Fiche Personne
Théâtre Cinéma/TV

Brahim Tsaki

Réalisateur/trice, Scénariste
(Homme)
Algérie

Français

Brahim Tsaki (en arabe : ابراهيم تساكي), né le 27 décembre 1946 à Sidi Bel Abbès en Algérie et mort le 05 septembre 2021 à Paris est un scénariste et réalisateur algérien.



Brahim Tsaki fait ses études artistiques dans les années 1960 d’abord à l’Ecole d’art dramatique de Bordj El-Kiffan, à Alger, puis à l’Institut des arts de diffusion (IAD) de Louvain-la-Neuve, en Belgique, où il obtient un diplôme en 1972.



Au début des années 1980, il sort un court-métrage, La Boîte dans le désert, et, une année après, son premier long-métrage, Les Enfants du vent (1981). Le film qui obtiendra le prix de la Critique à Venise en 1981 est “un triptyque ayant pour dénominateur commun l’enfance évoquée à travers trois petits films. Tsaki filme avec une violente tendresse ces enfants du vent de l’Algérie contemporaine”.



À propos de ses œuvres, le scénariste et critique Djamel Mohamedi dira qu’il était un réalisateur qui sortait des sentiers battus de par les thèmes présents dans ses œuvres. “Il était une école à lui seul, poursuit-il. Il accordait par exemple beaucoup d’attention à l’enfance maltraitée.” Le critique poursuit en rappelant que Tsaki exhortait les autres réalisateurs à sortir du cinéma de circonstance, à innover et à développer des expressions artistiques sincères et fidèles à leur vision du 7e art.



En 1983 sort Histoire d’une rencontre, qui sera lui aussi primé dans plusieurs rendez-vous cinématographiques, notamment le Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), où il a reçu l’Étalon de la Yenenga en 1985 des mains de Thomas Sankara, au Festival du film de Damas (Épée d’or), et le Prix de la critique à la Mostra de Venise.



En 1990, c’est avec Les Enfants des néons qu’il revient à la réalisation. Ce troisième long-métrage explore la relation amicale entre Djamel et son ami sourd-muet Karim. “Tous deux Maghrébins d’origine, ils vivent au milieu des matériaux qu’ils récupèrent dans leur banlieue. Un soir, Djamel secourt Claude, jeune étudiante victime d’un viol, et s’éprend d’elle.”



En 2007 sort son dernier long-métrage, Ayrouwen, qui narre l’histoire d’amour entre Amayas, un Targui, et Claude, une jeune adolescente native d’une ville européenne qu’il a rencontrée dans le grand désert de Djanet, en Algérie.



Brahim Tsaki décède le 05 septembre 2024. À l’annonce de sa disparition, nombreux étaient les hommages de ses collaborateurs, de réalisateurs et de critiques qui l’ont connu directement ou à travers ses œuvres. Beaucoup ont salué la mémoire de l’homme et du cinéaste qu’il était. Avec son décès, c’est un pan important de l’histoire de la cinématographie qui disparaît, ont-il estimé.













http://www.imdb.com/name/nm0874647

English

Brahim Tsaki (in Arabic: ابراهيم تساكي), born December 27, 1946 in Sidi Bel Abbès in Algeria and died September 05, 2021 in Paris is an Algerian screenwriter and director.



Brahim Tsaki studied art in the 1960s, first at the Bordj El-Kiffan School of Drama in Algiers, then at the Institut des arts de diffusion (IAD) in Louvain-la-Neuve, Belgium, where he graduated in 1972.



In the early 1980s, he released a short film, La Boîte dans le désert, and, a year later, his first feature film, Les Enfants du vent (1981). The film that won the Critics’ Prize in Venice in 1981 is “a triptych with childhood as its common denominator, evoked through three short films. Tsaki films these children of the wind of contemporary Algeria with a violent tenderness.” About his works, the screenwriter and critic Djamel Mohamedi will say that he was a director who went off the beaten track through the themes present in his works. “He was a school in himself,” he continues. “For example, he paid a lot of attention to abused children.” The critic goes on to recall that Tsaki urged other directors to move away from circumstantial cinema, to innovate and to develop artistic expressions that were sincere and faithful to their vision of the 7th art.



In 1983, Histoire d’une rencontre was released, which also won awards at several film festivals, including the Pan-African Film and Television Festival of Ouagadougou (Fespaco), where it received the Étalon de la Yenenga in 1985 from Thomas Sankara, at the Damascus Film Festival (Épée d’or), and the Critics’ Prize at the Venice Film Festival.



In 1990, he returned to directing with Les Enfants des néons. This third feature film explores the friendly relationship between Djamel and his deaf-mute friend Karim. “Both of Maghrebian origin, they live among the materials they scavenge in their suburbs. One evening, Djamel rescues Claude, a young student who has been raped, and falls in love with her.”



In 2007, his last feature film, Ayrouwen, was released, which tells the love story between Amayas, a Targui, and Claude, a young teenager from a European city whom he met in the great desert of Djanet, in Algeria.



Brahim Tsaki died on September 05, 2024. When his death was announced, many tributes were paid by his collaborators, directors and critics who knew him directly or through his works. Many paid tribute to the man and the filmmaker he was. With his death, an important part of the history of cinematography is disappearing, they felt.













http://www.imdb.com/name/nm0874647

Films(s)
Partager :