Fiche Film
Cinéma/TV
LONG Métrage | 1975
Njangaan
Titre original : N’Diangane
Date de sortie en France : 00/00/0000
Pays concerné : Sénégal
Support : 35 mm
Durée : 100 minutes
Genre : drame
Type : fiction

Français

En langue peule, Njangaan signifie "apprentissage". Ce film présente une critique sévère de l'enseignement coranique à travers l'histoire tragique d'un petit talibé, élève-mendiant sénégalais d'un marabout sans scrupule qui, sous couvert de sainteté, abuse de la crédulité populaire.

Juste évocation de la vie de ces petits garçons séparés tout jeunes de leurs mères et confiés à un maître chargé de leur éducation. Sous peine de lourds sévices, ils ont l'obligation de mendier la nourriture, de cultiver les champs, de ramasser le bois et de se charger de toutes les corvées de la communauté en échange de longues heures d'études consacrées à l'apprentissage et à la récitation du Coran.



Ce film a subi une censure de la part du gouvernement de Senghor.



Avec : DIAGNE, Fatim / N'DIAYE, Mame / CAMARA, Abou / KANE, Bassirou / GUEYE, Mody



Thèmes : école coranique, enfant, Sénégal, tradition, marabout



Langue : Wolof / VOSTF



Support : 35 mm



NOTE D'INTENTION

NJANGAAN, c'est le nom donné aux enfants qui fréquentent le "Dara" ou "Koteb" (école d'enseignement coranique). En réalisant ce film, je m'élève contre certaines pratiques qui, par le biais de la religion, asservissent l'individu.

Les marabouts constituent dans les pays musulmans d'Afrique une classe sociale d'une grande influence politique, économique et sociale. Mais en m'attaquant au maraboutisme, je ne m'attaque pas à l'Islam. Il faut voir clairement le propos du film.

Par leur situation privilégiée, les marabouts ont permis l'introduction du colonialisme et le maintien du néo-colonialisme. S'appuyant sur la religion, ils consolident leur position (situation sociale) sans tenir compte des intérêts du peuple qui est en majorité de confession musulmane.

L'école coranique étant considérée comme un moyen de formation, un père (fanatique) décide d'envoyer son enfant à la DARA pour en faire un soldat de l'armée de Dieu. Les marabouts exploitent les familles au nom de la religion et les enfants non seulement ne sont pas formés, mais deviennent des mendiants professionnels et sont surtout de la main d'oeuvre gratuite.

Dans ce film, j'ai voulu démontrer que l'emprise de la religion est tellement puissante que même les structures en place n'osent s'y attaquer. J'ai voulu montrer aussi comment la religion sert à l'exploitation matérielle de ces gens : résultat, la destruction de cette génération qui cherche sa prise de conscience.

Mahama JOHNSON TRAORÉ



Réalisateur : Mahama Johnson TRAORÉ



Scénario : Chérif Adrame Seck



Image : Baïdy Sow / LOPEZ, Orlando



Montage : HANOUN, Marcel



Production : SOCIÉTÉ NATIONALE DE CINÉMATOGRAPHIE (SNPC) (Dakar) / SUNU FILMS (Dakar)

Participation : Ministère de la Coopération (France)

avec le soutien de la Francophonie (Paris).



Festivals : Cannes (Quinzaine des Réalisateurs, 1975) – www.quinzaine-realisateurs.com/qz_film/njangaan/, Fespaco 1976 (Encouragement du Jury), Nantes 1979, Val de Marne 1984, Aurillac 1985



Diffusion France : AUDECAM (Institut Français, en 16 mm et vidéo)

Diffusion Canada : Expedifilm

English

Student
NJANGAAN is the name given to children attending the "Dara" ou "Koteb" (Coranic school). In making this film, I am fighting against certain religious practices which enslave the people. The marabouts constitute a a social class of considerable political, economical and social influence in the African muslim countries. But attacking maraboutism is not attacking Islam to me : this must be clearly understood. By their privileged position, the marabouts have allowed the introduction and support of imperialism and neo imperialism. Using religion, they strengthened their social position, dimissing the common good and the interest of the people, for the most part muslim. The Coranic school is considered like good training ; that's why a fanatic father decides to send his child the the Dara for him to become a Soldier of God. The marabout exploit the families in the name of religion, the children are not educated, but become professional beggars and are, in fact, used as unpaid workforce. In the film, my purpose is to reveal that the influence of religion is so strong that even the present institutions do not dare to stand against it. My purpose is also to show how religion is used to exploit those people. As a result, this generation seeking awareness is sacrified. Mahama JOHNSON TRAORÉ A film by Mahama Johnson TRAORÉ Senegal, 1975, Fiction, 1h30, Drama starring Abou Camara, Bassirou Kane, Fatim Diagne, Mame N'Diaye, Mody Gueye Runtime: 90 min Country: Senegal Language: Wolof Color: Color (Eastmancolor) Sound Mix: Mono Director: Mahama Johnson Traoré Screenplay: Chérif Adrame Seck Image: Baïdy Sow CAST Abou Camara Bassirou Kane Fatim Diagne Mame N'Diaye Mody Gueye Production : SOCIÉTÉ NATIONALE DE CINÉMATOGRAPHIE SUNU FILMS (Dakar) Participation : Ministère de la Coopération (France) avec le soutien de la Francophonie (Paris). Festivals : Cannes (Quinzaine des Réalisateurs, 1975) – www.quinzaine-realisateurs.com/qz_film/njangaan/, Fespaco 1976 (Encouragement du Jury), Nantes 1979, Val de Marne 1984, Aurillac 1985 Diffusion France : AUDECAM (Institut Français, en 16 mm et vidéo) Diffusion Canada : Expedifilm
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