Au Sénégal, la caricature est à part dans la presse. Le talent d’Omar Diakhité, connu sous le nom d’Odia permet de changer les choses.
La caricature a une nouvelle vie au Sénégal. Il y a eu l’expérience des journaux satiriques, celle du Le Politicien ou du Cafard Libéré dans les années 1980-2000. Maintenant, la caricature devient peu à peu un art. Un art avec ses gags, ses jeux d’images et de mots.
Omar Diakhité est le graphiste le plus talentueux de sa génération. Humoriste, il parle du contexte politique, économique et social du Sénégal. Son œuvre se donne à voir, à lire ou à vivre comme un voyage. Ses planches sont devenues un phénomène social.
Il a été diplômé de l’École nationale des Beaux-arts de Dakar. Odia exerce le métier de caricaturiste depuis 30 ans. L’aventure commence avec le journal satirique Le Cafard libéré. C’est là que le public découvre ses planches. A la faillite du journal il travaille dans plusieurs titres Le Matin, Le Quotidien, Cocorico ou encore Direct.
L’œuvre d’Odia est faite de chef-d’œuvre. Ses planches documentent la société sénégalaise sur des décennies. Elles donnent la preuve que la caricature peut dire quelque chose de l’histoire. Elles touchent tous les sujets comme la politique, la société, la justice, la religion, le sport, la vie de couple, etc.
Avec Odia la caricature rentre dans le monde de l’art mais aussi de l’Université. Les chercheurs utilisent son travail de documentation. Odia ouvre la voie aux jeunes caricaturistes.