Mona Saber

De Abdelhaï Laraki

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« L’essentiel n’est pas de trouver mais de chercher » : le professeur de danse orientale de Mona résume à sa façon le film de Abdelhaï Laraki. Mona apprend par sa mère que son père décédé n’est pas son père et que son vrai père est marocain, elle qui croyait être d’une famille bien européenne. Elle se met à sa recherche, part à Casablanca, va chez la sœur du professeur qui est danseuse et dont le mari l’aidera dans sa recherche. Yacine est un homme qui se cherche, critique du régime et tenté par le discours intégriste, qui reproche à sa femme de danser dans un cabaret. Ils découvriront que le père de Mona était un résistant, enfermé durant les années de plomb.
Le film se veut ainsi regard sur un pays où, dira Yacine, « la nouvelle forme d’autorité est de laisser dire », mais qui ne se résout pas encore à regarder son passé en face. Trop visiblement construit pour manifester cette intention, il n’échappe pas à une série de saynettes où les personnages secondaires sont volontiers caricaturés, à un enchaînement improbable et à un flot de dialogues filmés le plus souvent possible sur fond de dépliant touristique. Ce genre de films hésitent sans cesse entre le cinéma et l’audiovisuel et on image mal une sortie salle en France mais ils sont intéressants en tant qu’expression d’une production locale qui ose s’attaquer à des sujets délicats et dont on perçoit bien l’intérêt qu’ils peuvent représenter pour le public marocain.

Maroc, 2001, coul 35 mm, 92 min, avec Carmela Ramos, Khalid Benchagra, Asmaâ Khamlichi, Cyrielle Clair, Chaïbia Adraoui, Amal Chabli. Prod : Casablanca Films Prod, RTM, Zak prod (Maroc). [email protected]///Article N° : 2318

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