En 1998, la Malienne Rokia Traoré sortait son premier album, Mouneïssa. Le public découvrait alors une jeune chanteuse prometteuse au style atypique. Aujourd’hui, avec Wanita, elle installe son style musical. Des textes réfléchis, en bamanan et en français, qui s’inspirent de sa culture. Elle s’accompagne d’une guitare et d’instruments traditionnels (ngoni, balafon, calebasse). Un album inspiré.
Enfin le nouvel album du roi du Mbalax, Youssou N’dour ! Avec Joko, le Sénégalais nous transporte dans son univers musical, du village à la ville. Le fils de la Médina marque ainsi son évolution à travers un opus éclectique : du mbalax au rap, en passant par des rencontres musicales (Sting, Peter Gabriel). Aux critiques, le chanteur répond : « l’Afrique est aussi influencée par des musiques d’ailleurs« . Youssou est définitivement dans la cour des grands. Un très bel album.
5 ans déjà que le groupe de reggae Mapuka évolue sur les scènes de l’hexagone, se distinguant par un son « roots« , qui s’inspire des traditions africaines et jamaïcaines, soutenu par des messages de fraternité, de paix et d’unité. Leur nouvel opus illustre les idées des sociétaires pour qui « l’avenir de l’humanité, c’est la culture métis« . Ainsi nous rafraîchissent-ils la mémoire avec « une page d’histoire » afin que nous sachions « où va le monde« . Un album prometteur.
On se souvient du guitariste capverdien Teofilo Chantre aux côtés de Cesaria Evora. Crooner intarissable, ce troisième album suit « Terra et Cretcheu » et « Di Alma« . Tout en demeurant dans les rythmes traditionnels capverdiens, l’artiste apporte une note très personnelle, entre bossa nova, jazz et coladera. On éprouve un réel plaisir à écouter tous les titres. Le Cap-Vert est décidément un véritable creuset de talents.
Allen Hoist est Américain, mais surtout un grand musicien. Flûtiste, saxophoniste, percussionniste, violoncelliste, chanteur, il excelle dans tous les domaines, ce dont témoigne ce premier album. Accompagné de Mario Canonge au piano, Etienne Mbappé à la basse, Jeff Boudreaux à la batterie et d’Orlando Poléo aux percussions, il nous offre une musique subtile qui va sûrement évoquer des souvenirs à certains mais qui reste surtout très singulière.
Grand maître de la kora, c’est en compagnie de son épouse Diariou Kouyaté et de son ensemble instrumental que le Guinéen M’bady Kouyaté a enregistré Soutoukoun. Entre morceaux instrumentaux, chants traditionnels et compositions personnelles, le chanteur conteur nous fait découvrir une musique traditionnelle classique et spirituelle. Dix titres gravés lors du troisième MASA d’Abidjan qui vous feront rêver.
Le Sénégalais Baaba Maal est décidément un artiste de scène. Il grave pour la postérité un live au Royal festival Hall, entouré de Daande Lenal du groupe celte Screaming Orpahns et du guitariste jamaïcain Ernest Ranglin. On retrouve dans cet album une ambiance chaleureuse, très africaine, qui décrit l’état d’esprit du chanteur. Le roi du Yeela est ici dans son élément. Une voix toujours aussi captivante, un son dont seul les dieux connaissent les secrets.
On croyait le guitariste camerounais André-Marie Tala disparu de la scène musicale, et le voici de retour avec Koungne, Amour et intégration. Un nouvel opus où le créateur du tchamassi, qui se définit comme un chanteur de variété, s’adapte aux sonorités nouvelles. L’album a été enregistré entre Douala et Paris, avec la participation du bassiste Aladji Touré et du pianiste Justin Bowen. Un album simple qui reste loin des capacités du chanteur guitariste.
Zouk Rn’B est un album éponyme qui rassemble 14 titres inédits. Clin d’oeil à la nouvelle génération créatrice qui donne une nouvelle orientation au zouk traditionnel. Tanya Saint-Val, Nichols, Kaysha, Claudy Siar, Mc Janic, Awa Maïga, Alexandra Juniel, Otaïm et bien d’autres artistes font partie de la mouvance. Un album très coloré à travers lequel les artistes laissent libre cours à leur imagination.
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