Faut-il cette année reposer la question de 2015 : où est l’Afrique ? On redonnera la même réponse : elle est un peu présente en termes de réalisateurs mais elle est surtout là comme présence au monde (cf. [article n°12957]). Exploration des programmations (y compris les ajouts tardifs de la sélection officielle) avant la 69ème édition du festival qui aura lieu du 11 au 22 mai. Lire également le compte-rendu du festival : [article n°13633].
Des voix d’ascendance africaine
Signalons quand même que s’ils sont absents de la compétition officielle (ce n’est pas noël chaque année), des réalisateurs africains (certes essentiellement du nord de l’Afrique) sont présents dans différentes sections. La sélection officielle Un certain regard propose en film d’ouverture Eshtebak (Clash), de Mohamed Diab (Egypte). On se souvient du succès fulgurant de son premier long métrage qui traitait du harcèlement sexuel, Les femmes du bus 678 : 215 000 entrées en France en 2012 (cf. [critique n°10758]). Excellent scénariste, Diab a écrit El Gezeira (L’Ile, 2007), histoire d’un roi de la drogue tyrannique dans une île de la Haute-Egypte, qui est considéré comme le plus grand succès du cinéma arabe de tous les temps. Une suite a été réalisée en 2014 (L’Ile 2). Il a également coécrit avec Sherine Diab le scénario de Décor d’Ahmad Abdalla, un film justement basé sur les prouesses de son écriture qui entremêle habilement réalité et fiction (cf. [article n°12788]). Ayant activement participé à la révolution de 2011, il voulait y revenir dans un film. Cela lui a pris quatre ans pour développer Clash, qui au départ traitait de l’espoir révolutionnaire puis est devenu un film sur la chute de la révolution. L’action se déroule entièrement dans une fourgonnette de la police après les manifestations qui ont eu lieu le 3 juillet 2013, suite à la destitution du président Mohamed Morsi. Les activistes pro- et anti-Frères musulmans se confrontent dans ce huis clos.
Court métrage en compétition officielle, La laine dans le dos de Lotfi Achour (Tunisie) se déroule le long d’une route dans le désert tunisien : un vieil homme et son petit-fils à bord d’un vétuste camion transportant des moutons, se font arrêter par deux gendarmes. Pour qu’ils puissent repartir, la situation débouche sur la proposition d’un curieux marché
Lotfi Achour a remporté de nombreux prix pour Père, un émouvant court métrage d’une grande humanité (cf. [article n°12734]).
En sélection officielle mais en séance spéciale, Chouf de Karim Dridi (France/Tunisie), produit par Rachid Bouchareb et Jean Bréhat : Sofiane, étudiant, revient pour les vacances dans sa cité des quartiers nord de Marseille. Son frère, dealer, se fait tuer. Sofiane intègre le réseau de drogue pour retrouver les assassins. Piégé par la logique implacable du business, il est entraîné dans une spirale de violence… Karim Dridi, qui a 28 ans de carrière, était déjà à Cannes pour le beau Bye-bye (Un certain regard, 1995) et le long métrage musical Cuba Feliz (Quinzaine des réalisateurs, 2000). Bye-bye se déroulait aussi comme à Marseille, comme Khamsa (2008) (cf. [critique n°8139]).
En sélection officielle mais en séance spéciale également, Mahamat-Saleh Haroun, qui a été en compétition par deux fois (2010 et 2013), présente Hissein Habré, une tragédie tchadienne. Hissène Habré a été arrêté le 30 juin 2013 à Dakar où il s’était réfugié après sa fuite du Tchad le 1er décembre 1990. Ce jour-là, pour les victimes du régime Habré et leur avocate Jacqueline Moudeina, c’est la fin d’un long combat. Cela fait plus de treize ans qu’ils ont porté plainte contre l’ancien dictateur tchadien. Ils réclament justice, ils exigent que Habré réponde de ses actes. Pour juger l’ancien dictateur, une juridiction spéciale, financée par l’Union africaine, a été mise sur place -les Chambres extraordinaires africaines. Pour Hissène Habré, c’est la fin d’une cavale qui a duré plus de vingt ans. Détenu à la maison d’arrêt de Dakar, Hissène Habré sera jugé en 2015, selon toute vraisemblance
C’est un fait sans précédent dans l’histoire de l’Afrique. C’est le premier dictateur africain vivant qui devra répondre de ses actes devant une cour africaine. Les victimes, nombreuses, attendent avec impatience ce procès. Il n’est pas sûr que toutes pourront y assister. Certaines sont gravement malades, d’autres sont très âgées
Arrêtées souvent pour leur appartenance ethnique ou pour leur opinion politique, les rescapés de cette tragédie tchadienne ont été brutalisés, torturés, violés, « esclavagisés »
Clément Abaïfouta, ancien détenu sous la dictature de Habré, désigné comme fossoyeur, s’est promis, dès sa libération, de se faire le porte-parole de tous les morts dont il a eu la charge. Il a, à cet effet, créé une association des victimes. Il s’est battu pour qu’une plainte soit déposée afin que les responsables de ces crimes barbares soient jugés. Il travaille pour cela de concert avec l’avocate des victimes, Me Jacqueline Moudeïna. Hissène Habré, ancien rebelle devenu président du Tchad de 1982 à 1990, a semé la terreur dans le pays grâce à sa police politique, la DDS (Direction de la documentation et de la sécurité). En huit de règne sous la houlette de son parti unique UNIR, (Union nationale pour l’Indépendance et la Révolution) l’ancien geôlier de l’ethnologue française Françoise Claustre, s’est révélé un dictateur hors pair sur le continent
Il a laissé derrière lui 40 000 morts et des milliers de victimes. Des rescapés qui réclament justice
La franco-marocaine Houda Benyamina avait marqué avec son moyen métrage Sur la route du paradis, d’une grande force tant esthétique que narrative sur une famille de Roms clandestins qui posait de subtile façon la question de l’hospitalité (cf. [article n°11244]). Elle est sélectionnée à la Quinzaine des Réalisateurs avec son premier long métrage, Divines, tourné à la cité des Pyramides, près de Paris. Dounia, qui a 15 ans et vit seule avec sa mère, a soif de pouvoir et de réussite. Soutenue par Maimouna, sa meilleure amie, elle décide de suivre les traces de Rebecca, une dealeuse respectée. Sa rencontre avec Djigui, un jeune danseur troublant de sensualité, va bouleverser son quotidien.
Son film serait à mettre en perspective avec Swagger d’Olivier Babinet, présenté à l’Association du cinéma indépendant pour sa diffusion (ACID), qui s’est imposée comme une sélection cannoise à part entière : un teen-movie documentaire avec onze adolescents aux personnalités surprenantes qui grandissent au cur des cités les plus défavorisées de France mais ont des rêves et de l’ambition.
De retour à la Quinzaine après son magnifique Rengaine, Rachid Djaïdani présente Tour de France, avec Gérard Depardieu, Sadek, Rabah Naït Oufella, etc. Il y poursuit sa réflexion autour de l’Art qu’il développait dans Encré, son portrait musical de Yaze (Yassine Mekhnache), artiste peintre qu’il suivait de Paris à New-York. Dans Tour de France, Far’Hook est un jeune rappeur de 20 ans. Suite à un règlement de compte, il est obligé de quitter Paris pour quelque temps. Son producteur, Bilal, lui propose alors de prendre sa place, et d’accompagner son père Serge, faire le tour des ports de France, sur les traces du peintre Joseph Vernet. Malgré le choc des générations et des cultures, une amitié improbable va se nouer entre ce rappeur plein de promesses et ce maçon du Nord de la France au cours d’un périple qui les mènera à Marseille pour un concert final, celui de la réconciliation.
Enfin, la Quinzaine a également retenu dans sa sélection courts métrages Kindil el Bahr, de l’Algérien Damien Ounouri, dont le premier long métrage documentaire sur la Révolution algérienne, Fidaï, est sorti en salles en France en 2014. Lors d’une sortie à la plage, Nfissa, jeune mère de famille, est agressée par un groupe d’hommes, alors qu’elle se baignait seule au large. Personne ne semble avoir été témoin de sa disparition. L’inquiétude et l’angoisse s’emparent de la famille. Peu après, sur cette même plage, tous les baigneurs meurent subitement
Autre court métrage sélectionné à la Quinzaine, Abigail d’Isabel Penoni et Valentina Homem (Brésil) établit les liens entre les cultures amazones et les religions afro-brésiliennes, des mémoires en voie de disparition.
La même Quinzaine des réalisateurs développe depuis 2013 une nouvelle expérience, la « Factory » : de jeunes cinéastes internationaux se rencontrent et créent ensemble. Cela donne quatre courts métrages de 15 minutes chacun, coréalisés par 4 couples de jeunes réalisateurs. Après la Taipei Factory en 2013, et la Nordic Factory en 2014, la Chile Factory en 2015, 2016 sera la South Africa Factory, avec Zee Ntuli (Afrique du Sud) & Isabelle Mayor (France / Suisse), Zamo Mkhwanazi (Afrique du Sud) & Alejandro (Fadel Argentine), Sheetal Magan (Afrique du Sud) & Martín Morgenfeld (Argentine), Samantha Nell (Afrique du Sud) & Michael Wahrman (Brésil).
Présence au monde
Damien Ounouri a réalisé son film de fin d’études en Chine : Xiao Jia rentre à la maison (2008), sur le cinéaste chinois Jia Zhang-Ke, lequel a coproduit Fidaï. De tels échanges montrent à quel point les frontières spatiales et temporelles sont devenues poreuses, à quel point le cinéma, comme l’ensemble des arts, est à percevoir (et donc à étudier et critiquer) dans une réalité globalisée. Quand ils ne sont pas eux-mêmes métis, les cinéastes cités oeuvrent dans un contexte de créolisation des cultures et optent pour un type de cinéma qui ne peut plus être ramené à une analyse ethnocentrée. Leurs films sont un discours sur le monde ou sur l’Afrique comme une région du monde et ne sont pas à considérer comme une radicale altérité qu’il s’agirait de défendre d’une influence ou d’une domination. Ils s’inscrivent, comme à Cannes, dans le circuit mondial du cinéma, dans le grand dialogue des cultures.
Face à la dominante occidentale, les cinéastes d’ascendance africaine sont aussi peu présents à Cannes que ne le sont ceux des autres continents du Sud. L’enjeu pour eux est d’affirmer la place de leurs films, non comme des uvres mineures mais comme des uvres à part entière, et de sortir ainsi de l’enfermement dans la périphérie. Pour cela, en rupture avec leurs aînés, leurs sources d’inspiration sont multiples et leur filiation essentiellement cinématographique. Leur demande est d’échapper à cette condescendance qui fait appréhender leurs films de façon affective et non pour ce qu’ils sont, en somme d’être soumis à une critique qui fait fi des critères d’authenticité ou d’engagement pour se mettre à l’écoute du film en tant que question éventuellement intime posée au temps présent.
On peut bien sûr regretter que les comités de sélection d’un festival aussi internationalement important que Cannes soient purement occidentaux et que la pertinence de certains films pour leur pays ou les pays du Sud en général soit ainsi peu perçue. Il est clair que se joue vis-à-vis des films du Sud dans les grands festivals internationaux essentiellement situés au Nord des attentes et des rejets fortement marqués par le poids des méconnaissances et des clichés. C’est l’état du monde et c’est en train de changer.
Cela change parce que des gens se battent, dans des lieux nouveaux, pour la reconnaissance et la valorisation de la diversité. Houda Benyamina est de ceux-là, fondatrice avec Eiji Leno en 2006 de 1000 visages (www.1000visages.fr) qui soutient avec force ateliers et projets les compétences et les talents dans les quartiers populaires, ainsi que les collaborations transméditerranéennes sur les scénarios (Meditalents).
A l’écoute de l’Autre
Ce combat pour la prise en compte de l’Autre dans son Histoire et sa complexité, des réalisateurs le mènent à travers leurs films, explorant l’inscription des cultures autres dans le monde. Déjà présenté au festival du film africain de Louxor de mars 2016 où il fut primé, Sac la mort, deuxième long métrage d’Emmanuel Parraud est programmé par l’ACID. Film étonnant dans sa volonté de capter une tranche de vie dramatique en milieu créole réunionnais, c’est le portrait de Patrice, un homme pris dans la tourmente de la mort. C’est d’abord son frère à qui un voisin a tranché la tête et qui vient le voir pour s’excuser mais aussi pour l’enjoindre de ne pas le dénoncer. C’est ensuite le couteau remis par sa mère pour la vengeance. Mais c’est aussi et surtout l’ami Alix, un rasta qui l’entraîne chez un guérisseur pour préparer « le sac à mort » qui doit le libérer de la possession lorsqu’on le dispose à un carrefour. Engrenage de peurs et de réactions incontrôlées, le film évolue dans cette ambiance où les croyances côtoient et s’allient à une Histoire de sang remontant à des temps non évoqués mais si présents où la peur et la mort étaient quotidiennes. C’est le même sang que ne cessait d’évoquer Aristide dans ses discours en Haïti. C’est le même sang qu’une famille réunionnaise convoquait en thérapie dans Le Sexe des morts de Tobie Nathan (2004) (cf. [critique n°3045]). Le sang de l’esclavage et de ses séquelles. Les blessures sont encore vives : l’un est un « enfant de la Creuse », un de ces 1600 enfants déportés de 1963 à 1982 de l’île de la Réunion vers les campagnes françaises, sans plus de liens avec leurs parents (cf. le documentaire [Une enfance en exil] de [William Cally] et la fiction [A court d’enfants], de [Marie-Hélène Roux]). Mais les blessures, c’est aussi le voyage de Patrice en France, à qui sa famille reproche de ne pas avoir rapporté d’argent. Tout cela forme un tout qui s’entremêle dans ce personnage sensible et fragile, dont le chaos intérieur est le fruit de ces ballotements. La caméra ne le quitte pas, s’accroche à ses pas, si bien que le film épouse son incertitude et gagne ainsi en véracité mais aussi en pertinence pour comprendre les blessures du monde.
Ces blessures, le cinéma les regarde en face tout en mettant en exergue le courage de ceux qui se battent pour faire bouger les choses. En compétition officielle, Loving de Jeff Nichols, jeune cinéaste américain à la pénétrante filmographie (Take Shelter, Mud, Midnight Special), s’attaque à l’Amérique ségrégationniste de 1958. Mildred et Richard Loving s’aiment et décident de se marier. Rien de plus naturel – sauf qu’il est blanc et qu’elle est noire. L’État de Virginie où les Loving ont décidé de s’installer les poursuit en justice : le couple est condamné à une peine de prison, avec suspension de la sentence à condition qu’il quitte l’État. Considérant qu’il s’agit d’une violation de leurs droits civiques, Richard et Mildred portent leur affaire devant les tribunaux. Ils iront jusqu’à la Cour Suprême qui, en 1967, casse la décision de la Virginie. Désormais, l’arrêt « Loving v. Virginia » symbolise le droit de s’aimer pour tous, sans aucune distinction d’origine.
En séance spéciale de la sélection officielle, Wrong Elements, un documentaire de Jonathan Littell sur la triste Lord’s Resistance Army, « l’Armée de résistance du Seigneur » de Joseph Kony. Dans les jungles touffues, noires, impénétrables du Congo et de la Centrafrique, des soldats africains, lourdement armés, mènent une chasse à l’homme sans fin. À l’occasion, ils débusquent un ou deux ennemis, les tuent ou les capturent, libèrent leurs esclaves. Sinon, cet ennemi, nul ne le voit : c’est un ennemi invisible…
Egalement en séance spéciale de la sélection officielle, L’ultima spiaggia (La Dernière plage) du Grec Thanos Anastopoulos et de l’Italien Davide Del Degan qui est né à Trieste, principal point d’arrivée des migrants en provenance des Balkans. C’est là qu’ils ont passé un an à documenter comment réagit la ville. Une réflexion sur les limites, les identités, les générations. Une tragicomédie sur la nature humaine.
Le 18 mai sera la journée des réfugiés à Cannes : Refugee Voices in Film sera organisé par l’IEFTA (International Emerging Film Talent Association, qui fait aussi venir chaque année des réalisateurs éthiopiens à Cannes), en collaboration avec le Marché du film et l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés. En plus de tables-rondes, une série de films seront projetés. De son côté, la Quinzaine des Réalisateurs a sélectionné Import d’Ena Sendijarevic où une famille de réfugiés bosniaques obtient un permis de séjour et s’installe dans un petit village aux Pays-Bas. Chacun, à sa façon, essaye de trouver sa place dans ce nouveau pays. Et la sélection ACID n’est pas en reste, où la Française Fabianny Deschamps situe l’action de son film Isola dans un port agité par l’arrivée quotidienne de centaines de migrants, où encore le Coréen Jero Yun met en scène dans Madame B, histoire d’une Nord-Coréenne une femme vendue à des paysans chinois par ses passeurs et qui devient passeuse à son tour pour retrouver ses enfants.
Le festival Visions sociales de la CCAS (comité d’entreprise des électriciens et gaziers) se déroulera comme d’habitude à la Napoule en parallèle au festival, avec des films engagés et sous le parrainage de Tony Gatlif. De Fatima à Merci patron !, de Comme des lions à La Sociale, ce sont des films récents offerts en vision gratuite au public local (ccas-visions-sociales.org).
Le dernier film de Sean Penn, en compétition officielle, se révélera-t-il différent de ces spectacles qui utilisent les malheurs de l’Afrique comme un décor, renforçant les clichés désespérants ? The Last Face se déroule au Liberia, « dans une Afrique déchirée par la guerre » : Charlize Theron, qui dirige une organisation d’aide internationale, et Javier Bardem, un médecin humanitaire têtu et impulsif, vivent une intense passion amoureuse mais s’opposent sur la meilleure façon de résoudre le conflit qui agite le pays
A l’opposé, Oliver Laxe, Espagnol né en France et qui a vécu les neuf dernières années au Maroc, livre avec Las Mimosas, présenté à la Semaine de la critique, une uvre contemplative où l’esthétique des paysages joue un grand rôle. Une caravane accompagne un cheik âgé et mourant à travers le Haut Atlas marocain. Sa dernière volonté est d’être enterré à côté de ses proches. Mais la mort n’attend pas. Les caravaniers, craignant la montagne, refusent de continuer à porter le cadavre. Said et Ahmed, deux voyous voyageant avec la caravane, disent connaître la route et qu’ils mèneront le corps à destination. Dans un monde parallèle, Shakib est désigné pour aller dans la montagne avec une mission : aider les caravaniers de fortune
Le délégué général de la Semaine, Charles Tesson, l’a présenté comme « une approche contemporaine qui confronte les hommes à leur foi, à eux-mêmes et à l’Autre ». Le film est cofinancé par le Centre du cinéma marocain, une première pour un Européen. N’est-ce pas un signe de l’ouverture à l’hybridité des approches dont Cannes se fait de plus en plus le témoin ?
N.B. :
A noter que Cannes classics présente chaque année des copies de films restaurés. Cette année, on y trouve Adieu Bonaparte de Youssef Chahine (1984, 1h55, France/Egypte). Restauration de Misr International Films et TF1 Droits Audiovisuels menée par la Cinémathèque française avec le soutien du CNC, du Fonds Culturel Franco-Américain (DGA-MPA-SACEM-WGAW), des Archives audiovisuelles de Monaco et de l’Association Youssef Chahine. Travaux réalisés à partir du négatif image et des magnétiques son au laboratoire Eclair et au studio L.E.Diapason.
Cannes Classics montre également Valley of Peace (Dolina miru, 1957) de France tiglic (Slovénie), histoire d’un pilote noir américain dont l’avion s’écrase en Allemagne durant la guerre. Des enfants vont l’amener dans une vallée qu’ils croient paisible mais les Allemands et les partisans qui le cherchent s’y affrontent. Le sergent cherche alors à sauver les enfants…///Article N° : 13577