Fiche Personne
Théâtre Cinéma/TV

Taha El-Amiri

Metteur/se en scène, Acteur/trice, Militant/e
(Homme)
Algérie

Français

Taha El-Amiri de son vrai nom Abderrahmane Bestandji, est un comédien et directeur du théâtre national algérien, né le 20 Aout 1927, au quartier populaire de la Casbah, dans les hauteurs d’Alger. Acteur engagé et militant au sein du parti du peuple algérien (PPA).



Il a apprit la dramaturgie, sous l’égide de Mahiedine Bechtarzi, le père fondateur du théâtre algérien, à coté de son compagnon Habib Redha, le martyre Majid Redha, l’actrice Kelthoum et le comédien Hassane El Hassani. Son pseudonyme Taha El-Amiri, lui est attribué d’une assise artistique, étant donné que les artistes débutants avaient l’habitude de choisir leurs sobriquets. Taha El-Amiri débutera sa carrière artistique en 1947 et au cours des années suivantes, il va s’illustrer dans plusieurs rôles tels que Othello, Saladin El Ayoubi, El Khalidoune et dans d’autres pièces. Il a fait la connaissance du docteur Sholy, comme il a subit les affres de la censure française, au temps où la prononciation du mot « liberté » était synonyme de l’interdiction de toute présentation théâtrale. Al-Amiri fût l’un des fondateurs de la troupe artistique du FLN, en prenant d’abord attache avec Mustafa Kateb, puis en rejoignant Abdelhalim Rais, Ahmed Wahbi et Hassan Chafei à Tunis. La présentation de la pièce théâtrale El Khalidoune (Les Éternels) dans laquelle il a participé à Fès (Maroc) avait longtemps irrité le gouverneur français qui a d’ailleurs menacé la troupe algérienne, qui par ailleurs a continué à informer l’opinion publique internationale sur la question algérienne (la question mère) et à véhiculer le message de la glorieuse révolution.



Après l’indépendance, Taha El-Amiri rejoint le Théâtre National Algérien, où il joue dans plusieurs pièces, avant de se retirer pour prendre part dans la troupe théâtrale de la radio qu'il a fondé à la demande de l’écrivain Abdelhamid Benhedouga. Cette troupe fut dirigé par Habib Redha. Taha El-Amiri y officiera en tant que comédien, metteur en scène et responsable de production, tout en continuant à présenter trois pièces par semaine (deux en langue darija, une en arabe classique), jusqu’au 1913, avant de retourner de nouveau au Théâtre National Algérien en qualité du directeur général, en remplaçant Mustafa Kateb durant les années 1972 , 1973,1974.



Il sera ensuite, transféré à la télévision algérienne pour enfin prendre sa retraite après un riche parcours artistique. Taha El-Amiri disait « je me souvenais pas de mon anniversaire, mais je me souvenais plutôt des jours d’avant et après. Je ne sais pas pourquoi, mais ce n’est qu’après les évènements du 20 Aout 1956 que je me suis par venu à se souvenir de lui, contre mon gré, car il était associé aux sacrifiés de mes compatriotes.



Taha El Amiri s’est fait taré d’éloges par le doyen du théâtre algérien Mahieddine Bachtarzi dans ses mémoires, il a classé le trio, Mustafa Kateb, Abdelkader Alloula, et Taha El Ameri dans la même lignée.



Taha El-Amiri décède le 03 septembre 2024, il est inhumé au cimetière de Sidi M'Hamed à Alger.





http://www.imdb.com/name/nm5102623

English

Taha El-Amiri, whose real name is Abderrahmane Bestandji, is an actor and director of the Algerian national theater, born on August 20, 1927, in the popular district of Casbah, in the heights of Algiers. Committed actor and activist within the Algerian People's Party (PPA).



He learned dramaturgy, under the guidance of Mahiedine Bechtarzi, the founding father of Algerian theater, alongside his companion Habib Redha, the martyr Majid Redha, the actress Kelthoum and the actor Hassane El Hassani. His pseudonym Taha El-Amiri, was attributed an artistic basis, since beginning artists used to choose their nicknames. Taha El Amiri began his artistic career in 1947 and in the following years, he distinguished himself in several roles such as Othello, Saladin El Ayoubi, El Khalidoune and other plays. He met Doctor Sholy, as he suffered the pangs of French censorship, at a time when the pronunciation of the word "freedom" was synonymous with the banning of any theatrical presentation. Al-Amiri was one of the founders of the FLN artistic troupe, first establishing ties with Mustafa Kateb, then joining Abdelhalim Rais, Ahmed Wahbi and Hassan Chafei in Tunis. The presentation of the play El Khalidoune (The Eternals) in which he participated in Fes (Morocco) had long irritated the French governor who also threatened the Algerian troupe, which moreover continued to inform international public opinion on the Algerian question (the mother question) and to convey the message of the glorious revolution.



After independence, Taha El-Amiri joined the Algerian National Theater, where he played in several plays, before retiring to take part in the theater troupe of the radio that he founded at the request of the writer Abdelhamid Benhedouga. This troupe was directed by Habib Redha. Taha El-Amiri will officiate as an actor, director and production manager, while continuing to present three plays per week (two in Darija, one in classical Arabic), until 1913, before returning again to the Algerian National Theater as general director, replacing Mustafa Kateb during the years 1972, 1973, 1974. He will then be transferred to Algerian television to finally retire after a rich artistic career.



Taha El-Amiri said "I did not remember my birthday, but I rather remembered the days before and after. I do not know why, but it was only after the events of August 20, 1956 that I managed to remember him, against my will, because he was associated with the sacrifices of my compatriots. Taha El-Amiri was praised by the dean of Algerian theater Mahieddine Bachtarzi in his memoirs, he classified the trio, Mustafa Kateb, Abdelkader Alloula, and Taha El-Amiri in the same lineage.



Taha El-Amiri died on September 3, 2024, he is buried in the cemetery of Sidi M'Hamed in Algiers.



http://www.imdb.com/name/nm5102623

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