« L’Afrique doit produire sa propre vision de la mondialisation »

Entretien d'Ayoko Mensah avec le Docteur Elikia M'Bokolo

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Pourquoi l’Afrique est-elle perçue à la traîne de la mondialisation ? Quelle est son histoire au sein de ce processus ? Comment faire entendre, dans ce qui ressemble plus à une cacophonie qu’à un concert des nations, une voix qui soit propre au continent ? Autant de questions auxquelles répond l’historien congolais Elikia M’Bokolo, pour qui il revient à la culture d’inventer une autre mondialisation.

Que représente pour l’Afrique le processus actuel de mondialisation ?
Ce qui est gênant avec ce concept de mondialisation, qui date d’une vingtaine d’années, c’est que l’on fait comme si les phénomènes qu’il désigne étaient récents eux aussi. Beaucoup de gens ont l’impression que l’Afrique traîne les pieds dans la mondialisation. En fait, bien avant ce que l’on considère comme tel – c’est-à-dire le développement rapide, à l’échelle du monde, d’un espace économique autour des États-Unis –, il existait une économie mondiale, qui s’est mise en place progressivement. Cette économie étant dominée par les pays occidentaux, l’Océan atlantique est son principal foyer. De notre point de vue, l’Afrique est dans ce processus depuis la fin du xve siècle.
Quelle est l’histoire de l’Afrique au sein de ce processus ?
On peut distinguer, grosso modo, trois phases. La première, c’est indiscutablement l’économie atlantique générée par l’esclavage et la traite négrière. En déportant les esclaves africains aux Amériques, cette traite nourrit une activité non seulement en Europe, mais aussi en Afrique où un système militaire destiné à produire des esclaves est mis en place. Les Amériques deviennent, quant à elles, le centre d’importants échanges. Les esclaves vont y produire du sucre, qui a un peu été le pétrole des temps modernes, mais aussi du tabac, du coton, et plus tard du café, des produits tropicaux. À cette époque donc, l’Afrique est déjà en plein dans le processus de mondialisation.
Lorsque la traite s’achève, commence une seconde phase avec la naissance de l’économie industrielle. D’un point de vue culturel, on assiste au décloisonnement des esprits. Avec la découverte de peuples très hétérogènes dans leurs couleurs comme dans leurs cultures, les gens commencent à prendre conscience de la diversité du monde. Cela se fait en partie avec l’Afrique et, je dirais, sur le dos des Africains. Car l’intellectualité mondiale, qui se met alors en place et qui construit l’Homme, avec un grand H, va être une connaissance hiérarchisée. Avec son Traité sur l’inégalité des races, Gobineau théorise cette hiérarchie. D’ailleurs une certaine conception raciste des Africains, qui perdure jusqu’à présent, provient de cette classification du xixe siècle. À sa manière, la construction intellectuelle du monde moderne nous intègre donc totalement.
Enfin, la colonisation représente la troisième phase. Elle vient à peine de se terminer : il y a une dizaine d’années en Afrique du Sud, un peu plus de vingt-cinq ans dans les colonies portugaises, quarante ans dans le reste de l’Afrique. Aujourd’hui, à travers ses richesses naturelles (pétrole, bois, uranium, cuivre, diamant, gaz, etc.) mais aussi ses musiques et ses modes, l’Afrique n’est pas absente de la mondialisation. Le problème vient de la manière dont le continent a été intégré et de la place qui lui a été imposée dans ce qu’on appelle la mondialisation.
Jusqu’à présent, cette place n’est-elle pas encore celle d’un continent colonisé ?
Il ne faut pas oublier qu’avec la colonisation les Africains ont été dominés chez eux. Cette domination sur place s’est donnée tous les mécanismes d’asservissement de l’autre, notamment par l’école, où les gamins africains recevaient un véritable lavage de cerveau, et par la religion. Ces phénomènes sont lourds. Ce n’est pas la même chose d’être dominé hors de chez soi ou sur la terre de ses ancêtres. Beaucoup d’Africains ont perdu le nord dans cette affaire, notamment parmi les élites. Certains se sont mis à reproduire l’idéologie de la domination coloniale. Comme le dit l’historien burkinabé Joseph Ki Zerbo, ils ont commencé à trouver normal de  » dormir sur la natte des autres « , sans penser qu’ils avaient leur propre natte, et que s’ils ne l’avaient plus, ils pouvaient en concevoir une nouvelle.
En outre, l’Afrique, contrairement aux autres continents, a été entièrement partagée par les grandes puissances sans que personne ne se pose de questions sur la légitimité de ce partage.
On dit que la colonisation s’est arrêtée il y a quarante ans. C’est vrai d’un point de vue politique mais pas d’un point de vue militaire ou économique. Il n’y a qu’à voir les interventions armées en Afrique, notamment le rôle de la France. Quant à l’exportation des matières premières, elle se poursuit jusqu’à présent. C’est là l’un des nœuds du problème : les grands pays  » mondialisateurs  » sont des pays importateurs de matières premières. Les pays africains sont les pays  » mondialisés « . C’est par la force qu’ils ont été intégrés, qu’on leur a assigné une place et qu’ils restent dans ce système. Voilà pourquoi dans cette mondialisation, l’Afrique a un statut mineur. Il y a d’abord le noyau dur des pays de la triade : Amérique du Nord, Europe, Japon. Puis autour d’eux, le cercle des États qui avancent plus lentement : certains pays d’Asie et d’Amérique du Sud mais aussi le Portugal et l’Espagne. Et enfin, les laissés-pour-compte : les pays qui rament. Mais il faut savoir que si l’Afrique n’était pas là, la mondialisation ne fonctionnerait pas. C’est l’injustice du système…
Aujourd’hui, comment l’Afrique peut-elle se forger une nouvelle place dans la mondialisation ?
Il y a d’abord un discours de la mondialisation, une idéologie qui tend à positionner les gens dans ce système. Or, ce sont les dominants qui produisent ce discours et qui nous disent :  » L’Afrique représente moins de 5 % du commerce mondial et si elle disparaissait, personne ne s’en apercevrait.  » On voit bien que ce n’est pas la réalité : tout le monde s’intéresse au pétrole africain. S’il y a tant de guerres locales en Afrique, c’est notamment parce qu’il y a une économie de ces guerres qui permet à des bandes d’exploiter des ressources pour acheter des armes. Dire que l’Afrique représente moins de 5 % du commerce mondial, cela signifie seulement que les prix payés pour les produits africains sont très bas. Or qui fixe les prix ? Ils ne sont pas négociés dans une relation équitable mais imposés par les acheteurs. Comme l’ont dit les présidents Senghor et Nyerere, le cœur du système de domination de l’Afrique, c’est cet établissement injuste des prix.
Les Africains sont-ils condamnés à subir ce système ?
La faiblesse des Africains vient de ce que nous n’avons pas compris qu’avec toutes les ressources que nous avons, il fallait initier d’autres systèmes économiques, fondés moins sur l’exportation que sur l’utilisation locale des matières premières. Ce qui compte dans l’économie mondiale moderne, ce n’est pas tant la valeur brute que le savoir-faire, la valeur ajoutée. Or, la seule voie pour arriver à cela, c’est l’intégration africaine. C’est le deuxième problème majeur. Seule l’intégration peut permettre de définir un marché africain et une stratégie de croissance et de développement économiques.
Cette intégration africaine ne serait pas dans l’intérêt des grandes puissances…
Aujourd’hui, les gens ont l’impression que la mondialisation est un phénomène  » soft  » : on ouvre son ordinateur ou on écoute de la musique. Mais derrière cela, nous savons qu’il y a dans le monde des inégalités extrêmement fortes qui reflètent le processus historique. La mondialisation, ce n’est pas et cela n’a jamais été une affaire d’enfants de chœur. Cela a été et reste un processus violent.
Pour que ce système fonctionne, il faut savoir que toutes les personnes qui ont tenté de s’y opposer ont été cassées. Le problème de l’Afrique n’a jamais été, comme on l’a dit, le communisme, mais plutôt la volonté des Africains de construire leur propre modèle. Tous ceux qui ont tenté de le faire ont été éliminés, politiquement ou physiquement. Si l’on se place du point de vue africain, l’histoire de la mondialisation depuis les  » trente glorieuses  » jusqu’à aujourd’hui, c’est l’histoire au cours de laquelle les tentatives de construction d’une Afrique indépendante ont été systématiquement cassées.
Dans leur naïveté et leur ignorance, beaucoup d’Africains ne savent pas que le processus d’unification de l’Europe a commencé après celui de l’Afrique. Les Africains se sont réunis à Manchester en 1945 pour parler d’unité. Les Européens ont commencé à se concerter en 1947. Que s’est-il passé exactement ? Selon l’adage  » diviser pour mieux régner « , on a fait croire aux Africains qu’ils ne pouvaient pas s’entendre, certains étant francophones, d’autres anglophones, etc. Alors qu’en Europe, l’Allemagne et la France, ennemis séculaires, s’unissaient.
En 1963, lorsque les pays africains, fraîchement indépendants, se réunissent à Addis Abeba et lancent l’OUA, leur projet est de commencer par une union politique pour aller ensuite vers l’unité économique. Les grandes puissances ont eu les moyens politiques de casser cet effort. On a dit un peu n’importe quoi : entre autres que Hailé Selassié et N’Krumah voulaient être les dictateurs de l’Afrique.
Il faut reconnaître que les Africains francophones ont une grande part de responsabilité dans l’échec de ces tentatives d’union. Car la France, l’un des États qui avait le plus besoin de l’Afrique pour réaliser ses ambitions, a fait en sorte que l’unité de l’Afrique ne se fasse pas. Elle s’est appuyée sur Félix Houphouët Boigny, sur le Sénégal et le Gabon. Toutes les organisations francophones étaient en fait anti-OUA.
Aujourd’hui quel paradoxe ! Les Africains prennent modèle sur l’Union européenne pour créer l’Union africaine, alors qu’ils possédaient, avant elle, leur propre conception. Le levier politique reste important dans la situation néocoloniale de l’Afrique d’aujourd’hui. Il pourrait créer une volonté commune pour construire l’économie mais il fait défaut actuellement.
Quel rôle doivent jouer les intellectuels africains face à la mondialisation et à ses problèmes ?
Il y a un problème de l’intelligentsia africaine. Dans cette question de la mondialisation, on voit bien que tous les acteurs ont leur propre conception. Les Japonais n’y sont pas entièrement favorables. Les Chinois ne sont pas non plus des béni-oui-oui. Quant aux Latino-américains, ils sont au cœur du mouvement altermondialiste et défendent leurs propres idées. A contrario, l’Afrique, elle, n’a pas de pensée propre et cohérente de la mondialisation. On a mis en place le NEPAD (Nouveau Partenariat pour le Développement), mais sans que les préalables de la réflexion et donc de la volonté politique aient été clairement posés. Il y a une crise de leadership en Afrique. Il manque des personnalités comme Mandela, des ténors exemplaires, qui adhèrent aux grandes valeurs humaines, pour faire entendre la voix du continent.
En janvier dernier a eu lieu le deuxième forum social africain à Addis Abeba. La société civile africaine est-elle en train de s’organiser ?
Les choses ont commencé à changer entre l’effondrement du bloc communiste et le génocide du Rwanda. On s’est rendu compte que si l’Afrique ne s’occupe pas d’elle-même, personne ne va le faire. Les politiques mènent leurs actions. Mais nous pensons que la voix qui réunirait les créateurs, qu’ils soient hommes de culture, de science ou intellectuels, peut être plus porteuse. Si nous nous mettons ensemble, nous pouvons dire les choses et prendre position. Les intellectuels ne doivent pas faire de concessions aux politiques. Il nous faut être totalement indépendants.
Les artistes africains ont gagné leur liberté plus rapidement que les intellectuels. Il faut dire que l’on a fait croire aux États africains, notamment sous l’injonction du FMI et de la Banque mondiale, que la production intellectuelle ne sert à rien car elle ne rapporte pas d’argent. On a donc réduit les universités africaines à un tel état de délabrement que les cerveaux ont fui pour aller renforcer les pays du Nord.
Mais ce courant est peut-être en train de s’inverser. L’Afrique du Sud est en passe de devenir un sous-pôle du continent. Pour que la tendance change réellement, il en faudrait d’autres dans toutes les régions d’Afrique. Ce pourrait être au centre l’ex-Zaïre, à l’ouest le Nigeria et au nord l’Égypte ou l’Algérie.
Selon vous, c’est donc par la culture que l’Afrique peut se forger une nouvelle place. Pourtant quel gouvernement soutient ses artistes et ses intellectuels ?
Même s’ils n’ont pas de soutien, les artistes ont un impact considérable sur les populations. Prenez le cas de Fela. Il a eu beaucoup d’ennuis, mais il a marqué le Nigeria. Tout comme l’écrivain Wole Soyinka. En Côte d’Ivoire, Alpha Blondy a mis en garde contre certains événements. L’intelligentsia africaine est en train de se mettre en place. Rencontres d’intellectuels, d’artistes… ça bouillonne beaucoup. Sur la crise ivoirienne par exemple, des intellectuels, dont je fais partie, se sont retrouvés à Cotonou, pour lancer un manifeste pour la paix (1). Nous avons fait des propositions à la Côte d’Ivoire qui ont été reprises à Marcoussis. Aujourd’hui, le réseau continue d’exister et est parvenu à réunir des Ivoiriens des différents camps autour de l’idée du  » vivre ensemble « .
En tant que professeur, je dis aux jeunes que je forme qu’ils doivent prendre la parole, pour dire le vrai, proposer, soutenir, critiquer quand il le faut. S’il est vrai que les artistes et les intellectuels ont besoin de notoriété, c’est justement en parlant qu’ils peuvent l’acquérir, pas en répétant ce que tout le monde dit. Il faut absolument que les Africains produisent leur vision de la mondialisation. Le discours unique qui existe aujourd’hui n’est pas notre produit. Nous devons être à même de proposer un discours sur une autre mondialisation dont les formes correspondent à l’histoire et à l’état de l’Afrique d’aujourd’hui.
Vous vous impliquez dans différentes démarches qui visent à faire émerger ce discours. Vous avez notamment piloté le projet Demos Afrique, mené par l’Unesco, sur les perspectives africaines de la culture et du développement au troisième millénaire. Quelles en ont été les conclusions ?
Il y a encore beaucoup de blocages, notamment politiques, dans la voie pour l’intégration mais il faut continuer à aller de l’avant. Les Africains doivent d’abord apprendre à conserver et à gérer leur capital. Nous ne sommes pas venus au monde sans rien. Nous avons des aînés qui ont réfléchi avant nous. Les Senghor, Nyerere, N’Krumah, tous ces hommes ont dit des choses en leur temps. Les Africains doivent s’emparer de ce capital car c’est notre devenir. Regardez Présence Africaine, c’était une revue conçue dans une petite rue de Paris mais elle disait et proposait des choses. Son apport a été considérable. Nous avons aujourd’hui besoin d’un creuset de ce type-là. Et la mondialisation, avec ses avancées technologiques, peut paradoxalement nous y aider.
Aujourd’hui, on peut arriver rapidement à contacter toute l’intelligentsia africaine, en connectant les réseaux les uns aux autres. Il faut donc d’une part capitaliser ce que nous avons hérité du passé et d’autre part encourager nos jeunes intellectuels à l’audace. Ils doivent inventer leur pensée, nous bousculer. Nous avons besoin de créateurs plus que de diplômés. C’est cette nouvelle intelligentsia qu’il faut encourager aujourd’hui. On parle beaucoup de la fuite des cerveaux mais je crois que l’une des surprises de ce millénaire va être l’émergence d’une nouvelle intelligentsia locale, qui est souvent moins diplômée que celle qui est partie mais qui, dans les conditions du pays, est en train de produire son propre savoir. Ces gens-là vont nous surprendre. Donnons-leur dix à quinze ans.
Selon vous, que révèle la crise ivoirienne ?
Il se joue beaucoup de choses en Côte d’Ivoire qui reflètent d’ailleurs les différentes problématiques de l’Afrique contemporaine dans la mondialisation. Tout d’abord un processus de décolonisation. Les formes de francophobie auxquelles nous avons pu assister traduisent un sentiment très profond : les jeunes générations ivoiriennes ont le sentiment que leur pays n’a jamais été decolonisé et qu’il doit l’être.
La seconde chose, c’est la remise en cause du modèle d’Houphouët Boigny. Aujourd’hui, nous nous apercevons que de nombreux problèmes qui auraient du être posés et résolus à son époque ne l’ont pas été. Et c’est aujourd’hui finalement qu’ils se résolvent dans le sang.
La troisième chose qui se joue en Côte d’Ivoire, et qui se jouera dans beaucoup d’autres pays africains, c’est la difficile question :  » Qui sommes-nous ?  » Les Ivoiriens répondent qu’ils sont à la fois Africains – c’est pourquoi ils ont rejeté la médiation française – et Ivoiriens. Cette double identité est contradictoire. Mais c’est cette contradiction qui va construire l’Afrique.
D’autre part, qu’est-ce que cela veut dire  » être Ivoirien  » ? La querelle autour du lieu de naissance des gens n’a pas de sens car les frontières de la Côte d’Ivoire ont été plusieurs fois modifiées. Au fond, Félix Houphouët Boigny a construit son pays comme un État ouvert mais avec les règles, les astuces et les techniques baoulé. Or, il n’y a pas que des Baoulés, des Akans en Côte d’Ivoire… Il y a donc d’autres questions que l’on n’ose pas encore poser clairement et qui sont beaucoup plus compliquées que la division sud-nord. Comment va-t-on aménager toutes les cultures locales pour les intégrer ? Que va-t-on faire des valeurs françaises ? Comment tout cela va-t-il s’articuler avec une économie mondialisée que les Ivoiriens ne contrôlent pas ? Ce ne sont pas les immigrés qui posent problème en Côte d’Ivoire, ce sont les acheteurs de cacao. Toutes ces questions sont en train d’émerger. C’est pourquoi je crains que la crise, même si elle n’est plus violente, ne soit assez longue. Le  » vivre ensemble  » que j’évoquais n’est pas une chose dont on hérite, il faut le construire tous les jours.
Si l’intelligentsia ivoirienne et africaine sait gérer ces problèmes, l’Afrique peut sortir de cette crise gagnante. Son enjeu n’est pas de chasser des gens. C’est de faire en sorte que les rapports de force entre les différents acteurs changent. Les couleurs de peau importent peu, c’est ce que les individus font dans un espace donné qui compte.
Pour toutes ces raisons, la crise ivoirienne me paraît une très grande crise du troisième millénaire en Afrique. Si nous en sortons vainqueurs, cela signifie que le sort de l’Afrique va vers le progrès.

(1) Appel des intellectuels africains pour la paix, lancé à l’initiative du docteur Elikia M’Bokolo et de Albert Tévoédjré.Né à Kinshasa, Elikia M’Bokolo a fait ses études universitaires à Paris où il a été élève de l’École normale supérieure. Après avoir obtenu son agrégation d’histoire en 1971, sa carrière universitaire se déroule principalement à l’École des hautes études en sciences sociales à Paris. Il est actuellement directeur d’études au Centre d’études africaines. Parallèlement, il enseigne aussi à l’Institut d’études politiques de Paris, à l’Institut des relations internationales et dans plusieurs universités non francophones, notamment à New York, Lisbonne et Porto. En outre, Elikia M’Bokolo produit pour Radio France Internationale l’émission  » Mémoire d’un continent « . Il est par ailleurs le président de la Coordination de la diaspora congolaise. Il a publié une douzaine d’ouvrages, parmi lesquels :
.  » L’Afrique au xxe siècle : le continent convoité « , Paris, Le Seuil, 1985.
.  » L’Afrique noire. Histoire et civilisation « , 2 vol., Paris, Hatier, 1992.
.  » L’Afrique entre l’Europe et l’Amérique, la place de l’Afrique dans la rencontre des deux mondes « , Paris, UNESCO, 1995.
. Avec Jean-Loup Amselle,  » Au cœur de l’ethnie « , Paris, La Découverte, 1999.///Article N° : 2845

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