Souvenirs et murs de papier peint à fleurs suranné

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ALAIN TIMAR EST D’ABORD UN SCENOGRAPHE, il pense l’espace théâtral avant toute chose et projette sa dramaturgie dans un dispositif. Belle invention que cette boîte dans la boîte, chambre de l’enfant que se remémore le vieillard de 77 ans, mais petite boîte à souvenir aussi, celui que nous confie Albert Cohen et qui l’a hanté toute son existence. Un plateau nu, et simplement ces trois pans de murs, couverts de papier peint à fleurs rouges dont des lambeaux ont été arrachés, trois pans de mur qui s’ouvrent, se déploient, éclosent presque comme s’ouvrirait une rose et on passe de la chambre étroite et confinée, chambre du secret à la grand rue, le mur se faisant tour à tour écran des projections intimes et palissade. Cette économie plastique est d’une grande efficacité suggestive, et résonne avec une tension tragique, faisant écho à la parole terrible du camelot, marchand de bâtons de détacheur dans une rue de Marseille, qui avait stigmatisé l’enfant juif et touché en plein cœur, lui laissant une trace indél...

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