHEC, devenue la FEMIS)[2] mais c’est avec le soutien du Musée de l’Homme où œuvrait Jean Rouch qu’avec trois amis, il a pu réaliser Afrique-sur-Seine en 1955. Le film commence par une célébration des monuments de Paris et montre comment un étudiant africain fait l’aumône à un balayeur tout aussi africain puis retrouve une belle blonde qu’il conduit avec sa vespa. C’est un manifeste pour la fraternité des peuples et le droit de pouvoir se fréquenter d’égal à égal.
Cette harmonie n’est-elle pas une utopie ? Sembène, sur lequel Vieyra écrira un livre, a moins d’illusions. Si la mémoire de Vieyra s’est peu à peu effacée, celle de Sembène a perduré grâce à ses films. Ils étaient très amis et Sembène a déclaré que sans Vieyra, qui dirigeait les actualités sénégalaises et disposait ainsi de matériel, il n’aurait pas pu faire ses premiers films. Vieyra sera son producteur.
Rahmatou Keïta, qui l’a connu peu avant sa mort en 1987, le décrit comme un être discret et humble, d’une grande chaleur humaine. La journaliste Catherine Ruelle a rappelé que le » groupe africain de cinéma » qui a réalisé le film avait été créé en 1952 et a couvert les rencontres des écrivains noirs de 1956 et 1959. Leur film » Mol « , sur les pêcheurs, n’a trouvé le financement de la finition que presque dix ans après avoir été tourné. Ils ont été très actifs pour la reconnaissance des premiers films et l’encadrement de leur production.

AFL : les élévateurs pour accéder aux archives en hauteur
Vincent Bouchard a souligné que les archives de Bloomington comportent beaucoup d’informations sur les premiers FESPACO, sur la création de la Fédération panafricaine des cinéastes et les cinémas d’Afrique avant 1980. L’intérêt de ces recherches est de comprendre comment le cinéma était envisagé. » Qui connaît Paulin Soumanou Vieyra aujourd’hui ? « , demande-t-il. Même au Sénégal, il est méconnu. Ses livres n’ont pas été réédités et le seul travail d’envergure réalisé a été publié en anglais à Indianapolis par la revue Black Camera : un dossier très instructif groupant une dizaine d’articles.
Vieyra a publié chez Présence africaine » Le Cinéma africain des origines à 1973 « , un important livre bourré d’informations. Vieyra apporte une réflexion sur ce que doivent être les cinémas d’Afrique. Il développe une véritable utopie tant sur les relations Nord-Sud que sur l’organisation du cinéma et sa reconnaissance internationale. Il en appelle à un cinéma social national tout en insistant sur la nécessité d’une dimension panafricaine. Il pense un cinéma » utile » qui désaliène les mentalités en maniant une authenticité africaine capable, comme chez Sembène, de faire le tri des traditions obsolètes.
La perspective sociale post-coloniale de Vieyra revendique une égalité des peuples dans une harmonie à construire. Il s’inscrit dans une nouvelle éthique de la relation qui intègre aussi l’émancipation des femmes. Dans un monde encore colonial, Vieyra revendiquait la souveraineté, clef de voûte d’un cinéma pouvant contribuer à proposer une nouvelle humanité. Un programme qui n’a rien perdu en actualité !
Une pépite à découvrir

L’atelier donnait à voir à la salle de cinéma de l’université la version récemment restaurée du seul long métrage de fiction de Paulin Soumanou Vieyra, décrié à l’époque puis invisible et donc oublié : En résidence surveillée (1981, au lendemain de la démission de Léopold Sedar Senghor), une étonnante, presque désarçonnante comédie politique satirique. Le légendaire Douta Seck y incarne le président d’un pays africain en butte à des difficultés politiques et économiques. Il est très en cheville avec des entrepreneurs européens pour leur bénéfice commun, mais voilà que paraît un essai politique qui rencontre un grand succès : « Les structures politiques du pouvoir traditionnel ». C’est la thèse de doctorat d’Etat de Zé Akoulo, un jeune universitaire qui donne une orientation susceptible de sortir le pays de ses difficultés grâce au retour aux sources de la tradition culturelle africaine tout en conservant les acquis de l’Occident. Il préconise de limiter les pouvoirs présidentiels et d’impliquer les élites traditionnelles tout en remodelant le système éducatif en s’appuyant sur les langues vernaculaires. Le Président voudrait appliquer cette thèse, mais en homme prudent, il consulte ses collaborateurs : ministres, autorités militaires, religieuses. Il n’a cependant en face de lui que des courtisans. Ils discutent quand même du pour et du contre de la thèse. Le Président décide alors d’aller voir un vieil ami d’enfance retiré dans son village natal, lequel approuve son idée : faire étudier la thèse pour son application politique. Cela ne fait pas l’affaire de tous, notamment du néo-colonialisme qui se voit attaqué dans ses retranchements. Le chef de l’Etat sera mis en résidence surveillée par un coup d’Etat assez particulier.

Douta Seck crève l’écran, au détriment des autres comédiens, non-professionnels, desservis par le manque de moyens d’un film produit à l’arrache, dont les scènes d’intérieur sont par trop statiques. Annette Mbaye d’Erneville et Pierre Haffner s’en tirent mieux en jouant leur propre rôle de journalistes, de même qu’El Hadj Thiam, mais pour le reste, comme l’indiquait Stéphane Vieyra, son père a mobilisé sa famille, lui compris. L’intérêt du film tient surtout à sa description d’une société post-coloniale déboussolée par l’incapacité des nouvelles élites à assurer le bien-être de la population. Le recours serait d’appliquer la thèse publiée mais les intérêts en jeu sont puissants, qui préfèrent faire pression sur les hommes que de les changer. Comme le soulignait le professeur Amadou Ouedraogo dans son introduction, l’approche critique de Vieyra serait à rapprocher de celle d’Henri Lopez dans Le Pleurer-rire (1982), qui traite lui aussi par la satire de la mauvaise gestion du pouvoir par les dictateurs africains et pose la question du contre-pouvoir face aux diktats occidentaux.
10 chercheurs en recherche

Consultations des archives Vieyra au BFCA
Le but de l’atelier était de permettre à des chercheurs émérites d’accéder aux archives pouvant les aider à approfondir les sujets qu’ils voulaient traiter, notamment à destination du livre collectif à paraître. Le rôle d’Ousmane Sembène et de Paulin Soumanou Vieyra dans le développement d’un cinéma africain est à la base de la plupart des recherches annoncées. Cela n’allait pas tout seul : ce cinéma ne s’affirme-t-il pas politique dès le départ ? Mais pour envisager de jouer un rôle, encore fallait-il que le public voie les films. « Le cinéma africain ne peut remplir son rôle de produit culturel que s’il devient une réalité dans sa propre société », disait Sembène.
L’apport des deux hommes dans l’organisation et l’administration des institutions cinématographiques en Afrique de l’Ouest est notoire mais peu analysé. Ils ont par ailleurs soutenu des cinéastes plus jeunes tels que Med Hondo, notamment dans son initiative d’un Comité Africain des Cinéastes pour faciliter la distribution des films. Cela ne va pas sans interroger leur conception de l’accès au cinéma, donc leur conception, sans doute complémentaire, éventuellement divergente, du rapport au public.
Sembene s’est taillé une carrière de pionnier du cinéma tandis que Vieyra a consacré la majeure partie de son temps au développement des institutions et des infrastructures. Un partenariat à la fois improbable et fructueux. Il s’agissait donc de chercher dans les archives les idées et les motivations humaines qui les ont conduits à collaborer.

Jordan Howard, Alain Sembène, Saïba Bayo lors de la présentation de « Ceddo » au IU Cinema
L’accès aux archives est au cœur du socle aussi pratique qu’imaginaire de ces recherches. Ces dix chercheurs sont privilégiés alors que jusqu’à présent, ces archives étaient inaccessibles aux chercheurs africains et au grand public. Ils en sont conscients : c’est à la fois une chance et une responsabilité car leurs recherches se déroulent dans un contexte où les questions de la restitution et de la réparation sont au centre des débats. Une grande partie du patrimoine cinématographique africain colonial et postcolonial n’est-elle pas détenue – et fréquemment monétisée – par des archives publiques et commerciales du Nord ? Vieyra fut le premier à exiger la restitution des images, en posant cette revendication avec une impressionnante modernité. Cela suppose aujourd’hui une réflexion aussi éthique que méthodologique.

AFL : l’atelier de restauration des archives
On en arrive dès lors à la question des frontières, que Sembène et Vieyra posaient différemment mais de tous deux de très originale façon. Leur vécu autant que leur pratique, faits à la fois d’exil et d’appartenance, de décolonisation et de commun, tissent les questions d’hybridité autant que d’affirmation culturelle dans un contexte géopolitique axé sur la dualité. Comment gérer dès lors la bipolarité de cette période où se cristallise la Guerre froide avec pour toile de fond les cadres nationalistes et panafricanistes des mouvements de libération ? De même, comment l’émergence des télévisions nationales peut-elle être articulée avec le développement du cinéma, l’impact de l’Etat et la conscientisation des peuples ? Vieyra, qui fut très impliqué dans la télévision, n’a-t-il pas posé les bases de cette réflexion, encore pertinentes aujourd’hui ?
Ces deux acteurs essentiels furent des visionnaires. Ils ont vécu les Congrès des écrivains et artistes noirs de 1956 et 1959. Eux pour qui la question de l’émancipation était fondamentale ont eu à penser l’aliénation et inventer les voies de la conscientisation. Et forcément, ils se sont aussi posé la question de la représentation sociale des femmes. Car Sembène ne disait-il pas : « En Afrique, ce n’est pas la femme qu’il faut libérer mais c’est la femme qui doit libérer l’homme » ?[3]
Ce sont toutes ces questions et bien d’autres que se posent les chercheurs. Leurs travaux déconstruiront forcément quelques idées reçues et autres fantasmes, et feront ainsi avancer la connaissance.
[1] Entrer SEMBENE dans le moteur de recherche et la liste des casiers apparaît, qu’il faut ensuite explorer par dossiers. Pour ce qui est consultable, cliquer sur « on line content » et descendre l’arborescence en cliquant sur les mots soulignés. Lorsque le téléchargement est proposé (Printable view), il peut mettre un peu de temps selon la connexion.
[2] Selon Gabrielle Chomentowski, avant Vieyra, Basil Mailer, un Blanc d’Afrique-du-sud en est diplômé tandis qu’Abdou Anta Kâ et Jacques Mélo Kane, co-réalisateur de Vieyra sur Afrique sur Seine, arrivent avant lui.
– Vieyra s’inscrit en 1952 mais tombe malade et repousse son inscription. Il débute donc ses cours en novembre 1953. Il fait donc partie de la 10e promotion (1953-1955)
– Abdou Anta Kâ est intégré en Novembre 1951 mais est radié en décembre car il n’a pas payé son inscription (8e promotion)
– Kane est aussi intégré en Novembre 1951 mais est également radié en décembre soit parce qu’il ne vient pas assez en cours, soit parce qu’il n’a pas payé sa cotisation.1951-1953 (8e promotion).
Lire à ce propos : https://journals.openedition.org/diasporas/5999
[3] http://africultures.com/entretien-dolivier-barlet-avec-ousmane-sembene-2506