Événements

Festival du Cap Vert 2006
2e édition – avec expositions, concerts-apéro, films, documentaires débats, et 4 grands concerts : Dulce Matias, Boy G Mendes, Herminia et Tcheka. Venez retrouver la chaleur et les embruns du Cap Vert à Trouville sur mer

Français

Programme

Au Village:
Expositions : peintures des Rebelles du Cap Vert. Sculptures oniriques d’Ida Breuh, Photos et livre d’art de Jean Marc Cotta. Coin librairie et poésie.
Documentaires en salle vidéo

Samedi 20 Mai: inauguration
.15h30 Cinéma : Film Casa de Lava suivi d’un débat. Une île endormie, un homme inconscient, l’irruption d’une belle étrangère… un beau film poétique !
.17h30 Cinéma : conférence sur la poésie du Cap Vert, avec une anthologie en avant-première. Pré-réservation à l’Office du tourisme, entrée libre.
.18h30 Inauguration du Village et tocatine, apéro-concert avec Mémé Landin et son accordéon

Jeudi 25 Mai : Les Rebelles du Cap Vert
.16h30. Cinéma : Documentaire sur « Les Rabellados », les Rebelles du Cap Vert, avec conférence-débat sur ces communautés de Rebelles du Cap Vert. Pré-réservation à l’Office du tourisme, entrée libre
.18h Village: Visite de l’exposition
.18h30 Village: Apéro-concert avec Mémé Landin, ou avec le poète-chanteur Jorge Humberto

Vendredi 26 Mai : 2 grands concerts pour 6 euros !
.16h30 Cinéma : Documentaire sur L’architecte et la vieille ville, avec questions/réponses. Pré-réservation à l’Office du tourisme
.18h30 Village : Apéro-concert avec Dulce Matias, aux influences brésiliennes.
.20h45 Casino, salon des gouverneurs : la sensuelle Dulce Matias.
.22H30: le grand et poétique B. G. Mendes, du Portugal
Ambiance jazzy pour Morna cap-verdienne. Avec ses tempes grisonnantes et sa bonne bouille de petit garçon, le chanteur Boy Gé Mendes chante une nostalgie élégante. Sa voix de velours swingue sur des mélodies aux arrangements trop policés, reflétant toute la tristesse douce-amère de ce crooner capverdien. Si Boy Gé Mendès chante si bien l`exil, c`est peut être parce que lui-même est né à des centaines de kilomètres de la terre de ses ancêtres. Voir le jour sur la terre ferme alors que ses racines sont sur une île, c’est sans doute de ce paradoxe que naîtra son goût pour les voyages.


Samedi 27 Mai : 2 grands concerts pour 6 euros !
.17h Cinéma : « Casa de Lava », de Pedro Costa (cf infra) Pré-réservation à l’Office du tourisme
.18h30 Village : apéro-concert avec Lutchina, au répertoire traditionnel.
.20h 45 Casino: Herminia, l’autre diva et grande voix traditionnelle du Cap Vert.
Aujourd’hui, après une trop longue absence des scènes internationales, le retour de la grande Herminia est enfin annoncé. Elle revient de dix jours passés à Sao Vicente, où elle a assuré un concert unique et magique qui signait ses retrouvailles avec le grand musicien Bau. Un documentaire est en train d’être tourné sur elle et, pour l’avoir accompagné dans les rues de Mindelo avec Voginha, nous ne pouvons que témoigner de l’amour populaire qu’elle suscite : alors que la grande Césaria Evora est reconnue dans le monde entier, Herminia est revendiquée par le petit peuple du Cap Vert comme « sa » chanteuse, la diva du peuple, certes méconnue à l’étranger, mais qui a gardé chez elle un capital de sympathie, d’amour et de vénération qu’on sent à chaque pas passé à ses côtés.
Une tournée en France, en Mai, est prévue. Elle coïncidera avec la sortie -enfin !- de son deuxième et admirable cd. Ce sera l’occasion où jamais de découvrir ce génie méconnu, d’être charmé et bouleversé par ce petit bout de femme qui semble si frêle et si fragile, et qui, dés qu’elle se met à chanter, se transforme en médium ou en shaman féminin, communiquant des émotions, des souffrances et des espoirs enfouis au fond de chacun, qu’elle incarne et qu’elle transmet à fleur de peau…. Car, comme toute grande diva authentique, Herminia donne l’impression, à chaque fois qu’elle chante, de mettre en jeu sa propre vie…

22h 30: Tcheka, prix RFI de world musique, aux rythmes afro-jazzy.
0h-4h : Musique non stop, avec un DJ spécialiste de musique cap verdienne.

Films et documentaires
Le documentaire « Les Rabellados », permettra de découvrir la vie quotidienne, les croyances et les coutumes de cette communauté attachante de Rebelles de l’île de santiago qui a décidé, vers les années 1940, de fuir le monde moderne, afin de rester fidèle à ses traditions…
Le documentaire-Film : « Siza, l’architecte et la vieille ville », de Catarina Alves Costa, très beau et très touchant, présente la difficile rencontre entre un architecte venu restaurer une vieille ville cap verdienne qu’il souhaite faire classer à l’Unesco en restituant le cachet passé, et les résistances de la population locale qui aspire à davantage de modernité et de confort.
Le Film au Cinéma : « Casa de Lava » (2h), de Pedro Costa est un très beau film, poétique et esthétisant, sur l’aventure d’une jeune infirmière venant de Lisbonne pour s’occuper d’un malade rapatrié sur l’île de Fogo. Son patient, à l’image du volcan qui surplombe l’île, mais aussi à l’image d’une population silencieuse, semble dormir étrangement, en attendant de se réveiller. Que se passera-t-il lorsque, avec l’arrivée de la belle et mystérieuse étrangère, le sortilège s’estompera, laissant enfin parler la vie ? Une métaphore qui fait souvent penser au film Stromboli de Rosselini, et qui permet de découvrir en même temps la dure vie des habitants de Fogo, l’île-volcan, où la rudesse du climat n’empêche pas que tout finisse, malgré tout, par de la musique…

Expositions
Les sculptures d’Ida Abreu
La sélection de sculptures qui sera montrée, tentera de faire découvrir les diverses facettes du travail de cet artiste.

L’exposition des Rabellados.
Dans les années 40, les Rabelados se sont opposé aux changements que les nouveaux prêtres venus de Rome ont introduits dans les pratiques religieuses de l’île de Santiago. Ils ont par ailleurs refusé que, dans le cadre de la lutte contre le paludisme, l’intérieur de leurs maisons soit pulvérisé au D.T.T par les services sanitaires. Pour ces raisons, ils furent considérés comme rebelles par le gouvernement colonial et durement réprimés : leurs chefs furent torturés, emprisonnés et déportés dans d’autres îles.
Suite à cette répression, ils se sont isolés et ont refusé toutes formes de modernisme (entre autres l’école et la médecine occidentale) susceptibles, à leurs yeux, de s’opposer à leurs croyances religieuses et à leurs pratiques culturelles.
Les Rabelados vivent exclusivement de l’agriculture, de l’élevage, et de la pêche. En raison de la sécheresse qui sévit au Cap-Vert, ils disposent de faibles revenus. Les jeunes, qui ne sont pas scolarisés, n’ont pas accès aux formations professionnelles et ont donc peu de perspectives d’avenir.
En 8 ans, Misa et l’association ABI-DJAN, ont, grâce à l’appui de différents organismes :
construit des infrastructures : route, électricité, téléphone, réservoir d’eau, sanitaires, deux centres communautaires avec dix salles pour différentes activités ; sensibilisé la population aux questions d’hygiène et de santé ; créé un atelier d’expression artistique pour les enfants et un atelier de couture pour les jeunes filles ; formé des jeunes à différentes pratiques professionnelles et artistiques (cuisine traditionnelle, menuiserie, couture, céramique, sculpture en pierre, peinture, gravure).Des artistes cap-verdiens et étrangers résidents ont contribué à ces formations, en ayant le souci de permettre aux Rabelados d’exprimer leur propre vision du monde et de valoriser leur culture.
L’association a monté des expositions de peintures des jeunes artistes, au Cap-Vert et à l’étranger. Ce sera la première occasion pour l’association de montrer les œuvres artistiques et artisanales des Rabellados, et de mieux faire connaître le destin attachant de cette communauté.
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