Propos recueillis au Masa

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Tu Nokwe et son manager Janneke Strijdonk, Afrique du Sud
J.S. : »On passe notre temps à attendre. Attendre le bus, les badges, les tickets-repas, le programme, le début du spectacle. Quand les artistes arrivent sur scène, ils sont déjà épuisés. On ne cesse de répéter que le MASA veut changer l’image de l’Afrique mais comment la changer si l’organisation est ce qu’elle est ? Les gens partent d’ici en se disant, bon c’est l’Afrique, il faut comprendre. On n’aura rien changé du tout. Cependant, nous avons eu des contacts intéressants, pas seulement pour l’Europe mais aussi pour l’Afrique. Rien de très sûr pour l’instant, mais ça s’annonce bien. C’est une occasion unique en Afrique. »
T.N. : »Aucun artiste ne peut donner le meilleur de soi-même dans ces conditions. Avec les changements de programme, le public n’est plus informé de ce qui se passe, quand et où. A notre deuxième concert au CCF, il y avait peut-être une dizaine de personnes. »
Claude Bassolé, directeur de Show Bizz, producteur et tourneur
Produit des artistes ivoiriens et de quelques pays limitrophes (cassettes, CD). Réseau de distribution par kiosques : sa propre production et celle d’autres labels par licence. A fait aussi les trois premiers Masa.
« Il y a peu d’Américains cette année, mais des Français, des Allemands, des Anglais, des Suisses. Il semble y avoir plus de tourneurs et d’organisateurs de festivals que de producteurs. C’est intéressant pour les groupes qui veulent se faire connaître en Europe. Les pays les plus demandeurs sont l’Angleterre, l’Allemagne, la Suisse et un peu la France. Il y a aussi des tourneurs africains mais ça n’a pas le même poids pour les artistes. Ils préfèrent sortir de l’Afrique.
« Il y a une baisse depuis les premiers Masa. On pensait que ça allait grandir au fur et à mesure mais malheureusement le constat est plutôt amer. »

///Article N° : 829

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