Les arts plastiques au Cameroun, pour un espace d’expression viable

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Depuis les années 90, les plasticiens camerounais investissent la ville pour aller à l’encontre de leur public. Les galeries restent cependant peu fréquentées et le potentiel d’acheteurs demeure faible. Aperçu historique et analyse.

Le Cameroun est un pays connu pour la variété de sa production artistique. Là où le sport (le football) et les muses (les musiciens professionnels) tiennent le haut du pavé, les arts plastiques essayent tant bien que mal de se frayer un chemin. Pour les artistes, la voie menant à la consécration passe par une confrontation avec la rue. Une rue aux humeurs si chaotiques et imprévisibles, une rue dont les besoins vitaux immédiats s’harmonisent si peu avec les visées esthétiques esquissées par ces artistes. La deuxième voie serait les salles d’expositions consacrées, galeries et centres d’arts contemporains, pour une reconnaissance professionnelle et financière, ainsi que l’action initiée par le ministère de tutelle pour les promouvoir.
Les plasticiens au contact de la rue camerounaise
 » Dans les années 60-70, nous vendions nos toiles aux Blancs, au Mess des sous-officiers du camp militaire français. Nous les vendions aussi sur les quais, aux marins et aux passagers des bateaux. Nous sillonnions aussi les rues de Bonanjo, d’Akwa et de Bonapriso (1) pour proposer nos toiles aux passants. Les Noirs qui achetaient nos tableaux étaient vraiment très peu nombreux « , dit Martin Jombè, 60 ans, plus de 40 ans de peinture. Il a vécu la grande époque de production des peintures  » naïves  » dans la ville de Douala et a ensuite assisté à l’émergence de la stylistique contemporaine. A l’époque, les toiles proposaient une transcription figurative naïve de l’environnement : des scènes paysagistes et de la vie quotidienne ou croquées en milieu paysan, des représentations de monuments ou d’édifices modernes fraîchement construits, tel le pont Wouri à Douala, des toiles plus entachées d’exotisme que de véritable recherche et justification plastiques. La majorité des peintres de l’époque (2) s’y adonnaient sans plus.
Il fallait correspondre aux attentes des acheteurs potentiels. En somme, trouver un acquéreur, au détriment de la qualité de l’œuvre. Ces tendances se sont inversées dans les années 70 et 80, en partie à cause des exigences des acheteurs d’art occidentaux, déjà revenus de l’attrait tout ethnologique des croûtes dites naïves. Leur côté répétitif, machinal, quasiment figé, empêchait l’écriture d’une véritable histoire de l’art plastique camerounais.
Les livres des médiathèques des centres culturels donnent à voir au public et aux professionnels de l’art la multitude de courants picturaux occidentaux (3). Ces œuvres agirent comme des accélérateurs de potentialités créatrices auprès d’artistes qui ne demandaient finalement qu’à débrider leur imagination. On vit ainsi apparaître une nouvelle cuvée d’artistes plasticiens, plus soucieuse de se placer au centre de leur art plutôt que d’en être simplement des témoins indifférents et déboutés.
Cette prise de conscience les amènera à inverser le rapport au public. Ils multiplient les initiatives pour installer le climat de confiance et de compréhension pour des échanges équitables où tout le monde trouvera à peu près son compte. Mais le chemin reste long et ardu.
Les plasticiens à l’assaut de la cité
Dans un premier temps, la nouvelle classe de plasticiens camerounais des années 70 et 80 (4) a eu pour leitmotiv la reconnaissance de l’indépendance de leur art. Ce cap atteint dans le silence des ateliers, il a fallu en sortir pour séduire, amadouer ce public qui n’en demandait pas forcément tant. Des initiatives tant individuelles que collectives verront le jour. Qu’elles soient soutenues par des mécènes, des sponsors, des organismes internationaux, des galeries ou des centres culturels, elles avaient comme point de départ la volonté des artistes concernés. Le mouvement prendra de l’ampleur dès le début des années 90 avec la nécessité des artistes d’opposer un front commun au public (5). Les premières initiatives significatives de la prise de possession de la rue par les artistes se font avec le concours de Doual’Art (centre d’art contemporain alors naissant) dont l’action au cours de ces douze dernières années a été et reste déterminante quant à la prise d’assaut par les plasticiens de leurs milieux de vie immédiat (6). La dynamique s’amplifiera dans les années 2000 avec la généralisation d’évènements à caractère artistique, rassemblant de plus en plus de plasticiens autour d’un même projet, notamment les séminaires ateliers-exposition de la Vallée Bessengue I et II, initiés par la Communauté européenne, l’édification de la statue de la Liberté du rond Deïdo, les travaux en extérieur au stade Mbappé Léppé, les éditions de Squat’Art de 2001 et 2002, qui ont vu à chaque fois la participation de plus d’une trentaine d’artistes, et d’autres ateliers organisés au sein même de certaines galeries professionnelles. Sans oublier, à plus grande échelle, les scénographies urbaines déroulées au quartier New Bell qui, ont connu la participation de nombreux artistes de la sous-région et de l’espace culturel occidental (7).
Les artistes ont évolué dans leur manière de présenter leurs œuvres : tout espace oublié ou en vue de la ville est devenu une zone d’exposition en puissance. C’est l’occasion d’interroger le passant sur la portée de l’œuvre d’art, de l’amener à s’en faire le complice. Dans cette logique, des shows multidimensionnels (8) sont montrés aussi bien dans les quartiers les plus populeux comme la vallée Bessengue, le quartier Bali, Deïdo, New Bell, que dans les discothèques, les salles de spectacle, les hôtels, les snacks et même les cybercafés. Il s’agit de rapprocher les artistes du public, des imageries de la vie quotidienne qu’ils se renvoient en échos. La confrontation des regards devient alors inévitable, pour éveiller les consciences (9)..Mais ces évènements qui assoient l’art dans la cité avant d’envisager sa commercialisation internationale sont peu nombreux.
L’action fédératrice des galeries professionnelles
 » A l’époque, nous pratiquions généralement le dépôt permanent. Il y en avait un en face de l’Immeuble Soudanaise (10). Il y avait aussi la Maison de Michou, actuelle Mèche à Mèche, où peignait le regretté peintre congolais Adonis (11). C’était l’un de nos doyens « , dit encore Martin Jombè. Les galeries se profilaient, dont la mission est de confronter les artistes à l’énorme et sélectif vivier artistique international, mais qui sont en faible nombre. (12)
 » La galerie Mam, créée en 1995, procède soit sous proposition de projet présenté par des artistes, soit par des rencontres qu’elle organise. Nous pouvons aussi, au vu du travail réalisé par un artiste, le programmer. Dans nos choix, nous essayons de toujours correspondre aux attentes et aux goûts de notre clientèle, puisque, avant tout, nous avons pour mission de vendre au public nos expositions « , indique M. Baïr, le responsable artistique de la galerie. On comprend à l’entendre le dépit de ces plasticiens qui ont quelque chose à prouver mais ne peuvent le faire que dans la rue. Selon M. Baïr,  » le marché des potentiels acheteurs d’arts plastiques n’est pas très étendu. Il y a dans la ville tout au plus deux ou trois collectionneurs dignes de ce nom, plus un réseau de fidèles, d’amateurs, d’amoureux des arts qui sont pratiquement toujours les mêmes. En face, les artistes font preuve de beaucoup de qualité sur le plan technique, sans oublier qu’il y a souvent aussi beaucoup d’artifices, mais la véritable valeur thématique capable de soulever des foules, de fonder une réputation fait énormément défaut. Ce qui fait qu’il subsiste toujours du flou par rapport à la trajectoire de tout un chacun. Alors, le choix est vite fait : il s’agit pour nous de trouver de fortes personnalités, des artistes qui font preuve d’une énorme créativité (13) ou bien de limiter la prise maximum de risque par rapport à nos réseaux d’acheteurs. Mais nous ne faisons pas pour autant de l’art commercial, nous sommes une galerie d’art contemporain qui privilégie des travaux d’avant-garde.  »
Alors que le nombre d’artistes plasticiens augmente, le problème reste entier au niveau des galeries, peu nombreuses et pas toujours inspirées par cette profusion de créateurs.  » On programmerait de plus en plus d’expositions qu’on resterait confronté à un problème de taille : la fréquentation des salles et la rentabilité éventuelle de ces expos « , estime M. Baïr.  » A part le réseau d’acheteurs et de collectionneurs fidèles à la maison, il vient très peu d’autres personnes. Même la famille artistique concernée, le jour assez médiatique du vernissage passé, déserte généralement les accrochages. Tant qu’il n’y aura pas une véritable politique nationale d’incitation à l’apprentissage des arts plastiques, ce statu quo a encore de beaux jours devant lui.  »
L’implication du ministère de la Culture
Douala, 25 avril 2003. Nous sommes dans les locaux du Centre culturel camerounais pour une exposition de peinture et sculpture de Guy Wouété (14), un jeune plasticien qui a fait ses classes auprès d’anciens tels que Kaganyang Viking, Koko Komégné. L’occasion est exceptionnelle car nous assistons là à la renaissance d’une salle artistique qui avait été détournée de ses objectifs. Le nouveau délégué provincial de la culture du Littoral (15) entend lui redonner ses fastes d’antan. Et pour cause : il n’existe pas beaucoup de lieux officiels dans la ville capables de satisfaire aux multiples exigences des artistes de tout bord (16).
Cette réouverture en fanfare qui enchante tant les artistes que les pouvoirs publics était loin de la confrontation quelque peu tendue et doctorale qui, la veille, avait eu lieu dans la cour du Centre d’art contemporain Doual’Art, regroupant pour une conférence-débat le représentant du ministère de tutelle et quelques artistes éminents. Question incontournable : le statut des artistes. Le délégué culturel provincial finissait même par se demander qui est artiste et qui ne l’est pas, ce qui revenait à une chasse aux sorcières qui ne disait pas son nom : on demandait aux artistes de faire état de leur qualité alors que les structures qui devaient leur permettre d’être reconnus comme tels n’existaient pas ou presque !
De fait, lorsqu’un jeune se sent l’envie de créer, il le fait en toute liberté. Et si le public interpellé agrée cette expression, il serait étonnant de lui en vouloir pour son audace ou de remettre son talent en cause pour cela. Un foisonnement de jeunes ne demandent qu’à faire preuve de leurs capacités mais ne trouvent pas de structures adéquates. Le reste n’est pas de leur ressort. Le reste, c’est-à-dire, la mise en place par la tutelle d’écoles de peinture, d’un institut des arts plastiques longtemps annoncé, de formations de mises à niveaux, étalées tout le long de l’année, et d’un apport financier et matériel minimum pour doper les velléités individuelles ou même collectives de création et de recherches. Il serait alors facile aux cadres du ministère de savoir qui est qui dans la profession. Cela ne pourrait d’ailleurs qu’être bénéfique aux artistes qui ne s’enchantent guère de cette absence quasi sempiternelle de statut social tranché.
Certes, la réouverture du Centre culturel camerounais qui vient d’ailleurs d’abriter une exposition d’arts plastiques et l’organisation sur le territoire national de quelques rendez-vous artistiques augurent d’une évolution. Mais les artistes ayant littéralement osé mettre de leur propre chef la charrue avant les bœufs, il reste encore aux pouvoirs publics à convoquer les bœufs pour un développement plus efficient de la filière arts plastiques au Cameroun !
La sculpture au jour le jour
Presque tous nos peintres confirmés (17) s’essayent à la sculpture. Les nouvelles voies ouvertes à partir des années 60 par les collages, les photomontages, les environnements, les assemblages en l’état d’objets divers, tout comme les installations (18), apparaissent au Cameroun dans les années 90. Ces nouveaux modes d’expression dépeignent aussi sur le travail sur toile qui se trouve affublée de matériaux et d’objets divers. S’en suit une profusion de techniques et d’artifices tous plus ou moins maîtrisées et maîtrisables pour des artistes qui s’adonnent très peu ou mal à la documentation, mais aussi pour des artistes qui préfèrent foncer tête baissée sur des voies déjà ouvertes et explorées par d’autres en un mimétisme plus réducteur que fécond. Tandis que d’autres, comme les touts premiers de l’époque dite naïve des années 50 aux années 70, trop pressés de trouver des acquéreurs à leurs créations, jouent la carte du commercial (19).
Il est vrai qu’un climat angoissant, fait de précarité et d’opportunisme, ne favorise en rien les velléités créatives. Le manque de charisme suffit souvent à faire pencher la balance du côté de la créativité mal gérée et mal finie. Il faut cependant saluer le grand courage dont font preuve les artistes pour continuer à s’exprimer par la toile, la sculpture, les installations, en attendant des lendemains meilleurs dans la profession. Grâce à leur combativité, leur créativité et leur sens de la recherche, quelques plasticiens arrivent à tirer leur épingle du jeu dans ce chassé-croisé entre l’expression sur la toile, la sculpture pure et dure, les agencements et installations en tous genres. Ils ont notamment pour noms, en dehors des anciens qui ont ouvert la voie aux autres : Pascal Marthine Tayou (20), Goddy Leye, Joël Mpah Dooh, Emati, Joseph Sumégné, Pascal Kenfack, Malam, Salifou Lindou, Spee, Hervé Yamguen, Louise Epée, Emile Youmbi, Nzambé. Ils s’inscrivent tous dans les lignes tracées par les courants de l’art contemporain. Ils ont souvent le talent sans justification thématique ou philosophique car, subissant plus souvent les remous de la mondialisation dans l’art, ils n’en finissent pas de pénétrer les subtilités de ce monde qu’ils se proposent de narrer à leur manière et qu’ils se doivent encore de conquérir avant de songer s’en faire les complices et les ambassadeurs à l’extérieur.

1. Les plus vieux quartiers de la ville de Douala, poumon économique, où résidaient la plupart des Occidentaux.
2. Parmi tant d’autres : Lobè Lobè Rameau, Martin Jombè I, Edimo Lazare, Massoma Jean, Seppou Jacques, Eyidi Ngimè, tous décédés, et Mbongolo Paul, Ngimè Joseph, Berville Bernard, encore vivants et tant d’autres que nous ne pourrons citer ici.
3. Etant bien entendu que c’est une acquisition de connaissance bien parcellaire en raison même de la paresse intellectuelle de nos plasticiens à ne s’instruire autrement que par le visuel immédiat.
4. Années qui correspondent à l’éclosion de la classe aînée des plasticiens actuels, c’est-à-dire les Nyaah Delors, Koko Komégné, Baby Eyango, Kaganiang Viking, Emati etc., qui intégraient dans leurs créations de nouvelles techniques picturales.
5. A ce sujet, il existe une flopée d’artistes qui sont en fait les initiateurs de cette solidarité artistique que l’on observe chez les plasticiens. Ce sont en majorité des artistes qui ont vingt à trente ans de peinture à leur actif (Nyaah Delors, feu Baby Eyango, Koko Komégné, Kaganyang Viking, Emati etc.), suivi de plusieurs jeunes qui se sont groupés en association ou en cercle de réflexion. Ces associations s’intitulent : Elolombé (Emati, Alioum Moussa, Malam, etc.), Les Dreamers (Goody Leye, Achille K., Stéphane Dedheene etc.), Keops (Joël Mpah Dooh, Koko Komégné, etc.), New Art (Alain Ekollo, Joe Kessy etc.), Hervé Youmbi et Hervé Yamguen Salifou Lindou pour le cercle Kapsiki et bien d’autres.
6. En 1993 est organisé par Doual’Art, à Madagascar (quartier de Douala), ce que l’on peut considérer comme l’ancêtre de ces évènements artistiques qui allaient prendre possession de la rue : Doual’Art PopArt, la construction d’une fresque sur une palissade en bois d’une longueur de 150 mètres. Les principaux artistes invités étaient Baby Eyango, Réné Tchebetchou et Koko Komégné. En 1996, sera organisé, toujours par Doual’Art, Le Quatt à Makepe Petit Pays. Squatt’Art, Bessengue City. Scénographies Urbaines et autres ne sont que la résultante de ces événements préfigurant un rapport autre de l’artiste à sa cité. Dans la même lancée, on assiste de plus en plus ces dernières années à la création de résidences d’artistes à Bonendale (Goody Leye, Stéphane deedhene). Des expériences qui tendent à fixer les artistes au sein de leurs espaces de créations.
7. Hervé Youmbi, Hervé Yamguen, Blaise Bang, Salifou Lindou, Jules Wokam pour le cercle Kapsiki et une pléiade d’autres artistes plasticiens camerounais invités ; Mélanie Lusseault, Mélinée Faubert Chabert, Antoine d’Agata, Alexandre Fruh, François Duconseille, Philippe Niorthe etc., pour les Occidentaux, plus trois Congolais, un Egyptien, un Libanais et un Kenyan. En tout, près d’une quarantaine d’artistes invités. Cet événement a été aussi l’occasion d’une active implication de Doual’Art et de la Galerie Mam, les deux plus gros intervenants du pays en matière d’arts plastiques. Cf. Africultures n°54, p. 182-193.
8. Ces shows ont pour sujet principal une exposition d’arts plastiques précédée et suivie de sketchs humoristiques, de performances de danse contemporaine, de lectures de poèmes, de performances musicales et même de défilés de mode. Le clou de la manifestation est souvent constitué d’une ou de plusieurs performances picturales exécutées en temps réel sur la scène, sur des toiles ou sur des sujets consentants. Tout cela est assez spectaculaire sans pour autant donner à voir le meilleur des capacités picturales et thématiques des artistes.
9. Pour illustration, les Scénographies urbaines de New Bell ont été un énorme succès populaire dû à l’implication des habitants du quartier à cet événement inhabituel dans les lieux.
10. Environ de 1963 à 1990.
11. Années 1989-1990.
12. Dans la ville de Douala, on dénombre six galeries. Mais les plus représentatives sont la Galerie Mam qui a accueilli sept expositions en 2003 et évidemment Doual’Art, qui est plutôt un centre d’art contemporain, avec une quinzaine d’expositions en moyenne par an. Quelques galeries à Douala : Atelier Viking, Blanche, Art Premier, Galerie des Continents, Atelier Off etc. A Yaoundé, on citera principalement l’Institut Goethe avec quatre expositions en 2003 et Africrea. Douala reste la plaque tournante du mouvement plastique national. Quelques galeries à Yaoundé : Asmou, petite galerie de l’hôtel Hilton, Le Centre culturel français etc.
13. La galerie Mam est la seule galerie à avoir en contrat permanent un plasticien : Joël Mpah Dooh. D’après M. Baïr de la galerie Mam, il a été retenu pour la maturité de son travail, son énorme productivité et son sens de la recherche.
14. Exposition de sculptures et peinture,  » Le Temps d’un rêve « , du 25 avril au 10 mai 2003 au CCC de Douala.
15. M. Ondoua Menvouta en poste depuis près de deux ans à Douala.
16. Cette salle peut tout autant accueillir des défilés de mode, des prestations musicales, des représentations théâtrales que des expositions d’arts plastiques. La Maison du Parti de Bonanjo, plus grande bâtisse, accueille aussi souvent ce genre d’événements à caractère culturel.
17. Koko Komégné, feu Baby Eyango, Viking, Nyah Delors etc., pour les plus anciens. La tendance est encore plus répandue parmi la nouvelle vague de plasticiens que nous ne citerons pas ici.
18. Lors de Squatt’Art 2002, déroulé au quartier Déïdo, en hommage au plasticien Kouo Eyango, le prix de la meilleure installation a été décerné à Wanko Cub’art.
19. Au Cameroun, les artistes ne bénéficient d’aucune subvention ni de couverture sociale. On peut donc comprendre leur frénésie à vendre à tout prix. Ce n’est qu’à ce prix-là qu’ils peuvent subvenir à leurs besoins !
20. Pascal Marthine Tayou est actuellement l’artiste plasticien camerounais le plus coté à l’étranger. Les artistes cités ici sont loin d’être inconnus dans les galeries de la place qui les ont plébiscités.
Ce dossier a été réalisé avec le concours de Marilyn Douala-Bell et Didier Schaub de Doual’Art, M. Baïr de la galerie Mam, des plasticiens Viking, Hervé Yamguen, Malam, et du journaliste Dieudonné Alaka. La majorité des illustrations sont la propriété du Centre d’art contemporain Doual’Art.

Robert Essombe Mouangue est poète et journaliste. Il réside à Douala et y est correspondant d’Africultures. Il a publié « Du Ngondo » (2000, poésie) et « N’a qu’un nom » (1998, nouvelles). Collaborateur de Camaroes Hebdo, journal culturel de Douala, il réalise aussi des documentaires sur la culture au Cameroun pour l’Agence Universal Média and Vidéo Press.///Article N° : 3516

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