Le Choix d’Ali sort le 11 décembre 2019 dans les cinémas français. C’est le sixième long métrage d’Amor Hakkar, réalisateur franco-algérien. Un film d’une grande finesse.
L’histoire du film est la suivante : Ali apprend que sa mère est à l’hôpital. Cela fait cinq ans qu’il ne l’a pas vue. En effet, il est homosexuel et son père ne veut plus le voir. Il décide de retourner à Besançon, sa ville d’origine, pour rendre visite sa mère. Il y va avec son petit ami Eric, avec qui il vit depuis deux ans. Mais il ne veut pas présenter Eric aux personnes de sa famille, et essaie de regagner leur confiance en se comportant selon les codes de sa culture d’origine. Eric ne comprend pas et le quitte.
Le film ne parle pas seulement de la difficulté de vivre son homosexualité dans une famille musulmane. Il est plus complexe, il parle du courage d’être soi, quand on est entre deux mondes.
Les personnages ne sont pas des stéréotypes : Ali n’est seulement une gentille victime, il a ses faiblesses et n’a pas toujours le beau rôle. Le barbu musulman du quartier, qui fait la morale à tout le monde, n’est pas un méchant intégriste : c’est un ange gardien autant qu’un moralisateur.
On sort du film sans certitude, en comprenant que rien n’est simple. Du grand art.