La bande originale du film Imuhar (qui signifie « homme libre »). Un blues lancinant en compagnie des hommes bleus du désert. Mélodies ancestrales librement revisitées, interprétées en tamachekh par les voix alternées du rebelle touareg Abdallah Oumbadougou (auteur des textes chantés) et du trio féminin Oyiwan. Sont aussi de la compagnie, les chanteuses de « tinde » traditionnels. Avec une touche d’Imziad (violon touareg) par moment. Le tout est orchestré dans l’univers sonore et à moitié occidental d’un spécialiste de l’échange et du dialogue par la musique, Philippe Eidel. Né à Madagascar d’une mère créole et père ayant longtemps vécu à Singapour, Marseillais dans son adolescence et installé dans le quartier cosmopolite de Barbès, il a toujours apprécié les rencontres de ce type. Arrangeur de Sahra (Khaled), il a quelques perles à son actif, dont un fabuleux enregistrement qui date de 89 avec les voix bulgares : Balkan.
Imuhar, de Philippe Eidel (Delabel/Sony)///Article N° : 358