Fiche Personne
Théâtre
Cinéma/TV
Glauber Rocha
Réalisateur/trice, Scénariste
Brésil

Français
Biographie de Glauber Rocha (1938-1981)
« Le cinéma politique ne veut rien dire s’il est produit par le moralisme, l’anarchie, l’opportunisme. Seul un misérable comme moi pourrait dire que l’art a un sens pour les misérables, et c’est pourquoi je n’ai pas honte de dire que mes films sont produits par la douleur, par la haine, par un amour frustré impossible, par l’incohérence du sous-développement. » – Glauber Rocha
Génie de la mise en scène, surnommé « l’Eisenstein moderne », Glauber Rocha est né en 1938 dans la région de Bahia, au Brésil. Son éducation est religieuse, sa mère étant une presbytérienne pratiquante. Au lycée, il fait du théâtre ; puis s’inscrit en droit à l’université de Bahia, où il restera pendant trois ans. C’est pendant cette période qu’il réalise son premier film, Patio, un court métrage, en réutilisant des restes de pellicule, puis devient journaliste au « Jornal da Bahia », en prenant rapidement la tête du supplément littéraire.
A partir des années 60, il se tourne vers le cinéma ; d’abord vers la production, puis vers la réalisation. A l’origine seulement producteur du film Barravento, il prend finalement la tête du projet en tant que réalisateur. Le film fait bonne impression dans plusieurs festivals internationaux, et sera remarqué par Alberto Moravia en Italie. En 1964, Le dieu noir et le diable blond est ovationné au Festival de Cannes, mais ce sont Les parapluies de Cherbourg qui remportent la Palme d’Or. L’année suivante, Antonio das Mortes gagne le Prix de la Mise en Scène lors du 69e Festival de Cannes. Glauber Rocha devient alors très célèbre partout en Europe ; Jean-Luc Godard l’invite à jouer dans son film Vent d’Est où il tient son propre rôle, celui d’un réalisateur impliqué politiquement pour l’Amérique Latine, et prônant une vision révolutionnaire et utopique du cinéma et de la politique d’Amérique Latine.
Journaliste, critique de cinéma, réalisateur, penseur, écrivain, agitateur culturel, polémique, controversé, Glauber Rocha devient aussi le nom le plus important du « Cinéma Novo » du Brésil, qui trouve un écho, notamment en France, à la suite des événements de Mai 1968.
Il tourne alors un grand nombre de films, du Lion à Sept Têtes, tourné en moins de trois semaines en Afrique, à Têtes Coupées, tourné en Espagne quelques mois plus tard. En 1977, après un séjour aux Etats-Unis, il commence à tourner L’âge de la terre. En 1978, Glauber Rocha est candidat aux élections pour l’Etat de Bahia. La même année, il a un fils, Eryk Rocha, qui deviendra lui aussi réalisateur. L’âge de la terre est présenté au Festival International de Venise, mais il déplaît à la critique ; Rocha fait un scandale, accuse Louis Malle qui reçoit le Lion d’Or pour Atlantic City, d’être un fasciste et un réalisateur de second plan ; il s’en prend aux directeurs du festival qui favoriserait selon lui le cinéma commercial.
En 1981, alors qu’il est toujours en Europe, ses problèmes de santé deviennent de plus en plus graves et il meurt le 21 août 1981, juste après avoir été rapatrié à Rio.
Source :
www.films-sans-frontieres.fr
« Le cinéma politique ne veut rien dire s’il est produit par le moralisme, l’anarchie, l’opportunisme. Seul un misérable comme moi pourrait dire que l’art a un sens pour les misérables, et c’est pourquoi je n’ai pas honte de dire que mes films sont produits par la douleur, par la haine, par un amour frustré impossible, par l’incohérence du sous-développement. » – Glauber Rocha
Génie de la mise en scène, surnommé « l’Eisenstein moderne », Glauber Rocha est né en 1938 dans la région de Bahia, au Brésil. Son éducation est religieuse, sa mère étant une presbytérienne pratiquante. Au lycée, il fait du théâtre ; puis s’inscrit en droit à l’université de Bahia, où il restera pendant trois ans. C’est pendant cette période qu’il réalise son premier film, Patio, un court métrage, en réutilisant des restes de pellicule, puis devient journaliste au « Jornal da Bahia », en prenant rapidement la tête du supplément littéraire.
A partir des années 60, il se tourne vers le cinéma ; d’abord vers la production, puis vers la réalisation. A l’origine seulement producteur du film Barravento, il prend finalement la tête du projet en tant que réalisateur. Le film fait bonne impression dans plusieurs festivals internationaux, et sera remarqué par Alberto Moravia en Italie. En 1964, Le dieu noir et le diable blond est ovationné au Festival de Cannes, mais ce sont Les parapluies de Cherbourg qui remportent la Palme d’Or. L’année suivante, Antonio das Mortes gagne le Prix de la Mise en Scène lors du 69e Festival de Cannes. Glauber Rocha devient alors très célèbre partout en Europe ; Jean-Luc Godard l’invite à jouer dans son film Vent d’Est où il tient son propre rôle, celui d’un réalisateur impliqué politiquement pour l’Amérique Latine, et prônant une vision révolutionnaire et utopique du cinéma et de la politique d’Amérique Latine.
Journaliste, critique de cinéma, réalisateur, penseur, écrivain, agitateur culturel, polémique, controversé, Glauber Rocha devient aussi le nom le plus important du « Cinéma Novo » du Brésil, qui trouve un écho, notamment en France, à la suite des événements de Mai 1968.
Il tourne alors un grand nombre de films, du Lion à Sept Têtes, tourné en moins de trois semaines en Afrique, à Têtes Coupées, tourné en Espagne quelques mois plus tard. En 1977, après un séjour aux Etats-Unis, il commence à tourner L’âge de la terre. En 1978, Glauber Rocha est candidat aux élections pour l’Etat de Bahia. La même année, il a un fils, Eryk Rocha, qui deviendra lui aussi réalisateur. L’âge de la terre est présenté au Festival International de Venise, mais il déplaît à la critique ; Rocha fait un scandale, accuse Louis Malle qui reçoit le Lion d’Or pour Atlantic City, d’être un fasciste et un réalisateur de second plan ; il s’en prend aux directeurs du festival qui favoriserait selon lui le cinéma commercial.
En 1981, alors qu’il est toujours en Europe, ses problèmes de santé deviennent de plus en plus graves et il meurt le 21 août 1981, juste après avoir été rapatrié à Rio.
Source :
www.films-sans-frontieres.fr
Films(s)
-
Âge de la terre (L’) | Idade da TerraLong-métrage – 1980Dernier film de Rocha, il se veut à la fois somme historique, comme son titre l’annonce en toute franchise, et somme artistique. Mais l’ensemble s’avère bien différent d’une synthèse, fût-elle ambitieuse. Sauf à considér…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Di CavalcantiCourt-métrage – 1977Apprenant par les journaux la mort du peintre Di Cavalcanti, Glauber Rocha se précipite pour filmer la veillée funèbre et l’enterrement de l’artiste. Il en fait un montage baroque et flamboyant en y adjoignant un univers…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Histoire du Brésil (História do Brasil)Long-métrage – 1974Une interprétation, par le montage d’extraits de films de fiction et documentaires et de photos, de quatre siècles et demi d’histoire brésilienne, depuis la découverte du pays par le navigateur portugais Pedro Alvares Ca…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Lion à sept têtes (Le)Long-métrage – 1970Allégorie sur l’apocalyptique renversement de l’impérialisme par le peuple armé du Tiers Monde, où le colonialisme est représenté par un agent de la C.I.A., un commerçant portugais et une sorte de déesse blonde. Scéna…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Têtes coupées (Cabezas cortadas)Long-métrage – 1970Dans un château, quelque part dans le Tiers Monde, Diaz délire, songe au pouvoir qu’il avait à Eldorado lorsqu’il opprimait les Indiens, les travailleurs et les paysans. Il perçoit la menace de ses anciennes victimes, ta…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Antonio das mortesLong-métrage – 1969Antonio Das Mortes est un ancien tueur de Cangaceiros. Le colonel Horacio, riche propriétaire terrien, le convoque pour se débarrasser de Coirana, un pauvre agitateur qui se prend pour un grand Cangaceiro… Coirana dirige…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Maranhao 66Court-métrage – 1966Documentaire (sans complaisance malgré la commande) sur l’entrée en fonction du gouverneur José Sarney, futur président du Brésil. Le ton du film annonce celui de Terre en Transe, réalisé l’année suivante. Réalisateur…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
Dieu noir et le diable blond (Le)Long-métrage – 1964« Situé dans les années 1940, le récit du film s’appuie sur la réalité de faits historiques au Nord-Est du Brésil, dans cette région appelée Sertao, et dans un style que Rocha définit comme « la recherche d’un cinéma popul…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
BaraventoLong-métrage – 1961Tourné en 1959 et terminé en 1961, BARAVENTO est le premier long-métrage de Rocha. Fiction documentée à la Rouch, l’action se situe dans un village de pêcheurs. Il y est question de superstitions au service de personnage…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
-
PatioCourt-métrage – 1959Une terrasse entre ciel et mer où, comme sur un échiquier, évoluent deux personnages filmés dans des cadrages qui préfigurent le style « Glauber ». Réalisateur : Glauber Rocha Scénario Glauber Rocha Photo José R…Glauber Rocha est lié(e) à ce film en tant que réalisateur/trice
Partager :