Cinéma africain…euh pardon !

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2014 est un grand cru pour le cinéma…africain. Timbuktu du Mauritanien Abderrahmane Sissako a eu les grâces de la Sélection Officielle déconne…euh, pardon, de Cannes. Run de l’Ivoirien Philippe Lacôte a grimpé les marches de l’incertain regard… euh, pardon, « Un Certain Regard », dans la même ville de France, capitale annuelle du cinéma mondial à l’occasion du Festival de Cannes. Après avoir couru des kilomètres de festivals en Europe et aux Amériques, ces films ont fait leur sortie du bois sacré des connaisseurs pour enfin se dévoiler au grand public en décembre dernier. Deux films africains, le même mois, dans les « salles noires » de France et de Navarre ? Grand cru !De Nouakchott à Brazza, d’Abidjan à Bangui, tout le village est debout ! On attend le retour des héros. Mais en Afrique, ces films, seulement deux passionnés, trois expats(1) et 5 badauds les verront dans un Institut Français ou Goethe. Dans les capitales CFA(2), il n’y a plus de salles de cinéma, il n’y a plus de cinéma… africain depuis longtemps. Sa naissance, son financement, son économie, son esthétique, ses notables, sa diffusion, sa reconnaissance,etc., presque tout lui vient de Metropolis…euh, pardon, de la Métropole.

(1) Expats : travailleurs immigrés européens en Afrique.
(2) CFA : Comptoirs ou Colonies (au choix) Françai(e)s d’Afrique.
///Article N° : 12703

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