Fiche Personne
Musique
©
Archie Shepp
Chanteur/euse, Pianiste/claviériste, Saxophoniste
(Homme)
États-Unis

Site web : https://www.archieshepp.org
Français
Archie Shepp est né en 1937 à Fort Lauderdale en Floride. Il a 7ans lorsque sa famille déménage à Philadelphie, dans le quartier noir de « brick Yard ».
Il commence par jouer du banjo avec son père, puis il étudie le piano et le saxophone en même temps qu’il fait ses études secondaires au collège de Germantown. Il entre à l’université, s’initie au théâtre, fréquente des romanciers et poètes comme Leroy Jones, et écrit sa première pièce « the Communist », une allégorie sur la situation des noirs américains. A la fin des années 50, Archie Shepp rencontre les musiciens les plus radicaux de l’époque : Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durant cette période, sa conscience politique trouve une expression dans des pièces et des productions théâtrales qui ne lui permettent que de survivre.
C’est au début des années 60 qu’il rencontre Cécil Taylor et réalise avec lui deux enregistrements qui seront déterminants. En 1962, il signe son premier disque en co-leader avec Bill Dixon. L’année suivante il fonde avec John Tchicaï le New York Contempory Five, enregistre quatre disques pour les labels Fontana, Storyville et Savoy et découvre l’Europe avec cette même formation.
A partir d’août 1964, il travaille avec Impulse : 17 disques sont gravés dont Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, qui comptent parmi les classiques de la musique Free. Sa collaboration avec John Coltrane se concrétise dans Ascension en 1965 et marque un tournant dans la musique d’avant garde. Sa participation à la création de la Guilde des Compositeurs avec Paul et Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, traduit son engagement militant.
En Juillet 1969, il se rend pour la première fois en Afrique au Festival Panafricain d’Alger, ville qui abrite à l’époque beaucoup d’opposants noirs américains. A cette occasion, il enregistre en « live » pour le label Byg, le premier de six albums de la série Actuel et il joue sur scène avec un groupe de touaregs. Dès lors, Archie Shepp multipliera les rencontres musicales « world » avec des Gwoka de la Guadeloupe, des hongrois (CD Hungarian bebop avec Mihaly Dresch) et bien d’autres.
A partir de 1969, il dispense un enseignement d’ethnomusicologie au sein de l’université de Amherst, Massachusetts) ; il continue à se produire à travers le monde en affirmant son identité de musicien africain américain.
Francis Marmande écrit de lui dans le Dictionnaire du Jazz (éditions Robert Laffont ) : « Personnalité artistique et intellectuelle de tout premier ordre, Archie Shepp, musicien phare de l’avant-garde free, a su rejoindre, sans abandonner l’essentiel de cette esthétique, la « voie royale » de l’art jazzistique. En développant une large poly-instrumentalité : ancien altiste, il joue aussi du soprano depuis 1969, du piano depuis 1975, et, plus récemment, chante, à l’occasion, blues et standards. En peuplant son univers musical, dont la substance s’affirme en continuelle expansion, de thèmes et d’éléments stylistiques procurés par les plus grandes voix du jazz : d’Ellington à Monk et Mingus, de Parker à Horace Silver et Albert Taylor. En se donnant la capacité, technique et émotionnelle, d’intégrer à son jeu de saxophone divers effets et tours hérités des maîtres du ténor, de Webster à Coltrane, selon une combinaison qui lui est propre. Laquelle intensifie les traits spécifiques de sa manière : raucité ensauvagée des attaques, son massif que sculpte un vibrato maîtrisé en toutes ses amplitudes, emportement de la phrase jusqu'à bout du souffle, abruptes dénivellations de hauteurs, intensités et tempos, mais aussi tendresse de velours tissée sur telle ballade . En approfondissant l’esprit et la lettre des deux faces du chant originaire de la musique négro-américaine : le blues et le spiritual. Dont il ne cesse, au travers de morceaux classiques ou composés par lui (Black Water Blues de Bessie Smith ou Mama Rose, etc.) de réanimer la force d’étrangeté face à la musique européenne, en un mixte unique de violence blessée et de nostalgie immémoriale. Dès lors, l’ampleur de son œuvre [A ce jour il a enregistré plus de 150 CD] témoigne qu’Archie Shepp est aussi, avec Sonny Rollins, l’un des meilleurs interprètes de la mémoire babélienne du jazz, ayant, pour sa part, disposé sa sensibilité libertaire au recueil et à la comparution de l’entier de cette musique, autant qu’à son invention. »
Ces dernières années Archie Shepp multiplie les rencontres audacieuses sans jamais redouter les prises de risque. Derniers projets sur scène : Archie Shepp 4tet et le Dar Gnawa de Tanger, Born Free (avec entre autres Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé), Phat Jam (avec le beat boxer Napoleon Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake …), Archie Shepp et Joachim Kühn duo, le nouvel Attica Blues big band, ou encore sa collaboration avec Jason Moran, en duo ou pour un hommage à John Coltrane, avec Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal et Darryl Hall.
https://www.archieshepp.org/
Il commence par jouer du banjo avec son père, puis il étudie le piano et le saxophone en même temps qu’il fait ses études secondaires au collège de Germantown. Il entre à l’université, s’initie au théâtre, fréquente des romanciers et poètes comme Leroy Jones, et écrit sa première pièce « the Communist », une allégorie sur la situation des noirs américains. A la fin des années 50, Archie Shepp rencontre les musiciens les plus radicaux de l’époque : Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durant cette période, sa conscience politique trouve une expression dans des pièces et des productions théâtrales qui ne lui permettent que de survivre.
C’est au début des années 60 qu’il rencontre Cécil Taylor et réalise avec lui deux enregistrements qui seront déterminants. En 1962, il signe son premier disque en co-leader avec Bill Dixon. L’année suivante il fonde avec John Tchicaï le New York Contempory Five, enregistre quatre disques pour les labels Fontana, Storyville et Savoy et découvre l’Europe avec cette même formation.
A partir d’août 1964, il travaille avec Impulse : 17 disques sont gravés dont Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, qui comptent parmi les classiques de la musique Free. Sa collaboration avec John Coltrane se concrétise dans Ascension en 1965 et marque un tournant dans la musique d’avant garde. Sa participation à la création de la Guilde des Compositeurs avec Paul et Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, traduit son engagement militant.
En Juillet 1969, il se rend pour la première fois en Afrique au Festival Panafricain d’Alger, ville qui abrite à l’époque beaucoup d’opposants noirs américains. A cette occasion, il enregistre en « live » pour le label Byg, le premier de six albums de la série Actuel et il joue sur scène avec un groupe de touaregs. Dès lors, Archie Shepp multipliera les rencontres musicales « world » avec des Gwoka de la Guadeloupe, des hongrois (CD Hungarian bebop avec Mihaly Dresch) et bien d’autres.
A partir de 1969, il dispense un enseignement d’ethnomusicologie au sein de l’université de Amherst, Massachusetts) ; il continue à se produire à travers le monde en affirmant son identité de musicien africain américain.
Francis Marmande écrit de lui dans le Dictionnaire du Jazz (éditions Robert Laffont ) : « Personnalité artistique et intellectuelle de tout premier ordre, Archie Shepp, musicien phare de l’avant-garde free, a su rejoindre, sans abandonner l’essentiel de cette esthétique, la « voie royale » de l’art jazzistique. En développant une large poly-instrumentalité : ancien altiste, il joue aussi du soprano depuis 1969, du piano depuis 1975, et, plus récemment, chante, à l’occasion, blues et standards. En peuplant son univers musical, dont la substance s’affirme en continuelle expansion, de thèmes et d’éléments stylistiques procurés par les plus grandes voix du jazz : d’Ellington à Monk et Mingus, de Parker à Horace Silver et Albert Taylor. En se donnant la capacité, technique et émotionnelle, d’intégrer à son jeu de saxophone divers effets et tours hérités des maîtres du ténor, de Webster à Coltrane, selon une combinaison qui lui est propre. Laquelle intensifie les traits spécifiques de sa manière : raucité ensauvagée des attaques, son massif que sculpte un vibrato maîtrisé en toutes ses amplitudes, emportement de la phrase jusqu'à bout du souffle, abruptes dénivellations de hauteurs, intensités et tempos, mais aussi tendresse de velours tissée sur telle ballade . En approfondissant l’esprit et la lettre des deux faces du chant originaire de la musique négro-américaine : le blues et le spiritual. Dont il ne cesse, au travers de morceaux classiques ou composés par lui (Black Water Blues de Bessie Smith ou Mama Rose, etc.) de réanimer la force d’étrangeté face à la musique européenne, en un mixte unique de violence blessée et de nostalgie immémoriale. Dès lors, l’ampleur de son œuvre [A ce jour il a enregistré plus de 150 CD] témoigne qu’Archie Shepp est aussi, avec Sonny Rollins, l’un des meilleurs interprètes de la mémoire babélienne du jazz, ayant, pour sa part, disposé sa sensibilité libertaire au recueil et à la comparution de l’entier de cette musique, autant qu’à son invention. »
Ces dernières années Archie Shepp multiplie les rencontres audacieuses sans jamais redouter les prises de risque. Derniers projets sur scène : Archie Shepp 4tet et le Dar Gnawa de Tanger, Born Free (avec entre autres Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé), Phat Jam (avec le beat boxer Napoleon Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake …), Archie Shepp et Joachim Kühn duo, le nouvel Attica Blues big band, ou encore sa collaboration avec Jason Moran, en duo ou pour un hommage à John Coltrane, avec Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal et Darryl Hall.
https://www.archieshepp.org/
English
Archie Shepp was born in 1937 in Fort Lauderdale, Florida. He was 7 years old when his family moved to Philadelphia, in the black neighborhood of "Brick Yard".
He started playing the banjo with his father, then he studied piano and saxophone at the same time as he did his secondary studies at Germantown College. He entered university, got into theatre, frequented novelists and poets like Leroy Jones, and wrote his first play "The Communist", an allegory on the situation of black Americans. At the end of the 50s, Archie Shepp met the most radical musicians of the time: Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… During this period, his political conscience found expression in plays and theatrical productions that only allowed him to survive.
It was at the beginning of the 60s that he met Cécil Taylor and made two recordings with him that would be decisive. In 1962, he signed his first album as co-leader with Bill Dixon. The following year, he founded the New York Contemporary Five with John Tchicaï, recorded four albums for the Fontana, Storyville and Savoy labels and discovered Europe with the same group.
From August 1964, he worked with Impulse: 17 albums were recorded including Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, which are among the classics of Free music. His collaboration with John Coltrane took shape in Ascension in 1965 and marked a turning point in avant-garde music. His participation in the creation of the Composers Guild with Paul and Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, reflects his militant commitment.
In July 1969, he went to Africa for the first time to the Pan-African Festival in Algiers, a city that was home to many black American opponents at the time. On this occasion, he recorded live for the Byg label, the first of six albums in the Actuel series and he played on stage with a group of Tuaregs. From then on, Archie Shepp would multiply the musical encounters "world" with Gwoka from Guadeloupe, Hungarians (CD Hungarian bebop with Mihaly Dresch) and many others.
From 1969, he taught ethnomusicology at the University of Amherst, Massachusetts); he continued to perform around the world, asserting his identity as an African American musician.
Francis Marmande wrote about him in the Dictionnaire du Jazz (published by Robert Laffont): "An artistic and intellectual personality of the highest order, Archie Shepp, a leading musician of the free avant-garde, was able to join, without abandoning the essential of this aesthetic, the "royal road" of jazz art. By developing a broad poly-instrumentality: a former viola player, he has also played the soprano since 1969, the piano since 1975, and, more recently, sings, on occasion, blues and standards. By populating his musical universe, whose substance asserts itself in continual expansion, with themes and stylistic elements provided by the greatest voices of jazz: from Ellington to Monk and Mingus, from Parker to Horace Silver and Albert Taylor. By giving himself the technical and emotional capacity to integrate into his saxophone playing various effects and tricks inherited from the masters of the tenor, from Webster to Coltrane, according to a combination that is unique to him. Which intensifies the specific features of his style: wild hoarseness of attacks, massive sound sculpted by a vibrato mastered in all its amplitudes, carrying away of the phrase until the end of the breath, abrupt changes in height, intensities and tempos, but also velvet tenderness woven on such a ballad. By deepening the spirit and the letter of the two sides of the song originating from Negro-American music: the blues and the spiritual. Of which he never ceases, through classical pieces or composed by him (Black Water Blues by Bessie Smith or Mama Rose, etc.) to reanimate the force of strangeness in the face of European music, in a unique mixture of wounded violence and immemorial nostalgia. From then on, the magnitude of his work [To date he has recorded more than 150 CDs] testifies that Archie Shepp is also, with Sonny Rollins, one of the best interpreters of the Babel memory of jazz, having, for his part, disposed his libertarian sensitivity to the collection and the appearance of the whole of this music, as much as to its invention. "
In recent years Archie Shepp has multiplied daring encounters without ever fearing to take risks. Latest projects on stage: Archie Shepp 4tet and the Dar Gnawa of Tangier, Born Free (with among others Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé), Phat Jam (with the beat boxer Napoleon Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake …), Archie Shepp and Joachim Kühn duo, the new Attica Blues big band, or his collaboration with Jason Moran, in duo or for a tribute to John Coltrane, with Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal and Darryl Hall.
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He started playing the banjo with his father, then he studied piano and saxophone at the same time as he did his secondary studies at Germantown College. He entered university, got into theatre, frequented novelists and poets like Leroy Jones, and wrote his first play "The Communist", an allegory on the situation of black Americans. At the end of the 50s, Archie Shepp met the most radical musicians of the time: Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… During this period, his political conscience found expression in plays and theatrical productions that only allowed him to survive.
It was at the beginning of the 60s that he met Cécil Taylor and made two recordings with him that would be decisive. In 1962, he signed his first album as co-leader with Bill Dixon. The following year, he founded the New York Contemporary Five with John Tchicaï, recorded four albums for the Fontana, Storyville and Savoy labels and discovered Europe with the same group.
From August 1964, he worked with Impulse: 17 albums were recorded including Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, which are among the classics of Free music. His collaboration with John Coltrane took shape in Ascension in 1965 and marked a turning point in avant-garde music. His participation in the creation of the Composers Guild with Paul and Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, reflects his militant commitment.
In July 1969, he went to Africa for the first time to the Pan-African Festival in Algiers, a city that was home to many black American opponents at the time. On this occasion, he recorded live for the Byg label, the first of six albums in the Actuel series and he played on stage with a group of Tuaregs. From then on, Archie Shepp would multiply the musical encounters "world" with Gwoka from Guadeloupe, Hungarians (CD Hungarian bebop with Mihaly Dresch) and many others.
From 1969, he taught ethnomusicology at the University of Amherst, Massachusetts); he continued to perform around the world, asserting his identity as an African American musician.
Francis Marmande wrote about him in the Dictionnaire du Jazz (published by Robert Laffont): "An artistic and intellectual personality of the highest order, Archie Shepp, a leading musician of the free avant-garde, was able to join, without abandoning the essential of this aesthetic, the "royal road" of jazz art. By developing a broad poly-instrumentality: a former viola player, he has also played the soprano since 1969, the piano since 1975, and, more recently, sings, on occasion, blues and standards. By populating his musical universe, whose substance asserts itself in continual expansion, with themes and stylistic elements provided by the greatest voices of jazz: from Ellington to Monk and Mingus, from Parker to Horace Silver and Albert Taylor. By giving himself the technical and emotional capacity to integrate into his saxophone playing various effects and tricks inherited from the masters of the tenor, from Webster to Coltrane, according to a combination that is unique to him. Which intensifies the specific features of his style: wild hoarseness of attacks, massive sound sculpted by a vibrato mastered in all its amplitudes, carrying away of the phrase until the end of the breath, abrupt changes in height, intensities and tempos, but also velvet tenderness woven on such a ballad. By deepening the spirit and the letter of the two sides of the song originating from Negro-American music: the blues and the spiritual. Of which he never ceases, through classical pieces or composed by him (Black Water Blues by Bessie Smith or Mama Rose, etc.) to reanimate the force of strangeness in the face of European music, in a unique mixture of wounded violence and immemorial nostalgia. From then on, the magnitude of his work [To date he has recorded more than 150 CDs] testifies that Archie Shepp is also, with Sonny Rollins, one of the best interpreters of the Babel memory of jazz, having, for his part, disposed his libertarian sensitivity to the collection and the appearance of the whole of this music, as much as to its invention. "
In recent years Archie Shepp has multiplied daring encounters without ever fearing to take risks. Latest projects on stage: Archie Shepp 4tet and the Dar Gnawa of Tangier, Born Free (with among others Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé), Phat Jam (with the beat boxer Napoleon Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake …), Archie Shepp and Joachim Kühn duo, the new Attica Blues big band, or his collaboration with Jason Moran, in duo or for a tribute to John Coltrane, with Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal and Darryl Hall.
https://www.archieshepp.org/
Español
Archie Shepp nació en 1937 en Fort Lauderdale, Florida. Tenía 7 años cuando su familia se mudó a Filadelfia, al barrio negro de “Brick Yard”.
Comenzó a tocar el banjo con su padre, luego estudió piano y saxofón mientras asistía a la escuela secundaria en Germantown College. Ingresó a la universidad, aprendió teatro, conoció a novelistas y poetas como Leroy Jones y escribió su primera obra “El comunista”, una alegoría sobre la situación de los estadounidenses negros. A finales de los años cincuenta, Archie Shepp conoció a los músicos más radicales de la época: Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durante este período, su conciencia política encontró expresión en piezas y producciones teatrales que sólo le permitirá sobrevivir.
Fue a principios de los años 1960 cuando conoció a Cécil Taylor y realizó con él dos grabaciones que serían decisivas. En 1962, firmó su primer disco como colíder con Bill Dixon. Al año siguiente fundó los New York Contemporary Five con John Tchicaï, grabó cuatro discos para los sellos Fontana, Storyville y Savoy y descubrió Europa con este mismo grupo.
A partir de agosto de 1964 trabajó con Impulse: se grabaron 17 discos, entre ellos Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, que se encuentran entre los clásicos de la música libre. Su colaboración con John Coltrane se materializó en Ascension en 1965 y marcó un punto de inflexión en la música de vanguardia. Su participación en la creación del Composers' Guild con Paul y Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, refleja su compromiso activista.
En julio de 1969 viajó por primera vez a África para asistir al Festival Panafricano en Argel, ciudad que en aquella época albergaba a muchos opositores negros americanos. En esta ocasión grabó en vivo para el sello Byg, el primero de seis álbumes de la serie Actuel y tocó en el escenario con un grupo de tuaregs. A partir de entonces, Archie Shepp multiplicará los encuentros musicales “mundiales” con Gwoka de Guadalupe, húngaros (CD de bebop húngaro con Mihaly Dresch) y muchos otros.
Desde 1969 enseñó etnomusicología en la Universidad de Amherst, Massachusetts); continúa actuando en todo el mundo afirmando su identidad como músico afroamericano.
Francis Marmande escribe sobre él en el Diccionario de Jazz (editado por Robert Laffont): “Personalidad artística e intelectual de primer orden, Archie Shepp, músico destacado de la vanguardia libre, supo unirse, sin abandonar lo esencial de esta estética, el “camino real” del arte del jazz. Desarrollando una amplia poliinstrumentalidad: ex violista, también toca la soprano desde 1969, el piano desde 1975 y, más recientemente, canta ocasionalmente blues y estándares. Poblando su universo musical, cuya sustancia está en continua expansión, con temas y elementos estilísticos aportados por las más grandes voces del jazz: de Ellington a Monk y Mingus, de Parker a Horace Silver y Albert Taylor. Dándose la capacidad, técnica y emocional, de integrarse en su saxofón tocando diversos efectos y trucos heredados de los maestros del tenor, desde Webster hasta Coltrane, según una combinación que le es única. Lo que intensifica las particularidades de su manera: ronquera salvaje de los ataques, sonido masivo esculpido por un vibrato dominado en todas sus amplitudes, arrastrándose de la frase hasta el final del aliento, caídas bruscas de alturas, intensidades y tiempos, pero también ternura del terciopelo tejido en tal balada. Profundizando en el espíritu y la letra de las dos caras de la canción originaria de la música negroamericana: el blues y la espiritual. De las cuales continúa, a través de piezas clásicas o compuestas por él (Black Water Blues de Bessie Smith o Mama Rose, etc.) para reanimar la fuerza de la extrañeza frente a la música europea, en una mezcla única de violencia herida y nostalgia inmemorial. . A partir de entonces, la amplitud de su obra [hasta la fecha ha grabado más de 150 CD]atestigua que Archie Shepp es también, junto con Sonny Rollins, uno de los mejores intérpretes de la memoria babeliana del jazz, teniendo, por otro lado, Por su parte, dispuso su sensibilidad libertaria a la recopilación y aparición del conjunto de esta música, tanto como a su invención. »
En los últimos años Archie Shepp ha multiplicado los encuentros atrevidos sin temer nunca correr riesgos. Últimos proyectos en escena: Archie Shepp 4tet y Dar Gnawa de Tánger, Born Free (con Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé, entre otros), Phat Jam (con el boxeador Napoleón Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake, etc.), Archie Shepp y el dúo Joachim Kühn, la nueva big band de Attica Blues, o su colaboración con Jason Moran, a dúo o para homenaje a John Coltrane, con Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal y Darryl Hall.
https://www.archieshepp.org/
Comenzó a tocar el banjo con su padre, luego estudió piano y saxofón mientras asistía a la escuela secundaria en Germantown College. Ingresó a la universidad, aprendió teatro, conoció a novelistas y poetas como Leroy Jones y escribió su primera obra “El comunista”, una alegoría sobre la situación de los estadounidenses negros. A finales de los años cincuenta, Archie Shepp conoció a los músicos más radicales de la época: Lee Morgan, Bobby Timmons, Jimmy Garrisson, Ted Curson, Beaver Harris… Durante este período, su conciencia política encontró expresión en piezas y producciones teatrales que sólo le permitirá sobrevivir.
Fue a principios de los años 1960 cuando conoció a Cécil Taylor y realizó con él dos grabaciones que serían decisivas. En 1962, firmó su primer disco como colíder con Bill Dixon. Al año siguiente fundó los New York Contemporary Five con John Tchicaï, grabó cuatro discos para los sellos Fontana, Storyville y Savoy y descubrió Europa con este mismo grupo.
A partir de agosto de 1964 trabajó con Impulse: se grabaron 17 discos, entre ellos Four for Trane, Fire Music, Mama too Tight, que se encuentran entre los clásicos de la música libre. Su colaboración con John Coltrane se materializó en Ascension en 1965 y marcó un punto de inflexión en la música de vanguardia. Su participación en la creación del Composers' Guild con Paul y Carla Bley, Sun RA, Roswell Rudd, Cecil Taylor, refleja su compromiso activista.
En julio de 1969 viajó por primera vez a África para asistir al Festival Panafricano en Argel, ciudad que en aquella época albergaba a muchos opositores negros americanos. En esta ocasión grabó en vivo para el sello Byg, el primero de seis álbumes de la serie Actuel y tocó en el escenario con un grupo de tuaregs. A partir de entonces, Archie Shepp multiplicará los encuentros musicales “mundiales” con Gwoka de Guadalupe, húngaros (CD de bebop húngaro con Mihaly Dresch) y muchos otros.
Desde 1969 enseñó etnomusicología en la Universidad de Amherst, Massachusetts); continúa actuando en todo el mundo afirmando su identidad como músico afroamericano.
Francis Marmande escribe sobre él en el Diccionario de Jazz (editado por Robert Laffont): “Personalidad artística e intelectual de primer orden, Archie Shepp, músico destacado de la vanguardia libre, supo unirse, sin abandonar lo esencial de esta estética, el “camino real” del arte del jazz. Desarrollando una amplia poliinstrumentalidad: ex violista, también toca la soprano desde 1969, el piano desde 1975 y, más recientemente, canta ocasionalmente blues y estándares. Poblando su universo musical, cuya sustancia está en continua expansión, con temas y elementos estilísticos aportados por las más grandes voces del jazz: de Ellington a Monk y Mingus, de Parker a Horace Silver y Albert Taylor. Dándose la capacidad, técnica y emocional, de integrarse en su saxofón tocando diversos efectos y trucos heredados de los maestros del tenor, desde Webster hasta Coltrane, según una combinación que le es única. Lo que intensifica las particularidades de su manera: ronquera salvaje de los ataques, sonido masivo esculpido por un vibrato dominado en todas sus amplitudes, arrastrándose de la frase hasta el final del aliento, caídas bruscas de alturas, intensidades y tiempos, pero también ternura del terciopelo tejido en tal balada. Profundizando en el espíritu y la letra de las dos caras de la canción originaria de la música negroamericana: el blues y la espiritual. De las cuales continúa, a través de piezas clásicas o compuestas por él (Black Water Blues de Bessie Smith o Mama Rose, etc.) para reanimar la fuerza de la extrañeza frente a la música europea, en una mezcla única de violencia herida y nostalgia inmemorial. . A partir de entonces, la amplitud de su obra [hasta la fecha ha grabado más de 150 CD]atestigua que Archie Shepp es también, junto con Sonny Rollins, uno de los mejores intérpretes de la memoria babeliana del jazz, teniendo, por otro lado, Por su parte, dispuso su sensibilidad libertaria a la recopilación y aparición del conjunto de esta música, tanto como a su invención. »
En los últimos años Archie Shepp ha multiplicado los encuentros atrevidos sin temer nunca correr riesgos. Últimos proyectos en escena: Archie Shepp 4tet y Dar Gnawa de Tánger, Born Free (con Jalal, Cheikh Tidiane Seck, Rocé, entre otros), Phat Jam (con el boxeador Napoleón Maddox, Hamid Drake, Oliver Lake, etc.), Archie Shepp y el dúo Joachim Kühn, la nueva big band de Attica Blues, o su colaboración con Jason Moran, a dúo o para homenaje a John Coltrane, con Amir ElSaffar, Nasheet Waits, Marion Rampal y Darryl Hall.
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