Internet bouscule les fondements de l’espace médiatique mondial, notamment africain. Bien que la présence des médias africains en ligne ne cesse de se renforcer, elle demeure encore instable et inégale. Thomas Guignard revient sur l’évolution de ces médias sur la Toile et sur le contexte de forte concurrence qu’ils doivent affronter.
Selon le dossier intitulé Internet en Afrique subsaharienne : acteurs et usages. Les médias africains et Internet, en 1999, il y avait moins de cinquante médias africains présents sur Internet dont plus de la moitié étaient basés en Afrique du Sud. L’Afrique francophone apparaissait particulièrement sous-représentée avec seulement une dizaine de médias référencés (la Côte d’Ivoire se distinguait singulièrement avec près de six journaux en ligne) (2). Nous avons entrepris de référencer l’ensemble des médias africains présents sur Internet en juillet et août 2005. Nous avons considéré uniquement les médias « classiques » déjà implantés dans l’espace médiatique africain. Nous nous sommes appuyés sur plusieurs sources pour ce référencement : pour la presse, nous nous sommes fondés sur la rubrique « planète press » du site de l’hebdomadaire Courrier International (3), le site Worldpress (4), et les pages Afrique du site Internet de la BBC (5) ; pour la radio et la télévision nous nous sommes appuyé sur le site Comfm (6). Nous avons également affiné le référencement grâce à des recherches personnelles notamment sur les portails panafricains. Nous avons ainsi enregistré la présence de 638 médias (283 sites de presse, 253 sites de radios et 72 sites de télévision). Nous avons analysé chacun de ces sites : pour les sites de presse nous avons surtout retenu les services proposés (forum, newsletter
), pour les sites de radio nous avons distingué les sites proposant une écoute en direct et pour les télévisions ceux proposant des contenus vidéos.
Même si le nombre global des médias africains en ligne a constamment progressé ces dernières années, cette tendance masque une situation contrastée. Par exemple, concernant la presse, s’il est hasardeux de comptabiliser le nombre de journaux en ligne dans le monde, on peut raisonnablement penser que l’Afrique concentre moins de 1 % d’entre eux. A titre d’exemple, en France, l’AFP dénombrait plus de 296 sites de journaux en ligne en 2005 soit plus que l’ensemble du continent africain. Pour les radios et télévision en ligne, la part de l’Afrique à l’échelle mondiale demeure également marginale : en 2005, le continent ne rassemblait que 1 % des radios ayant un site Internet, 0,8 % des radios diffusant sur Internet et moins de 2 % des 3600 sites de télévision à travers le monde selon nos études.
On observe également une répartition très inégale des médias en ligne du continent africain. La carte « les journaux africains sur Internet » permet de visualiser les disparités géographiques très importantes. Concernant la presse, on retiendra que seulement 10 pays concentraient plus de la moitié des sites de presse du continent en 2005. L’Afrique du Sud, qui rassemblait plus de la moitié des journaux en ligne du continent en 2001, conserve sa place de leader en 2005 avec 32 sites de presse référencés. L’Afrique du Nord se distingue également à l’image de l’Algérie qui compte près de 20 journaux en ligne. Dans cette lignée, l’Afrique du Sud représente plus de 20 % (7) des sites de radios du continent et 17 % des radios africaines diffusant en live sur Internet. On peut relever que 14 pays africains ne comptaient aucun site web de radio et 25 aucune radio diffusant en ligne en 2005. De même, les 72 sites Internet de télévision en ligne comptabilisés sont largement concentrés en Afrique du Sud et en Afrique du Nord, les deux zones représentant près de 65 % des télévisions africaines présentes sur le web.
D’une manière générale, on note un décalage important entre la diversité du paysage médiatique africain et les médias présents sur Internet. Par exemple, alors que l’on comptait 890 journaux en 2005 en Afrique de l’Ouest moins de 10 % d’entre eux sont présents sur Internet (81 sites Internet pour 890 journaux recensés) (8). L’écart est encore plus prononcé entre les radios présentes dans l’espace médiatique ouest-africain et celles disponibles sur Internet. En effet, alors que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest (IPAO) référence 741 radios en ligne pour cette région seulement 66 d’entre elles possèdent un site Internet et seulement 25 d’entre elles diffusent leurs émissions sur le réseau (soit moins de 3,5 % du total des radios référencées) (9). Aussi le réseau apparaît-il comme un prisme sélectif et dans le meilleur des cas, seuls les grands médias de la place y sont présents.
Sur Internet la forme prend une dimension particulière : la qualité graphique et les fonctionnalités techniques apparaissent comme des nouveaux éléments de distinction entre les acteurs. Sur ce terrain, les médias internationaux en développant une panoplie de services et en densifiant leur offre de contenu « déclassent » de nombreux sites médiatiques africains. Le « déclassement » traduit dans notre étude une situation de déséquilibres profonds fondée sur des écarts d’allocation de moyens humains et techniques et donc financiers instaurant une concurrence inégale et visible entre les sites. Il désigne donc un rapport de force largement favorable aux sites liés à des acteurs internationaux comme RFI, qui dispose de budgets massifs pour leur présence en ligne sans commune mesure avec ceux des acteurs africains.
Selon les quelques témoignages recueillis et les observations effectuées, il est vraisemblable qu’une partie infime des sites médiatiques africains parviennent à rentabiliser ou amortir leur présence sur Internet. La difficulté de la situation est résumée par le directeur de publication d’un grand quotidien béninois : « on ne fait que sortir de l’argent dans le cadre d’Internet sans rien y gagner. Cela ne saurait continuer » (10). Aussi, bon nombre de médias africains en ligne, par manque de moyens et par l’absence d’un modèle économique viable, peinent-ils à exploiter les potentialités techniques du web et à assurer la maintenance et le développement de leur site.
Notre étude des journaux africains en ligne révèle qu’une large partie de ces sites se contentent de compiler des articles. Par exemple, ils ne sont qu’un quart à proposer une newsletter et un forum de discussion, des services pourtant reconnus comme des moyens efficaces et peu coûteux pour optimiser la fréquentation d’un site. L’accès aux archives est bien souvent le seul service proposé par les journaux africains en ligne, et à l’image des sites des quotidiens sénégalais, cette fonction est souvent pénalisée par de nombreux problèmes techniques et une profondeur limitée.
Le déclassement concerne également les radios et télévisions en ligne. En effet, non seulement le continent africain ne possédait que 95 radios diffusant en ligne en 2005 (11) mais de plus l’accès à ces dernières est souvent aléatoire. Au Sénégal, seules trois radios possédaient un site Internet permettant la diffusion de leurs programmes en direct sur le web en juin 2007 : Sud FM, Radio Nostalgie Sénégal et Radio Futurs Médias qui sont régulièrement pénalisées par des problèmes de connexion. On notera également que seule Radio Nostalgie dispose réellement d’un site Internet puisque les autres sites se contentent de proposer un simple lien pour écouter la station.
Cette tendance est davantage saillante pour les sites de télévisions africaines. Nous avons en effet constaté une utilisation limitée de la vidéo : seulement 40 % d’entre eux (soit 28 sites sur les 72 référencés) proposent de la vidéo. Les images des télévisions africaines apparaissent ainsi particulièrement marginales sur le web, contrairement aux chaînes de télévision occidentales qui multiplient leur offre de contenus vidéo en ligne. En effet, de nombreux sites de télévisions africaines s’apparentent bien souvent à une simple vitrine commerciale de la chaîne avec des rubriques récurrentes comme la présentation et la grille des programmes ou encore l’histoire de la chaîne. Le cas sénégalais est une fois de plus emblématique des carences du continent africain puisqu’il ne compte qu’un site, celui de la chaîne nationale (RTS) qui ne propose toujours aucune vidéo en 2007.
A l’inverse, les médias internationaux, investissent massivement pour optimiser leur présence sur le web. Nous avons retenu le site la station internationale RFI pour notre analyse. Lancé en automne 1996, il s’est constamment enrichi au fil des années pour devenir un portail multimédia exhaustif sur l’actualité internationale et africaine. Ce site, dense et riche, propose, outre la diffusion en direct de RFI Monde et RFI Afrique, toute une gamme de programmes audios à télécharger (podcasting) (12) : ainsi l’internaute peut sélectionner les émissions de son choix comme le dernier bulletin d’informations, le journal Afrique-Asie, ou encore la revue de presse africaine de la journée
Mais au-delà de l’offre audio, Internet a permis à la station de proposer une vaste panoplie de services (forums, blogues, newsletters, modules d’apprentissage du français
) et de nouveaux contenus. Ainsi, chaque semaine, entre 120 et 130 pages sont mises à jour. Depuis sa mise en ligne, un corps d’archives volumineux s’est constitué, offrant à l’internaute une masse impressionnante d’informations. Quelques 100.000 pages sont disponibles sur RFI.fr selon son rapport annuel 2006. Notons d’ailleurs que RFI est un des seuls médias français en ligne à maintenir tous ses articles et contenus en consultation gratuite. La station internationale ne compte pourtant pas en rester là et annonce poursuivre ses efforts avec pour prochaine étape la généralisation de la vidéo sur le site. Aussi, contrairement à la présence « précaire » de nombreux médias africains en ligne, les médias internationaux comme Rfi abordent-ils Internet comme un nouveau média à part entière et les Africains, qui constituent le principal bassin d’audience de Rfi sur les ondes, demeurent également une cible prioritaire sur Internet. Même si ces derniers ne constituent pour l’instant qu’une frange restreinte des visiteurs du site, la station multiplie les efforts pour séduire les « audinautes » (13). Noëlle Velly, directrice de l’antenne multimédia RFI affirme « en Afrique comme partout dans le monde, RFI mise sur le développement d’Internet et tend à devenir là plus qu’ailleurs un bi-média » (14). Cette orientation volontariste vers les internautes africains se manifeste de manière diverse : on peut par exemple noter la présence d’une newsletter dédiée au Football africain ou encore la création d’un espace dédié à la Can (Coupe d’Afrique des Nations : compétition panafricaine de football). Le site de Rfi a ainsi proposé pour la version 2006 chaque jour des reportages et interviews (textes, audios et photos), les résultats et classements en temps réel pour chacune des rencontres (scores, cartons, buts, commentaires des entraîneurs
) (15). L’ambition de RFI est très claire comme l’indique le dossier de presse présentant le portail Internet RFI : « Le site francophone de référence sur la Can » (16). Grâce à cette stratégie et au déploiement continu de son site, la station attire un nombre grandissant d’internautes africains. En 2005, c’est près de 250.000 visites par mois qui provenaient du continent africain. On pourrait également mentionner le succès du site Tv5 Monde qui suit une trajectoire similaire.
On observe également sur Internet l’apparition de « nouveaux entrants », absents de l’espace médiatique traditionnel africain, qui ont investi le « marché » de l’information africaine en ligne. Pour le Sénégal, le cas du site Sentoo (17) (rebaptisé Orange Infos Sénégal en 2007) illustre l’entrée de nouveaux acteurs sur le front de l’information. Selon nos études, il était en 2003, comme son homologue de l’époque Wanadoo (rebaptisé « Orange France » en 2006), le site le plus visité à l’intérieur du Sénégal (18). On voit ici à travers cet exemple comment un fournisseur d’accès à Internet, filiale d’une multinationale française, est devenu un intermédiaire phare de l’information sénégalaise grâce à son portail.
Internet, espace déterritorialisé facilite également l’introduction d’acteurs extracontinentaux. Outre les nombreux portails dédiés à l’Afrique comme Afrik.com (19), créé par des journalistes français installés à Paris, on peut évoquer le cas des géants du web (Google, Yahoo et Microsoft (20)) qui sont également positionnés sur le front de l’information en ligne. Le site « Google Actualités » (version francophone de « Google News ») témoigne de cette orientation. Ce service créé en avril 2002, déjà disponible dans 22 versions nationales, fonctionne comme un agrégateur (21) grâce à des liens vers des sites d’informations. Pour le continent africain, seule une version sud-africaine a été mise en place (news.google.co.za). Mais il est clair que Google entend renforcer sa présence sur le terrain de l’information partout où il a déjà développé des interfaces nationales spécifiques. Ainsi, Google Actualités devrait à terme proposer une interface spécifique pour de nombreux pays africains. Google Actualités recense déjà plus de 1000 sources francophones et Google News 4500 sources anglophones. Ainsi, on peut déjà accéder à de nombreux articles dédiés à l’Afrique. Par exemple, lorsque l’on tape « Sénégal » sur « Google Actualités France » on peut accéder gratuitement en moyenne à plus de 5.000 articles provenant de sources variées, des médias locaux mais également de médias étrangers et de divers portails. Google, Yahoo et Microsoft via leurs portails respectifs ainsi que Google Actualités, Yahoo Actualités et Msn (qui proposent aussi une version africaine, « Msn South Africa » (23)) et plus généralement les « nouveaux entrants » se positionnent sur le front de l’information en ligne et modifient ainsi les contours et la hiérarchie de l’espace médiatique traditionnel.
Malgré l’intensification de la concurrence, Internet représente une réelle opportunité pour les médias africains en ligne qui peuvent désormais transcender leur espace de diffusion traditionnel. Nos études des médias sénégalais en ligne révèlent qu’en moyenne plus de trois quarts des connexions proviennent de l’étranger. On peut noter qu’il s’agit d’une caractéristique qui concerne de nombreux médias africains : en 2005 les connexions sur le site du quotidien public ivoirien Fraternité Matin provenaient pour près de 85 % de l’extérieur du pays. L’analyse géographique des médias africains en ligne révèle une multidirectionnalité des flux bien plus prononcée que dans le paysage audiovisuel classique où seuls les grands networks occidentaux comme Cnn, Bbc ou encore Tv5 pouvaient se targuer de toucher une audience aussi éclatée géographiquement.
Non seulement les migrants apparaissent dans bien des cas comme la principale audience des médias en ligne mais ils impulsent des recompositions nouvelles en investissant avec créativité et dynamisme le front des contenus devenant à la fois des intermédiaires incontournables de l’information africaine en ligne et des producteurs de plus en plus importants de contenus. La multiplicité et la déterritorialisation des pôles de production apparaissent comme des tendances fortes du web bousculant un peu plus la géographie de l’information africaine en ligne. Si elle peut être consultée partout ou presque, elle peut également être retravaillée, mise en valeur et produite aux quatre coins du monde, autre élément majeur qui distingue fortement le réseau Internet des médias traditionnels.
Revue de presse, forum de discussions, annonces, chat, vidéos, radios, espaces thématiques
les migrants rivalisent d’imagination pour capter et fidéliser les internautes. Ils tiennent une place si importante que ces sites réalisés par des migrants sont rapidement devenus des références y compris pour les internautes autochtones. On peut noter d’ailleurs qu’ils enregistrent des scores d’audience supérieurs aux sites des médias sénégalais tout en assurant à ces derniers une large part de leur trafic.
Le site Seneweb apparaît particulièrement influent sur le web des Sénégalais et impressionne par son essor. Créé par un informaticien sénégalais basé aux États-Unis, le site est passé de 300 visiteurs en 1999 par à plus de 53.000 visiteurs uniques par jour en 2007, devenant progressivement le site relatif au Sénégal le plus consulté. Il offre un contenu riche et varié sur le Sénégal. De nombreuses initiatives basées sur le modèle du pionnier Seneweb se sont depuis développées venant enrichir la visibilité et la densité de l’offre d’informations sénégalaises en ligne. Nous en avons ainsi référencé plus d’une dizaine en octobre 2006 et plus d’une vingtaine en juin 2007. Il ne s’agit pas d’une spécificité sénégalaise. Pour l’Afrique francophone, on peut citer le succès du portail Opays (24) géré par des Béninois basés en France ou encore celui du portail Abidjan.net crée par des migrants ivoiriens aux États-Unis.
Ces portails généralistes passent ainsi des accords avec des éditeurs de journaux et des radiodiffuseurs locaux pour intégrer leurs productions. Ils proposent ainsi sur une interface unique des informations variées issues de sources multiples. Sur les sites Seneweb et Homeview Sénégal, tous deux crées par des migrants résidants aux États-Unis, les internautes peuvent ainsi visionner quotidiennement les journaux télévisés de la RTS (la chaîne nationale sénégalaise). Le site Homeview propose même depuis le début de l’année 2007, un accès en direct à la chaîne de télévision sénégalaise. Presque tous les sites créés par des migrants, qu’ils soient généralistes, sportifs, religieux ou musicaux proposent une offre multimédia incluant une radio et/ou de la vidéo, des forums de discussion, des espaces personnalisés… Grâce à un enrichissement continu, les sites des migrants remportent des succès notables et permettent ainsi d’amortir voire de contrer le phénomène de « déclassement » évoqué précédemment. Mais, si les migrants participent incontestablement à améliorer la représentation et la visibilité du Sénégal sur Internet, cette tendance n’est pas neutre et nous conduit vers d’autres problématiques. En effet, la densification de l’offre assurée par les migrants, s’accompagne d’une multiplication des espaces d’informations et d’une thématisation de l’offre favorisant la segmentation des audiences.
1. Dans notre approche, le terme « nouveaux entrants » renvoie à des acteurs basés ou non en Afrique, absents de l’espace médiatique qui se positionnent sur le « marché » de l’information africaine en ligne.
2. Cheval Jean-Jacques, Lenoble-Bart Annie, Paré Cyriaque, Tudesq André-Jean.- Internet en Afrique Subsaharienne : acteurs et usages. Médias africains et Internet. – Maison des sciences de l’homme d’Aquitaine, p.8. [En ligne].- décembre 2001.- http://www.msha.u-bordeaux.fr/cgi-bin/recherche/ia_rap.pdf (Page consultée le 15 Mai 2004).
3. www.courrierinternational.com/planetepresse
4. www.worldpress.org
5. www.bbcafrique.com
6. www.comfm.com (portail spécialisé dans le référencement des sites de radios et de télévisions dans le monde).
7. 24 sites de radios référencées sur un total de 253.
8. Répertoire de l’Institut Panos (www.panos.sn)
9. Les écarts sont souvent impressionnants : par exemple le Mali qui comptait plus de 173 radios selon l’IPAO en 2005 ne disposait que de deux radios disponibles « en direct » sur Internet. De même, alors que le Burkina Faso comptait 72 radios aucune d’entre elles n’étaient présente sur Internet.
10. Djiwan Hippolyte, Les médias et Internet en Afrique de l’Ouest, IPAO, Dakar, 2003, p. 32.
11. On observe un décalage important entre le nombre de sites de radios et les radios diffusant sur Internet : en effet, moins de 37 % des sites de radios africaines proposent une diffusion en live. 93 radios diffusent « en live » sur Internet pour un total de 523 sites de radios référencés.
12. Le podcasting (terme d’origine anglaise) est un moyen de diffusion de fichiers sonores ou vidéo sur Internet que l’on nomme podcasts en anglais. Le podcasting (ou baladodiffusion) permet ainsi de télécharger automatiquement et gratuitement des émissions de RFI au format MP3 pour les écouter sur un baladeur numérique ou sur un ordinateur.
13. Terme employé par Noëlle Velly, Directrice de l’antenne multimédia RFI, Dossier de presse RFI – Automne hiver 2006/2007, p.5.
14. Rfi, Rapport d’activité 2005-2006, Rfi, Paris, 2006, p.16.
15. Les rubriques alimentant l’espace du site dédié à la Can 2006 sont nombreuses. Une rubrique intitulée « les indiscrétions de la Can 2006 » permet aux internautes de poser des questions aux envoyés spéciaux qui répondent à l’antenne mais également sur Internet, une autre rubrique « La compétition » permet de suivre le calendrier de la compétition, les résultats, le classement
, la rubrique « les équipes » présente les 16 équipes engagées (parcours, qualifications
) et la fiche de chaque joueur (368 fiches relatives aux joueurs participants à la Can ont ainsi été réalisées), la rubrique « Historique, la légende de la Coupe d’Afrique des Nations » véritable encyclopédie sur l’évènement sportif africain le plus regardé (les temps forts, les palmarès, les résultats de tous les matchs depuis la première édition de la coupe en 1957) ou encore la rubrique « Passeport pour la Can »
16. Rfi, Dossier de presse « nouveau portail Internet RFI », janvier 2006, Paris, p.11.
17. Rappelons que le site a été rebaptisé Orange Infos Sénégal, et qu’il appartient à la Sonatel (51%) et à France Câbles et Radio (49%), elles-mêmes filiales de France Telecom.
18. Les statistiques de connexion fournies par le webmaster en 2003 indiquent qu’il comptait, plus d’un million de pages vues et près de 200.000 visites chaque mois dont près de 75 % provenaient de l’intérieur du Sénégal.
19. Afrik.com propose une édition quotidienne développée et déclinée sur 52 portails pays où l’on retrouve des rubriques aussi diverses tels que l’Economie, la Culture, la Musique, les Voyages, la beauté, l’art
En 2007, ce site, avec 7 millions de pages vues et 1,5 million de visites par mois, s’est fait une place de choix sur le créneau de l’information africaine en ligne. Son offre se divise en trois parties distinctes : la première, le journal d’information, draine environ 40% de l’audience et les deux autres parties, un portail de musiques métisses, africaines et caribéennes et une plate-forme de services interactifs (forums, blogs) attirent chacune 30% du trafic.
20. On peut noter que ces géants du web sont déjà installés parmi les sites les plus consultés pour obtenir de l’information aux États-Unis : dans les cinq premiers sites pour obtenir de l’information sur Internet en 2006, on retrouve le site Msnbc.com, Cnn.com, Yahoo.com suivi par Google, Aol et Foxnews.
21. Un agrégateur (de l’américain aggregator) est un logiciel qui permet de suivre plusieurs fils de syndication en même temps. L’objectif d’un tel logiciel est de permettre l’agrégation de plusieurs sources de contenus Internet en une seule application. Le suivi du contenu est réalisé quasiment en temps réel, Google Actualités étant mis à jour toutes les 15 minutes.
22. Nous avons ainsi référencé 21 versions africaines de Google comme Google Sénégal lancé en 2006 (www.google.sn).
23. http://za.msn.com/
24. www.opays.com
25. Parmi les nombreuses initiatives répertoriées, on peut citer le cas de Radio Wazappon du site Internet de L’Asej (Association des Sénégalais Etudiant au Japon), qui illustre bien les nouvelles modalités de diffusion et la complexité du nouveau paysage médiatique sénégalais qui se dessine sur Internet : des internautes sénégalais basés n’importe où dans le monde peuvent ainsi écouter, voire participer, à une émission de radio produite par des migrants sénégalais installés au Japon (Dans une étude menée en 2006 auprès de 144 migrants sénégalais installés en France, plus de 5 % d’entre eux ont répondu écouter régulièrement cette radio en ligne.)///Article N° : 7099