Contrairement aux idées reçues, rapper ne signifie pas uniquement se plaindre de sa banlieue malfamée ou de sa condition sociale. C’est aussi lancer des idées, donner des conseils, concevoir des projets, les mettre en pratique. Tel est le cas de Shaman, un groupe de Trois jeunes Africains et Antillais. Un concept : le Shaman, qui » il y a très longtemps a existé en Mongolie. On en a retrouvé des traces en Amérique latine. En Afrique, on parle plutôt de féticheur ou de sorcier, dans le sens positif du terme. Aux Antilles, ce sont les élus. En France, il s’agit de druides. Le Shaman se situe dans la spiritualité « . Le nom du collectif est tout indiqué, il n’y a plus qu’à se mettre au travail. Deux années durant, ils vont chercher, jouer en public, créer des sons, les moduler, s’inspirer de leurs expériences respectives, peaufiner et mixer. Dans la douleur et dans la joie, ils conçoivent cet uvre aux allures spirituelles.
L’album reflète ce qu’ils sont, des féticheurs du son, des griots pour d’autres. Leur spécificité, » la composition, qui part des émotions et des sensations de chacun « . Le groupe s’appuie sur leur base musical, jazz, R’n’b, groove, rumba, zouk, soukouss, afro, salsa. Les compositions de Shaman ont la pertinence d’être à la fois singulières et ouvertes à tout imaginaire. Sept titres mystiques.
Shaman Vibes, de Shaman Vibe (EMI)///Article N° : 1821