Iris Musique Productions et Cuba

Discographie

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Le label Iris n’a pas attendu le revival de la mode cubaine pour remplir son catalogue de  » musiques du monde «  avec les meilleurs ouvrages du répertoire latin et, notamment des divers genres venus de Cuba.
Les critères adoptés par la direction artistique de la maison ont été basés sur le choix de rendre compte au maximum de la variété étonnante des styles et de la large audition dont ils ont profité sur le plan local ou international.
 » Nous avons ciblé une certaine authenticité, précise Joël Leïbovitz, le patron d’Iris, tout en faisant attention à ne pas s’éloigner des goûts populaires « . Celle-ci étant la philosophie du label, les dernières livraisons témoignent de cette attitude à ne pas se renfermer dans le carcan commercial ni dans l’exotisme, mais de suivre l’actualité des dynamiques et des nouvelles tendances qui propulsent une fois de plus Cuba à l’avant-garde du paysage musical planétaire.
ORIGINAL DE MANZANILLO,  » Acabo de llegfar « .
La célèbre charanga de Manzanillo, dirigé par Wilfredo Naranjo, nous propose une floraison épatante de genres (son-montuno, guaguanco, guaracha, boléro, guajira…) avec une orchestration privilégiant flûtes et percussions. Par son répertoire élargi, un extraordinaire voyage à travers les Caraïbes s’annonce fertile d’émotions : bomba portoricaine, samba brésilienne, cumba colombienne…
REVE Y SU CHARANGON,  » Rumberos Latino-Americanos « .
Irrésistible pour les pulsions rythmiques, envoûtante pour les ambiances vocales, fougueuse pour les riffs de cuivres, auxquelles les touches délicates du piano ajoutent la suggestion romantique de l’âme afro-latine, la musique de feu Elio Revé est une formidable machine à danser. L’homme de Guantanamo a été le génial créateur du son-changui, fusion de la musica campesina avec l’orchestration urbaine et les tambours Batà, issus des rituels de la Santeria d’origine Yoruba.
CELINA GONZALES,  » Que viva Chango ! « .
Reine incontestée de la musique campesina cubaine, qui puise dans les percussions africaines et dans les mélodies ibériques, Celina Gonzales est née dans la province de Matanzas, berceau fertile de nombreux genres qui ont influencé l’éclosion postérieure de la salsa. Grandie ainsi dans la plus pure tradition champêtre, où les apports venant du continent noir et d’autres motifs du répertoire d’Espagne et des îles Canaries avaient donné les musiques diverses du Guateque, réjouissance du dimanche, cette grande chanteuse a commencé à composer et à improviser à l’âge de dix ans. Elle entame une carrière artistique en 1947 à Santiago de Cuba, mais attendra trente-sept ans pour se produire à l’étranger. Depuis lors, son style vibrant d’énergie et ses textes pleins de suggestions sacrés ou profanes l’ont hissée au sommet des valeurs artistiques d’un pays qui a donné une contribution hors pair au paysage musical contemporain.
NG LA BANDA,  » Llego para quedarse  » et  » Echale Limon « .
La musique cubaine de la nouvelle génération puise dans l’héritage des monstres sacrés (Irakere, Los Van Van, le Charangon…) autant que dans le kalaïdoscope latin et dans la pop. Ainsi, rumba, danzon, boléro subissent un véritable traitement de choc à travers une accélération du tempo et un mélange inouï de formes (afro-salsa, rap-son…), qui font l’originalité d’une formation ayant déjà acquis une dimension internationale.
ADALBERTO ALVAREZ,  » La salsa caliente « .
Protagonistes de soirées dansantes dans le fameux cabaret El Palacio de la Salsa, à La Havane, Adalberto Alvarez y su Son ont repris, au milieu des années 80, la plus authentique tradition du son pour la propulser dans des ambiances sonores plus proches du public occidental, avec influences rap et références latines tous azimuts.
CHUCHO VALDES,  » Pianissimo « .
Cette ouvrage, entièrement instrumentale, sacre l’artiste le plus suivi parmi les jeunes musiciens à Cuba. Artisan d’un mouvement d’innovation traversé par des coups de génie hors pair, ce pianiste au doigté magique invente intervalles et dissonances avec l’insolence et l’assurance du vétéran consommé.
CHUCHO VALDES & IRAKERE,  » Indestructible « .
Qualifié comme le meilleur groupe cubain de latin-jazz, Irakere – dont le nom, tiré de la langue yoruba, veut dire  » bois « , allusion flagrante aux percussions africaines – s’est créé en 1972. Depuis lors, il n’a pas arrêté de grandir à la tête d’une mouvance de la musique insulaire qui réalise la synthèse hardie de l’afro-cubain et de l’afro-américain, sans pourtant renoncer au legs africain des tambours bata, yuca ou abakwa.

Iris Musique Productions et Cuba, discographie///Article N° : 407

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