Musique

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Entretien de Jessica Oublié avec Chico Antonio

Le 23 octobre 2007 à Paris

Né en 1957 dans la province de Maputo, Chico Antonio grandit dans un pensionnat, devient soliste à 9 ans dans une chorale d’une cinquantaine de personnes. Il trouve dans la musique les réponses à certaines de ses interrogations et s’engage au sein de groupes nationaux tel que le Grupo 1 Instrumental puis travaille pour Radio Mozambique avant d’entamer une carrière solo. En 1991, après l’obtention du prix découverte RFI, il profite d’une bourse de deux ans en France pour découvrir la basse et le piano. Celui qu’il appelle encore un mentor, Manu Dibango lui donnera deux conseils qui guideront ses…

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© Christine Avignon
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De Bélo (Soley Sounds)

Murat Jean Belony, alias Bélo (*) est un jeune auteur, compositeur, et interprète né le 29 octobre 1979 à la Croix-des-Bouquets (tout comme Wyclef Jean, le co-fondateur du fameux groupe new-yorkais The Fugees) au nord de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti. Dans un pays où la musique est omniprésente – merengue, compas, zouk, et musique carnavalesque rara -, Bélo se montre doué pour le chant dès son plus jeune âge. Il fait ses débuts à l’âge de onze ans sur les planches de l’école classique, interprétant des chansons de ses idoles de l’époque (Buju Banton entre autres) tout en laissant grandir…

De Tumi & the Volume

Soweto réinvente le rap

La diversité était hélas devenue une denrée bien trop rare dans le rap. Ce cd « tombé du ciel » en est une expression enthousiasmante. Pas étonnant : il nous vient de la « nation arc-en-ciel » !

Mélanj, de Dédé Saint-Prix & Les Maîtres du Bèlè

Ces deux cds passionnants auraient pu être jumelés ou même  » mélangés  » dans un coffret, tant ils semblent indissociables pour qui désire apprécier en même temps la profondeur, la vitalité et la  » festivité  » de la culture musicale martiniquaise.

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De Alvin Batiste

Il y a cinq ans, la célèbre famille de musiciens de La Nouvelle Orléans fondait son propre label, Marsalis Music, qui met particulièrement en avant les artistes originaires de la « cité natale du jazz ». C’est le cas du clarinettiste Alvin Batiste, né en 1937 et décédé en mai 2007 juste avant la sortie de ce joli  » disque-testament  » enregistré moins d’un an auparavant sous la direction de Branford Marsalis – qui fut son élève et qui lui donne la réplique dans trois morceaux.

De Moussa Doumbia

Cette anthologie incandescente ressuscite la mémoire d’un ardent chanteur-saxophoniste malien précipité dans ce tourbillon musical panafricain incomparable que fut la Côte d’Ivoire des « seventies ».

Entretien de Sylvie Chalaye avec Ferdinand Batsimba

Avignon, juillet 2003.

Ancien comédien du Rocado Zoulou Théâtre et compagnon de Sony Labou Tansi, Ferdinand Batsimba a participé dans les années quatre-vingt aux créations du Théâtre International de Langue Française, comme Maréchal Nikkon Nikku de Tchicaya U Tam’si que met en scène Gabriel Garran. Il travaillera aussi longtemps avec Christian Scaretti avant de fonder la compagnie des « Négropolitains » et de s’engager dans la réalisation de spectacles musicaux qui donnent une image des acteurs africains des plus inattendues. Après avoir chanté Brassens et Vian, il revient aujourd’hui, plus de dix après, à ses premières amours avec Boby Lapointe aux côtés de son complice…

De Lennox Dread

Lennox Dread, de son vrai nom Lennox Lindsay, est originaire de Trinidad, île anglophone des Caraïbes, bercée par le reggae et la soca. Il commence sa carrière en tant que Dj et Mc lors des premiers sound system de Lyon dans les années quatre-vingt. C’est un artiste aux multiples facettes. Faisant du roots reggae à la base, sa musique respire la fraîcheur, la vitalité et l’énergie positive. Pour lui, « les étiquettes sont faites pour être mélangées et les barrières musicales sont là pour être contournées ou bousculées. » Il enregistre son premier CD Maxi 4 titres en 2000. Suivront en 2003…

De David Murray Black Saint Quartet

Chef d'œuvre

David Murray est l’un des meilleurs saxophonistes vivants et l’un des musiciens les plus représentatifs de sa génération : celle de « l’après-Coltrane », qui s’est aguerrie dans l’univers informel et turbulent des lofts new-yorkais, au fil des années 1970. C’est à la fin de cette décennie qu’il fonda presque en même temps le fameux « World Saxophone Quartet » et ce « Black Saint Quartet ». Black Saint est le nom d’un label italien légendaire qui à l’époque suppléa l’indifférence habituelle des États-Unis à l’égard du jazz contemporain. Murray a enregistré chez Black Saint une bonne quinzaine de 33 tours, aujourd’hui en cours de réédition…

De Tiken Jah Fakoly

Evénement

Voici enfin, trois ans après « Coup de Gueule », le retour discographique de ce chanteur-polémiste charismatique. Parmi d’autres moins médiatisés quoique tout aussi remarquables comme Ismaël Isaac, Tiken perpétue une sorte de tradition moderne qui a fait de la Côte d’Ivoire, depuis déjà un quart de siècle (« Brigadier Sabari » d’Alpha Blondy, 1982) la Seconde République du Reggae. Ce disque est aussi dense et intense par ses paroles que les précédents. Il s’en distingue par une production plus sophistiquée et une élocution nettement plus pondérée, très au-delà des mots convenus comme « maturité » ou « sagesse ». Il est d’ailleurs amusant de comparer le visuel…

De Habib Koité & Bamada

Coup de foudre

Quelques accords de guitare nous entraînent dans un voyage qui nous tiendra hypnotisé jusqu’à la dernière note. Ce n’est pas tous les jours qu’on n’a jamais envie de zapper sur un cd, d’un morceau à l’autre…

Entretien de Gérald Arnaud avec Toumani Diabaté

Certains proclament que l’Afrique  » n’est pas entrée dans l’histoire  » ? Qu’ils mesurent leurs propos irresponsables en lisant ce qui suit ; car si les troubadours appartiennent à un passé révolu, les griots sont là, plus inventifs que jamais.

D'Henri Lecomte et Gérald Arnaud

La musique, je l’ai découverte sur les vieux 78 tours de mes parents, qu’ils n’écoutaient jamais. Du classique mais aussi et surtout du jazz. J’adorais mais cela restait terriblement limité. Enfant, j’ai vite délaissé un violon qui tordait les oreilles de tous et adolescent, j’ai traîné une guitare dans tous les camps, écrit quelques chansons, mais clairement, j’étais plus doué pour le verbe que pour la musique. Je rêvais de trompette et suis revenu au violon vers la trentaine en jouant avec quelques amis des tunes irlandaises ou folk d’un peu partout, le résultat m’encourageant à le remiser définitivement. Si…

De Ray Lema

Historique

 » Moi mon océan, c’est une Garonne, Qui s’écoule comme un tapis roulant, Moi mon océan, c’est une Garonne, La grande personne dont je suis l’enfant. « En écoutant un tel disque, d’un musicien qu’on admire tant et qui nous a habitué à toutes sortes de surprises, on est d’abord amené à se demander ce que c’est que ce truc si bizarre : ce cd en trio, aussi inattendu qu’inégal, ne ressemble en rien aux précédents albums de Ray Lema. A priori on s’attend à un feu d’artifice, avec Étienne Mbappe, un de ces géniaux virtuoses de la basse camerounaise, et…

Entretien de Christine Avignon avec Khalid Kouhen

Percussionniste, compositeur et chef de batterie d’origine marocaine, Khalid Kouhen est peu connu du grand public, bien qu’il ait collaboré à de nombreux projets. Ouvert aux diverses cultures musicales, il a joué et enregistré avec de nombreux musiciens africains, cubains, et brésiliens. Il prépare actuellement un album avec l’artiste swazi Mbongesini.

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Khalid Kouhen en trio avec Nabil Khalidi, oud et Thierry Colson, contrebasse, Festival de guitare en Nérac
Khalid Kouhen avec des musiciens swazi, Matssé et une joueuse de guimbarde (2005)
Khalid Kouhen avec Pandit Shankar Ghosh (MJC de Bobigny)




Souleymane Diamanka

Coup de soleil et d'ombre

La première écoute est un peu ingrate : absence apparente d’humour, tempo languissant, uniforme ; voix grièvement grave ; diction morne, sans concession ; déclamation lunaire, somnambulique ; scansion au coutelas, précise, sans aspérités. On est aussi agacé par ce qui ressemble à une préciosité banlieusarde, celle qui consiste à arabiser les « r » en fin de mot et à transformer les accents aigus en accents graves. On peut enfin trouver rétrograde, plus de 80 ans après le Manifeste du Surréalisme, cette poésie confortablement formaliste qui n’hésite pas à puiser dans les vieux dictionnaires de rimes et de synonymes ! Voilà……

Entretien de Gérald Arnaud avec Dee Dee Bridgewater

Pour la première fois, oubliant autant que possible son statut de star, une célèbre chanteuse de jazz vient de plonger au cœur de la vie musicale d’un pays africain – convaincue qu’il est celui de ses ancêtres. S’il y a une part évidente de naïveté – d’ailleurs assez émouvante – dans cette belle histoire, il faut rappeler qu’elle a déjà abouti à un premier disque magnifique, « Red Earth » (1) qui fera date dans l’histoire compliquée des relations entre l’Afrique et le jazz.

En mars dernier s’est tenue à Kinshasa la troisième édition du festival MiMi Sud dédié à la jeune scène hip hop congolaise. Initié par le Centre national de développement pour les musiques actuelles, fondé à Marseille, ce festival est le point d’orgue d’un large programme de coopération entre cette structure française et des acteurs culturels congolais.

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ALEX DENDE DIT "LEXXUS LEGAL". © DR.
Yolande et le Wonderful Music Group, l'une des révélations du festival. © Gislain Gulda Elmagambo
RJ Kanierra, rappeur de Lumumbashi, a su conquérir le public kinois. © Gislain Gulda Elmagambo
Marshall Dixon, figure du hip hop kinois et un ami. © Ayoko Mensah
Hamidou ELEBE, directeur du site web de référence sur le hip hop et le r'n'b congolais : Ndule2kin. © DR.
ATELIER DE PRESTATION SCÉNIQUE AVEC LES JEUNES GROUPES DE HIP HOP CONGOLAIS. © SYLVIE MORISET




Entretien d' Elisabeth Cestor avec Francis Falceto

À l’occasion de la venue de Mahmoud Ahmed, (1) mythique chanteur éthiopien, en concert le 20 juillet 2007 à 21h30 sur l’île du Frioul de Marseille (festival Mimi), Francis Falceto, (2) créateur de la collection de disque Les Ethiopiques, revient sur l’histoire récente de l’Éthiopie et de la musique éthiopienne.

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Pochette Ethiopiques n° 20




Mamadou Konte nous a quittés. C’était un personnage hors du commun. Au delà d’Africa Fête, ce festival musical qu’il a inventé et qui va bientôt fêter son trentième anniversaire, il a consacré toute sa vie à ce rêve qui est le nôtre à Africultures : que tous les artistes africains aient enfin la place qu’ils méritent dans le concert universel.

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