Martial Sinda, premier poète de l’Afrique équatoriale française

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La formation de Martial Sinda de M’Bamou-Sinda aux bords de la Seine
Dans la région de Kinkala
Martial Sinda est né en 1935 à M’bamou-Sinda (région de Kinkala au Congo). Son père était un chef matsouaniste (1). C’est auprès de son père qu’il fut à l’école de la pensée Lari-Bakongo à travers les adages, proverbes, chants et messages. Le jeune Martial accompagnait souvent son père, le chef Sinda, lorsqu’il rencontrait les autres chefs pour régler les problèmes de la région. Néanmoins, son père eut, très vite, conscience qu’il était nécessaire de maîtriser le savoir du Blanc pour l’égaler et construire le nouveau Congo de demain. C’est ainsi que le chef Sinda inscrivit son fils dans l’école réservée aux Blancs du district de Kinkala. Dans cette école, où il y avait très peu de Noirs, le jeune Martial eut, entre autres, pour condisciple en classe de 6e, le petit André (Milongo).
De ce fait, le jeune Martial Sinda baigna à la fois dans la culture Lari-Bakongo et dans la culture française. Cependant, le chef Sinda qui était extrêmement ambitieux pour l’avenir de son fils Martial, ne se contenta pas de l’école réservée aux Blancs du district de Kinkala, il prit le parti d’envoyer son fils étudier dans le pays des Blancs.
Sur les bords de la Seine
Martial Sinda arriva en France en 1948. Il commença ses études dans le Berry à la Chârtre, avant de s’installer définitivement à Paris. A cette époque, à Paris, parmi les Noirs, il y avait : des domestiques et anciens domestiques d’administrateurs coloniaux (2), des anciens tirailleurs sénégalais, et des parlementaires noirs. Les rarissimes très jeunes congolais envoyés en France, trouvaient des secours éducatif, financier et / ou affectif auprès de l’une de ses trois classes sociales. Au niveau des parlementaires congolais, il y avait deux grands pôles : celui du député Jean-Felix Tchicaya (le père du futur poète Tchicaya U Tam’Si) où l’on trouvait surtout les jeunes Vili, et le pôle du sénateur Jean Malonga où les protégés étaient surtout des Lari-bakongo. Cela ne veut pas dire, bien évidemment, que les uns et les autres n’échangeaient pas. Néanmoins, ils se rattachaient à leur famille ethnique. C’est ainsi que le jeune Martial Sinda se rapprocha de son parent le sénateur Jean Malonga. Dans l’entourage de ce dernier, on pouvait croiser entre autres les jeunes Félix Samba-Dacon (mon parrain, aujourd’hui ingénieur agricole retraité), Hélène Bouboutou (3) et Catherine M’Piaka.
Si le sénateur – tuteur Malonga laissait les jeunes congolais sortir et s’amuser dans le Paris débridé de l’après-guerre (où les bals nègres à la mode pullulaient !), il demandait, néanmoins, toujours au jeune Martial, de l’attendre pour qu’il l’accompagne dans ses courses. C’est ainsi que tout jeune, Martial Sinda fit la rencontre de l’intelligentsia nègre parisienne via la librairie édition Présence Africaine, fondée en 1947, par Alioune Diop avec le concours de Michel Leiris, de André Gide, de Jean-Paul Sartre, de Albert Camus, de Emmanuel Mounier, de Richard Wright et de Léopold Sédar Senghor.
Lorsque le sénateur Jean Malonga est battu aux élections sénatoriales, le jeune Martial Sinda n’aura plus comme protecteurs intellectuels que René Maran et, surtout, Léopol Sédar Senghor. Entre-temps, le sénateur Jean Malonga avait eut le temps de publier aux éditions Présence Africaine le premier livre-récit de l’Afrique Équatoriale Française : la Légende de M’Pfoumou Ma Mazono (1954) (4).
Martial Sinda, premier poète aéfien et chantre de la négritude
Du matsouanisme à la négritude
C’est tout naturellement que le jeune poète Martial Sinda, fils de chef matsouaniste, rejoint le mouvement littéraire des poètes révoltés de la négritude. Si cela nous paraît évident, il en est autrement pour les spécialistes de la littérature congolaise qui n’ont pas su mettre en lumière, le fait que la littérature matsouaniste et la négritude ont pour dénominateur commun la lutte anti-colonialiste. Nous considérons que les littératures n’gounziste et matsouniste (5) sont une manifestation de la négritude en Afrique centrale et en Kikongo, tout comme l’étaient le negro-spiritual et le gospel sur le territoire américain et en anglais ou l’indigénisme en Haïti. Cette erreur d’appréciation scientifique vient du fait que nos spécialistes de littérature congolaise ont réduit en portion congrue le mouvement littéraire de la négritude qui se résume au trio composé par Senghor, Césaire et Damas.
Dans notre thèse de doctorat sur la négritude nous avons défini ce mouvement littéraire de la manière suivante :  » la revalorisation culturelle du monde noir dans les lettres françaises et à l’époque coloniale « . En fait, comme je l’ai écrit :  » La blanchitude (la suprématie du Blanc) non seulement précède mais encore engendre la négritude « . La négritude commence, donc, en 1921 avec  » Batouala, véritable roman nègre  » de René Maran (Prix Goncourt 1921). Ce livre est, en effet, le premier texte en francophonie qui revalorise le monde noir et dénonce les iniquités du système colonial. Sur le plan poétique, la négritude se divise en deux générations littéraires : celle des années 40 : Léon-Gontran Damas, Aimé Césaire, Léopold-Sédar Senghor, et Jacques Rabémananjara ; et celle des années 50 : Paulin Joachim, Francesco N’Distouna, Bernard Dadié, David Diop, Elongué Epanya Yondo, Viderot Mensah Toussaint et Martial Sinda.
Martial Sinda n’est donc pas comme l’écrit Jean Baptiste Tati-Loutard  » un épigone des grands poètes de la négritude  » (6), mais le poète de la négritude de l’Afrique Equatoriale Française. Effectivement, comme l’a écrit Jacques Rabémananjara, la négritude est une sorte  » d’épiphanie intellectuelle du monde noir « . Dans ce sens, Martial Sinda avec son recueil de poèmes  » Premier chant du départ  » (publié par Pierre Seghers le 15 juin 1955) représentait la touche aéfienne de la négritude tout comme Jacques Rabémananjara représentait avec ses œuvres poétiques la touche malgache de la négritude. (7)
La réceptivité du « premier chant du départ »
Il est certain que la poésie nègre de ce mouvement identitaire et de révolte, dans lequel riment éthique et poétique, représente davantage que de la simple poésie. C’est ainsi que le  » Premier chant du départ  » fut à la fois le premier recueil de poèmes de l’AEF, et le premier voire le seul livre anti-colonialiste de l’AEF. Dernièrement, Charles Bata, un vieux centrafricain (professeur de lettres retraité de l’académie du Puy- de- Dôme) m’a expliqué  » comment au petit séminaire de M’Bamou à l’époque coloniale, ils lisaient sous le manteau des extraits du  » Premier chant du départ « . Ceux-ci leur donnaient de la vigueur pour résister aux humiliations et mauvais traitements coloniaux.
En fait, l’avis des colons sur le  » Premier chant du départ  » fut partagé. Certains le jugeaient subversif et en interdisaient la lecture, et d’autres plus progressistes en encourageaient la lecture. C’est ainsi que le grand journal de l’A.E.F.,  » La semaine de l’A.E.F. « , tenue par des ecclésiastiques progressistes, fit de Martial Sinda, le petit prince des poètes de l’A.E.F. (8). De cette manière le  » Premier chant du départ  » eut un grand retentissement aussi bien au Moyen-Congo, qu’au Gabon, en Oubangui Chari (Centrafrique) et au Tchad. Les journaux du Congo léopoldville ne furent pas en reste, et le grand critique littéraire de l’époque Antoine-Roger Bolamba en fit une longue critique dans le journal  » La voix du Congolais  » dans un article titré, tout simplement,  » Martial Sinda, premier poète noir de l’A.E.F.  » (9).
En France, le  » Premier chant du départ « , publié par Pierre Seghers, qui était après guerre l’éditeur français de poésie par excellence, eut, dirons-nous, une visibilité dans les lettres françaises. Comme l’écrit M. Tati-Loutard, notre ministre-poète et anthologiste national :  » la poésie […] lui (Martial Sinda) a permis de se faire connaître du grand public et lui a attiré la sympathie de nombreux lecteurs parmi les générations des années 50 et 60  » (10). Cela explique l’esprit dans lequel a été lancé et accueilli le  » Premier chant du départ  » dont l’une des premières promotions radiophoniques remonte au 18 juillet 1955 sur les ondes courtes de Radio Outre-mer dans une émission animée par René Maran. Nous noterons qu’il est extrêmement rare qu’un auteur devienne populaire après la publication d’un recueil de poèmes. Par exemple, le poète Gérald Felix-Tchicaya alias Tchicaya U Tam’Si, qui publiera à l’extrême fin de décembre 1955 le recueil de poèmes  » Le mauvais sang  » (éditions Caractères) n’a pas joui à l’époque des mêmes faveurs des lecteurs et de la presse. En fait, la poésie de Tchicaya U Tam’Si était à la fois déconnectée de la réalité et jugée hermétique. C’est ainsi que Gérald Félix-Tchicaya mit, bien du temps, pour conquérir la notoriété dont il jouit, à juste titre, en ce moment.
Martial Sinda, grand prix littéraire de l’AEF en 1956, menacé d’expulsion
Un an après sa publication le  » Premier chant du départ  » fut auréolé du Grand Prix littéraire de l’Afrique Équatoriale Française. Ce prix destiné, en principe, aux écrivains coloniaux fut remis pour la première fois à un écrivain Noir. Bien évidemment, cela fit grand bruit. On notera que les œuvres littéraires de Jean Malonga et de Tchicaya U Tam’Si étaient également en lice pour ce prix. Auréolé de son grand prix, le  » Premier chant du départ  » devint un succès de librairie et fut réédité en 1956. Fait rarissime dans l’édition, et de surcroît, dans le monde de l’édition de poésie.
Le  » Premier chant du départ  » qui est le premier livre anti-colonialiste de l’AEF causa bien des soucis à Martial Sinda. Ce dernier fut convoqué par les renseignements généraux et menacé d’être expulsé de France (alors que le Congo était aussi la France !). Bien entendu, il n’eut pas le droit à une bourse de l’administration coloniale pour pouvoir poursuivre, en France, ses études dans des conditions décentes. L’administration coloniale constata, probablement, avec dépit, que Martial Sinda le fils de chef matsouaniste s’était transformé à Paris en poète révolté de la négritude ! Il échappa à l’expulsion grâce aux interventions du député-poète Léopold Sédar Senghor et de Paul Chauvet, Gouverneur général de l’AEF, Haut Commissaire de la République (décédé à 103 ans le 18 janvier 2007 à Chelles (77)). Le premier avait envoyé une lettre aux autorités coloniales pour expliquer que le jeune poète Martial Sinda allait s’humaniser en vieillissant. Le second, après l’avoir convoqué et jaugé, en avait déduit, qu’il n’était pas aussi méchant que ces écrits pouvaient le laisser entendre.
Pour mieux comprendre la réaction de la Métropole (la France), il faut se souvenir qu’à cette période l’empire français vient de perdre sa colonie d’Indochine, suite à une guerre de libération de plusieurs années, et qu’elle est aux prises, depuis 1954, avec la répression des indépendantistes algériens, sans compter, qu’en avril 1955, 29 pays afro-asiatiques se réunissent à Bandoung et condamnent la colonisation au grand dam et à la colère de l’Occident.
Le  » Premier chant du départ « , qui est épuisé voire invisible depuis une quarantaine d’années, est aujourd’hui un livre mythique, et ce, d’autant plus que c’est l’unique recueil de poèmes de Martial Sinda ! Comme dans les contes de fées, le premier poète de l’AOF, le poète révolté de la négritude de la génération des années 40, Léopold Sédar Senghor, et le premier poète de l’AEF, le poète révolté de la négritude de la génération des années 50, Martial Sinda, ont fini leur carrière dans de prestigieuses institutions françaises au même titre que les premiers des Blancs. Le premier a eu un fauteuil à l’Académie Française, et le second un poste de professeur d’université en histoire contemporaine à la Sorbonne.

*. Auteur du drame poétique  » Voyage en Afrique à la recherche de mon Moi Enivré « , Paris-Biarritz, Atlantica, 2003.
1. Mouvement nationaliste du premier quart du 20e siècle, qui œuvra pour la dignité de l’homme noir au Congo-Brazzaville. Se référer à Martial Sinda,  » le messianisme congolais et ses incidences politiques « , Paris, Payot, 1972.
2. Marial Sinda partagea le quotidien de certains d’entre eux, qui avaient fait partie de  » l’Assiociation Amicale des originaires de l’AEF  » dont le président fondateur fut André Matsoua. Parmi ceux-ci, on peut citer Maurice Loubaki, Denis N’kodia, Albert N’kouka, Londi Bernard Godar et Ntismou Nazaire dit Simon.
3. Avec Martial Sinda, Hélène Bouboutou et Marie Concko co-fondèrent, à Paris, le 13 octobre 1952,  » l’Association des Etudiants Congolais « . Cette association était affiliée à la  » Fédération des Étudiants d’Afrique Noire « . Le poète Martial Sinda publia bon nombre de ses poèmes dans le bulletin de l’association des étudiants congolais.
4. La même année Jean Malonga avait déjà publié son récit  » Cœur d’Aryenne  » dans un cahier spécial de la revue Présence Africaine portant le numéro 16 et intitulé  » 3 écrivains noirs (Eza Boto, Jean Malonga et Abdoulaye Sadji) « . L’édition de romans de plusieurs auteurs regroupés dans une revue témoigne du fait qu’il y avait à l’époque très peu de livres écrits par des Africains.
5. Littératures orales recueillies, transcrites et traduites en français par Martial Sinda dans  » Le messianisme congolais « . Nous noterons : premièrement que les spécialistes de littérature congolaise ont omis de souligner que par ces traductions, Martial Sinda s’est inscrit dans l’axe des traducteurs – transcripteurs au même titre que Ousman Socé ou Amadou Hampaté Ba ; et deuxièmement que la parenté entre les littératures matsouanistes et la négritude a amené Bernard Mouralis, dans son ouvrage  » Littérature et développement  » à classer le  » Premier chant du départ  » dans la littérature d’inspiration matsouaniste.
6. P. 276 dans  » Nouvelle anthologie de la littérature congolaise « , Paris, Hatier International, 2003.
7. Se référer à notre article  » Jacques Rabémananjara : négritude ou malgachitude  » in Midi Madagascar, no.6595, vendredi 15 avril 2005 (Madagascar) ; et in Haïti tribune (pour la version intégrale) no.22 première quinzaine-juin 2005 (Paris)
8. On se référera, avec intérêt, aux articles parus dans la presse de l’époque. La recherche ou la critique littéraire doit, en effet, recourir à une méthode scientifique et non faire l’objet d’impressions après coup, de partis pris en tout genre ou d’humeur.
9. 12e année, n° 121, avril 1956, pp. 276 – 279.
10. Jean-Baptiste Tati-Loutard  » Nouvelle anthologie de la littérature congolaise « , p. 276.
LA DABA

A Aimé Césaire

– Ohyo hé lé lé oh yo !
C’est le cri de la daba
Qui frappe le sol fertile,
Qui frappe le sol envahi,
Qui frappe sans arrêt le sol noir,
Le sol blanc et inculte.
Daba, c’est la houe pointue.
C’est aussi l’arme inoffensive.

Ohyo hé lé lé oh yo !
C’est toujours le cri de la daba
Qui agace tout le monde
Qui crache sans pitié sur la figure des gens
Ohyo hé lé lé oh yo !
Quand la daba souffre,
Quand la daba peine,
Quand la daba crie au secours,
Quand la daba ne peut plus piocher
Quand la daba ne peut plus faire autrement,
Elle agace tout le monde

Même le hauti Mi N’Coveri-d’émah,
Elle agace même son maître.
Ohyo hé lé lé oh yo !
C’est le cri de la daba
Qui n’a pas de manche.
Daba a soif, daba voudrait boire,
Tout le monde fait la sourde oreille,
Car le cri de la daba, c’est zéro.
Car le cri de la daba n’est pas un cri.

Ohyo hé lé lé oh yo !
Entendez bien, entendez bien
Ce cri de la daba, qui, un jour
Vous piochera le front,
Vous blessera la figure,
Mettra votre mensonge à nu
Comme la nudité d’un nouveau-né.
Quand la daba en aura assez de vous,
Elle n’hésitera pas à vous dire :
Nous voulons la Paix de la Paix.

Ohyo hé lé lé oh yo !
La daba crie, car elle a faim.
La daba crie, car elle est malheureuse.
La daba a soif : mes amis, donnez-lui à boire.
La daba crie, car elle souffre.
La daba crie, car elle n’est pas aiguisée.

Ohyo hé lé lé oh yo !
C’est le cri de la daba
O mes amis, quand notre daba
Sera bien maintenue dans son manche,
On n’hésitera pas à vous la jeter à la figure.

Ohyo hé lé lé oh yo !
Tant que la daba ne sera pas satisfaite,
Sans cesse,
Sans cesse, elle vous emmerdera.
Ohyo hé lé lé oh yo !
C’est toujours le cri de la daba.

Paris 1955
***
TAM-TAM, TAM-TAM-TOI

A René Maran

Silence.
Silence toujours.
Ne parlons plus.
Ne dansons plus.
Ne crions plus.
Car nous ne sommes pas libres.
Car nous ne sommes plus chez nous.
O Afrique de jadis !
O Afrique domptée !
O Afrique, ohoéé ! notre Afrique.

Tam-tam, tam-tam-toi
Sans cesse, tam-tam-toi
Clochette, clochette-toi, toujours, toujours.

Afrique, pays des tristesses !
Afrique, pays des mauvais décors !
Afrique, pays sans joies, sans danses, sans chansons !
Afrique, pays des pleurs et des plaintes…

Tam-tam, tam-tam-toi
Sans cesse, tam-tam-toi
Clochette, clochette-toi, toujours, toujours.

O Armstrong, regarde cette Afrique qui dort,
Regarde cette Afrique qui ne bouge pas
Sans ta trompette, sans tes doux blues, sans ton jazz.
tam-tam-toi, ohoéé, notre Afrique !

Trompette, trompette, ô Armstrong, maître du jazz,
Trompette, trompette pour ranimer toute l’Afrique Noire.
Trompette, trompette pour réveiller cette Afrique endormie.

O douce trompette du jazz !
O berçant xylophone !
O n’tsambi du Congo !
O les griots de mon cher Dakar !
O la danseuse Zannie Amaya de Bangui !
Bercez-nous toujours, bercez, bercez-nous toujours
Jusques à la création d’une nouvelle Afrique,
Mais toujours Noire.

EXTRAITS DU  » PREMIER CHANT DU DÉPART  » (SEGHERS, 1955)///Article N° : 3871

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Les images de l'article
M. Gaston Defferre congratulant ,le jeune poète Martial Sinda , Grand Prix littéraire de l'A E F en 1956
Léopold Sédar Senghor , 1er poète de l'A O F en 1945 et Martial Sinda 1er poète de l'AEF en 1955 , avec Mlle Colette Hubert (la future madame Senghor), en 1956
Martial Sinda , le petit prince des poètes de l'A E F





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