Du 2 au 10 février, pour l’ouverture de son café-théâtre Moutombo Buitshi (du nom du comédien mort en 1997 qui fut un des moteurs du théâtre privé en Afrique centrale), l’espace Linga Téré de Bangui a organisé un Wandara spécial offrant tous les soirs une série de spectacles. Du Cameroun sont venus le Kayou Band dont l’afro-jazz bien chaloupé est digne des grandes scènes, le légendaire chansonnier Marcelin Ottou ainsi que Cyril Effala aux chansons décapantes. De Centrafrique, le groupe CWA Soul rappait en vrais pros tandis que le Centrafrican Jazz rappelait que les anciens savent faire rythmer impeccablement la rumba. Côté théâtre, le Tam-tam théâtre de Kinshasa jouait Y’a trop de nègres dans le monde de Tierno Monenembo, un texte fort puissamment mis en espace, tandis que Jean Shaka de l’Ecurie Maloba de Kinshasa jouait en solo avec brio Le Fossoyeur. Le Groupe des Jeunes marionnettistes centrafricains (GJMAC) présentait Kpale la décadence qui alterne astucieusement marionnettes et acteurs en un parcours initiatique semé d’embûches. Côté danse, le Zeke Tibe Africa de République centrafricaine faisait vibrer les percussions. Le Wandara se clôturait par l’impressionnant défilé de mode de Gladys Teteya (RCA).
Démonstration fut ainsi faite aux septiques que l’espace Linga Téré pouvait organiser un événement d’envergure regroupant les artistes de la sous-région. Son intention est de rendre le Wandara régulier, répétition pour le Ngombi festival annuel.
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