Fiche Personne
Théâtre
Cinéma/TV
Thierry Michel
Réalisateur/trice, Scénariste, Voix off
Belgique
© http://www.passerelle.be/pres-equipe.php?m=4
Français
Thierry Michel est né le 13 octobre 1952 à Charleroi en Belgique dans une région industrielle surnommée « Le Pays Noir ». A 16 ans il engage des études de cinéma à l’Institut des Arts de Diffusion, à Bruxelles. Il y vit les derniers bruissements de mai 68 et l’agitation étudiante, prélude à un engagement politique, dans les engrenages militants et lyriques de l’époque.
Depuis près de 50 ans Thierry Michel construit une oeuvre cinématographique dense et ouverte sur le monde, en écho aux grandes questions qui le traversent. Né en 1952 à Charleroi, en plein Pays Noir, passionné de photographie, il s’engage dès l’âge de 16 ans dans des études de cinéma à l’IAD, où il croise Henri Storck ou Paul Meyer. Très vite, il se tourne vers un cinéma socialement et politiquement engagé, un cinéma en prise avec le réel, qui en décortique les enjeux et les mécanismes. Il réalise alors Pays noir, pays rouge, ancré dans ses terres, puis Chroniques des saisons d’acier, s’inscrivant de plain pied dans l’école documentaire belge initiée en 1933 par le Misère au Borinage d’Henri Storck justement.
Dans un premier temps, il alterne documentaire et fiction (Hiver 60 notamment, sur les grandes grèves wallonnes), mais toujours avec le souci d’être au plus près du réel.
Rapidement cependant, il décide de promener sa caméra loin de ses frontières, d’aller chercher ailleurs ce qu’il ne trouve plus en Wallonie. Il s’arrête au Brésil, où il tourne A fleur de terre et Gosses de Rio. Il y découvre la culture noire, qui l’entraine pour la première fois sur le continent africain, où il tourne Zaïre, le cycle du serpent. Le début d’une longue histoire cinématographique qui hantera son oeuvre durant plus de 30 ans, jusqu’à son dernier film, L’Empire du Silence.
Il fera quelques incartades à sa passion pour le Congo, notamment avec deux films qui remportent un vif succès, Donka, radioscopie d’un hôpital africain, tourné en Guinée, et Iran, sous le voile des apparences, qui capte le contraste déchirant entre la ferveur religieuse des uns et la soif de liberté des autres.
Ces 5 dernières années, il opère un retour en ses terres natales pour s’intéresser à sa jeunesse, dans Enfants du Hasard, portrait des jeunes générations issue de l’immigration, ces petits fils de mineurs, filmés un an durant lors de leur dernière année d’école primaire, puis L’Ecole de l’impossible, fragments de vie, axé sur leur adolescence.
Mais son coeur de cinéaste est resté au Congo. Après Zaïre, le cycle du serpent, il y a tourné notamment Mobutu, roi du Zaïre, dont on connait le succès international, mais aussi Congo River, Katanga Business, L’Affaire Chebeya, un crime d’état? puis L’Irrésistible ascension de Moïse Katumbi.
En 2016, il dresse le portrait d’un résistant, le Docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais qui soigne les femmes victimes d’abus sexuels, dénonçant la violence des bourreaux, et la résilience des victimes, dans L’Homme qui répare les femmes – la colère d’Hippocrate. Le film voyage dans le monde entier. En 2018, le Docteur reçoit le Prix Nobel de la Paix. Lors de son discours officiel à Oslo, il insiste sur l’impunité dont bénéficient les criminels de guerre congolais. Et ose donner des noms. C’est avec cette volonté de rompre ce cycle d’impunité que Thierry Michel réalise L’Empire du Silence, son dernier film actuellement en salle, qui vient clore son aventure humaine et cinématographique avec le Congo, pour mettre des images et des mots sur cette guerre qui ne dit pas son nom, et ravage le pays le plus riche du continent depuis plus d’un quart de siècle.
Depuis près de 50 ans Thierry Michel construit une oeuvre cinématographique dense et ouverte sur le monde, en écho aux grandes questions qui le traversent. Né en 1952 à Charleroi, en plein Pays Noir, passionné de photographie, il s’engage dès l’âge de 16 ans dans des études de cinéma à l’IAD, où il croise Henri Storck ou Paul Meyer. Très vite, il se tourne vers un cinéma socialement et politiquement engagé, un cinéma en prise avec le réel, qui en décortique les enjeux et les mécanismes. Il réalise alors Pays noir, pays rouge, ancré dans ses terres, puis Chroniques des saisons d’acier, s’inscrivant de plain pied dans l’école documentaire belge initiée en 1933 par le Misère au Borinage d’Henri Storck justement.
Dans un premier temps, il alterne documentaire et fiction (Hiver 60 notamment, sur les grandes grèves wallonnes), mais toujours avec le souci d’être au plus près du réel.
Rapidement cependant, il décide de promener sa caméra loin de ses frontières, d’aller chercher ailleurs ce qu’il ne trouve plus en Wallonie. Il s’arrête au Brésil, où il tourne A fleur de terre et Gosses de Rio. Il y découvre la culture noire, qui l’entraine pour la première fois sur le continent africain, où il tourne Zaïre, le cycle du serpent. Le début d’une longue histoire cinématographique qui hantera son oeuvre durant plus de 30 ans, jusqu’à son dernier film, L’Empire du Silence.
Il fera quelques incartades à sa passion pour le Congo, notamment avec deux films qui remportent un vif succès, Donka, radioscopie d’un hôpital africain, tourné en Guinée, et Iran, sous le voile des apparences, qui capte le contraste déchirant entre la ferveur religieuse des uns et la soif de liberté des autres.
Ces 5 dernières années, il opère un retour en ses terres natales pour s’intéresser à sa jeunesse, dans Enfants du Hasard, portrait des jeunes générations issue de l’immigration, ces petits fils de mineurs, filmés un an durant lors de leur dernière année d’école primaire, puis L’Ecole de l’impossible, fragments de vie, axé sur leur adolescence.
Mais son coeur de cinéaste est resté au Congo. Après Zaïre, le cycle du serpent, il y a tourné notamment Mobutu, roi du Zaïre, dont on connait le succès international, mais aussi Congo River, Katanga Business, L’Affaire Chebeya, un crime d’état? puis L’Irrésistible ascension de Moïse Katumbi.
En 2016, il dresse le portrait d’un résistant, le Docteur Denis Mukwege, gynécologue congolais qui soigne les femmes victimes d’abus sexuels, dénonçant la violence des bourreaux, et la résilience des victimes, dans L’Homme qui répare les femmes – la colère d’Hippocrate. Le film voyage dans le monde entier. En 2018, le Docteur reçoit le Prix Nobel de la Paix. Lors de son discours officiel à Oslo, il insiste sur l’impunité dont bénéficient les criminels de guerre congolais. Et ose donner des noms. C’est avec cette volonté de rompre ce cycle d’impunité que Thierry Michel réalise L’Empire du Silence, son dernier film actuellement en salle, qui vient clore son aventure humaine et cinématographique avec le Congo, pour mettre des images et des mots sur cette guerre qui ne dit pas son nom, et ravage le pays le plus riche du continent depuis plus d’un quart de siècle.
English
THIERRY MICHEL
Filmmaker
Thierry Michel was born on October 13, 1952, in Charleroi, Belgium, an area known as « The Black Country ». At 16 he studied cinema at the Institut des Arts et Diffusion in Brussels where he came back to teach cinema. He experienced the last tremors before the students’ upheavals which was to be the prelude to political enrolment in the militant and lyrical movements of the time. In 1973, he began to work as a filmmaker at the Belgian Television and realized numerous programmes all over the world. He dedicates his first films « Pays Noir, Pays Rouge » and « Chronique des saisons d’Acier » to the coal basin of his youth and his first fiction feature length « Hiver 60 » tells of the insurrectional strikes of 1960.
For nearly 50 years Thierry Michel has been building a dense cinematographic work that is open to the world, echoing the great questions that cross it. Born in 1952 in Charleroi, in the heart of the Pays Noir, and passionate about photography, he began studying cinema at the IAD at the age of 16, where he met Henri Storck and Paul Meyer. Very quickly, he turns to a socially and politically committed cinema, a cinema in touch with the real, which dissects the stakes and mechanisms. He then directed Pays noir, pays rouge, anchored in his lands, then Chroniques des saisons d’acier, which was part of the Belgian documentary school initiated in 1933 by Henri Storck’s Misère au Borinage.
Initially, he alternates documentary and fiction (Hiver 60 especially, on the great Walloon strikes), but always with the concern to be as close as possible to reality.
However, he quickly decided to walk his camera away from his borders, to go elsewhere to find what he no longer found in Wallonia. It stops in Brazil, where it turns A fleur de terre and Gosses de Rio. He discovers black culture, which takes him for the first time on the African continent, where he turns Zaire, the snake cycle. The beginning of a long film story that will haunt his work for more than 30 years, until his last film, The Empire of Silence.
He will make a few incartades to his passion for the Congo, notably with two films that win a great success, Donka, radioscopy of an African hospital, shot in Guinea, and Iran, under the veil of appearances, that captures the tearing contrast between the religious fervour of some and the thirst for freedom of others.
For the past five years, he has been returning to his native lands to take an interest in his youth, in Enfants du Hasard, a portrait of the young generations born of immigration, these little sons of minors, filmed for a year during their last year of primary school, then The School of the Impossible, fragments of life, focused on their adolescence.
But his heart as a filmmaker remained in the Congo. After Zaire, the cycle of the snake, he shot notably Mobutu, king of Zaire, whose international success is known, but also Congo River, Katanga Business, L’Affaire Chebeya, a state crime? then the Irresistible Ascension of Moses Katumbi.
In 2016, he paints a portrait of a resistance fighter, Dr Denis Mukwege, a Congolese gynaecologist who treats women who are victims of sexual abuse, denouncing the violence of executioners, and the resilience of victims, in L’Homme qui réparation les femmes – la colère d’Hippocrate. The film travels around the world. In 2018, the Doctor receives the Nobel Peace Prize. During his official speech in Oslo, he emphasized the impunity enjoyed by Congolese war criminals. And he dared to give names. It is with this desire to break this cycle of impunity that Thierry Michel realizes L’Empire du Silence, his last film currently in theatres, which closes his human and cinematic adventure with the Congo, to put pictures and words on this war that does not say its name, and ravages the richest country on the continent for more than a quarter of a century.
Filmmaker
Thierry Michel was born on October 13, 1952, in Charleroi, Belgium, an area known as « The Black Country ». At 16 he studied cinema at the Institut des Arts et Diffusion in Brussels where he came back to teach cinema. He experienced the last tremors before the students’ upheavals which was to be the prelude to political enrolment in the militant and lyrical movements of the time. In 1973, he began to work as a filmmaker at the Belgian Television and realized numerous programmes all over the world. He dedicates his first films « Pays Noir, Pays Rouge » and « Chronique des saisons d’Acier » to the coal basin of his youth and his first fiction feature length « Hiver 60 » tells of the insurrectional strikes of 1960.
For nearly 50 years Thierry Michel has been building a dense cinematographic work that is open to the world, echoing the great questions that cross it. Born in 1952 in Charleroi, in the heart of the Pays Noir, and passionate about photography, he began studying cinema at the IAD at the age of 16, where he met Henri Storck and Paul Meyer. Very quickly, he turns to a socially and politically committed cinema, a cinema in touch with the real, which dissects the stakes and mechanisms. He then directed Pays noir, pays rouge, anchored in his lands, then Chroniques des saisons d’acier, which was part of the Belgian documentary school initiated in 1933 by Henri Storck’s Misère au Borinage.
Initially, he alternates documentary and fiction (Hiver 60 especially, on the great Walloon strikes), but always with the concern to be as close as possible to reality.
However, he quickly decided to walk his camera away from his borders, to go elsewhere to find what he no longer found in Wallonia. It stops in Brazil, where it turns A fleur de terre and Gosses de Rio. He discovers black culture, which takes him for the first time on the African continent, where he turns Zaire, the snake cycle. The beginning of a long film story that will haunt his work for more than 30 years, until his last film, The Empire of Silence.
He will make a few incartades to his passion for the Congo, notably with two films that win a great success, Donka, radioscopy of an African hospital, shot in Guinea, and Iran, under the veil of appearances, that captures the tearing contrast between the religious fervour of some and the thirst for freedom of others.
For the past five years, he has been returning to his native lands to take an interest in his youth, in Enfants du Hasard, a portrait of the young generations born of immigration, these little sons of minors, filmed for a year during their last year of primary school, then The School of the Impossible, fragments of life, focused on their adolescence.
But his heart as a filmmaker remained in the Congo. After Zaire, the cycle of the snake, he shot notably Mobutu, king of Zaire, whose international success is known, but also Congo River, Katanga Business, L’Affaire Chebeya, a state crime? then the Irresistible Ascension of Moses Katumbi.
In 2016, he paints a portrait of a resistance fighter, Dr Denis Mukwege, a Congolese gynaecologist who treats women who are victims of sexual abuse, denouncing the violence of executioners, and the resilience of victims, in L’Homme qui réparation les femmes – la colère d’Hippocrate. The film travels around the world. In 2018, the Doctor receives the Nobel Peace Prize. During his official speech in Oslo, he emphasized the impunity enjoyed by Congolese war criminals. And he dared to give names. It is with this desire to break this cycle of impunity that Thierry Michel realizes L’Empire du Silence, his last film currently in theatres, which closes his human and cinematic adventure with the Congo, to put pictures and words on this war that does not say its name, and ravages the richest country on the continent for more than a quarter of a century.
DVD(s)
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Katanga BusinessDVD – 2009Le DVD de « Katanga Business » est disponible depuis le 28 octobre 2009. Après Mobutu, roi du Zaïre et Congo River, Thierry Michel poursuit son exploration de l’Afrique Centrale. Sur fond de guerre économique…Thierry Michel est lié(e) à ce DVD en tant que réalisateur/trice
Films(s)
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Congo River – Les Fantômes de l’HistoireMoyen-métrage – 20062006, Congo, Documentaire, Français + Lingala + Swahili + anglais, sous-titré anglais, français Réal : Thierry Michel Prod : Christine Pireaux, Serge LalouThierry Michel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Congo River – Vers la sourceMoyen-métrage – 20062006, Congo, Documentaire, Français + Lingala + Swahili + anglais, sous-titré anglais, français Réal : Thierry Michel Prod : Christine Pireaux, Serge LalouThierry Michel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Congo RiverLong-métrage – 2005Plus de 4 000km à travers l’immense forêt équatorial… Au-delà de la performance technique et humaine (sept mois de tournage dans des conditions extrêmes), c’est à une plongée au coeur d’un pays exsangue mais magnifiqu…Thierry Michel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Mobutu Roi du Zaire – Part 2: Une tragédie africaineMoyen-métrage – 1999Réal : Thierry MichelThierry Michel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Mobutu Roi du Zaire – Part 3: La fin d’un règneMoyen-métrage – 1999Réal : Thierry MichelThierry Michel est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
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Livres(s)
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Katanga BusinessPhotographie, cinémaA l’instar du magnifique livre Congo River qui a prolongé le film du même nom, Thierry Michel et les Editions Luc Pire ont le plaisir de vous annoncer la publication, en automne 2009, du livre Katanga Business….Thierry Michel est lié(e) à ce livre en tant que photographe
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Congo RiverUn voyage photographique au cœur de l’Afrique Voir aussi « Congo River » long-métrage documentaire 90 min Prix du meilleure film d’art et d’essai européen, Festival de Berlin 2006 (Extraits) « Désormai…Thierry Michel est lié(e) à ce livre en tant que ecrivain/ne
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