Les Rites de possession

De Georges Lapassade

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Décrivant tour à tour le candomblé brésilien, l’umbanda (ancienne macumba, Brésil), le vaudou haïtien, le ndeup sénégalais, le stambali tunisien, la derdeba marocaine et la pizzica (les  » tarentulés  » italiens), Lapassade les compare à la lumière de la théorie de la dissociation de Janet : le possédé ne souffre pas forcément des troubles liés à une dissociation identitaire, mais il a la capacité de se dissocier. Car la possession sera une thérapie possible pour gérer le trouble que l’on attribue à un génie qu’il conviendra d’identifier. Cette entité surnaturelle n’est pas nécessairement diabolique : on pourra au contraire s’allier avec elle pour mieux vivre, lui dressant un autel où l’on entretiendra la relation. La dissociation n’est alors plus un trouble mais une ressource. La possession volontaire permettra d’exhiber sa propre maîtrise de sa dissociation acquise au cours de la thérapie tout en remerciant les dieux qui ont accordé la guérison.
De lecture aisée, cette passionnante étude a le mérite de la clarté dans un domaine où les représentations imaginaires brouillent les cartes de la compréhension.

Les Rites de possession, de Georges Lapassade, Anthropos, 1997, 112 p., 49 FF
A noter également l’étude détaillée de la derdeba du même auteur : Derdeba, la nuit des Gnoua (éd. Traces du présent, Maroc, 86 p.) ainsi que : Les Gnaoua du Maroc – itinéraires initiatiques, transe et possession par Abdelhafid Chlyeh (coéd. Le Fennec, Maroc – La Pensée sauvage, France).///Article N° : 569

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