Entre les mains du réalisateur de Slam, le sujet promettait : de jeunes Blancs rebelles d’un trou paumé vivent au rythme du gangsta-rap noir-américain une façon de résister à un environnement où la crise économique accentue le sentiment d’enfermement. Comme dans La Haine, ces ados rappeurs dégurgitent un flot de paroles jargonneux pour se construire une identité de refus et de colère. C’est bien sûr agaçant mais cela aurait pu être intéressant car au fond ce qui gêne dans Whiteboys est plutôt le fait qu’en stéréotypant les personnages à l’extrême, Levin les caricature tellement qu’ils en deviennent carton pâte dans un cartoon à la Bugs Bunny. C’est dommage car cette fascination pour la révolte noire de la part de jeunes qui en viennent même à regretter leur couleur de peau est un sujet riche et actuel qui méritait mieux que ce long clip dont le scénario improbable et prévisible finit par tourner à la guimauve après en avoir bien rajouté au cliché du gangster noir.
1 h 37, avec Danny Hoch, Dash Mihok, Mark Webber, Piper Perabo, Eugene Byrd et Bonz Malone, participation de Dr Dre, Fat Joe, Snoop Dogg etc., Distr. Mars Films. Sortie France : ///Article N° : 1502