RDC année 2020, quand la BD alternative devient la norme (part.1)

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La 6ème édition du Salon Africain de la Bande Dessinée et de l’Autre Muzik s’est déroulée à Kinshasa du 10 au 14 décembre 2019. Dans un contexte où la République Démocratique du Congo est un pays encore très insuffisamment pourvu en librairie et où les maisons d’éditions restent peu intéressées par le genre, le SABDAM a révélé de nombreuses surprises…

Créée en 1989, l’ACRIA ASBL (Atelier de Création, de Recherche et de l’Initiation à l’Art) milite pour la médiation sociale par les arts en général et plus particulièrement par la bande dessinée et la musique. Avant-gardiste, l’ACRIA a organisé le 1er salon africain de la Bande Dessinée et de la lecture pour la jeunesse en 1991 à Kinshasa. S’il ne fut pas le premier salon de bande dessinée à s’être tenu sur le continent[1], cet événement fut fondateur pour toute une génération d’artistes et participa jusqu’à aujourd’hui à la prééminence de Kinshasa comme capitale de la BD d’Afrique. Quatre autre éditions suivront jusqu’en 2005, suivies par d’autres festivals ou salons[2] qui, à chaque fois, mettaient en exergue la richesse du réservoir Congolais en matière de 9ème art.

En parallèle, l’ACRIA a également promu le concept de « L’autre Muzik » insistant sur le parcours d’artistes qui ont choisi d’évoluer dans des styles sensiblement différents du Ndombolo ou du Soukouss comme Zao[3], Jean Goubald[4] et tant d’autres. Ce mouvement n’était pas perçu comme un nouveau style musical, mais une autre façon d’appréhender la Musique congolaise en mettant en exergue les normes universelles, adaptées à la culture et aux réalités locales.

C’est dans ce contexte que s’est tenue du 10 au 14 décembre, la 6ème édition du Salon Africain de la Bande Dessinée et de l’Autre Muzik, (SABDAM en sigle). Organisé dans l’enceinte du nouveau Musée National de la République Démocratique du CONGO à Kinshasa, le SABDAM 2019 avait pour thème : « L’Art dans le patrimoine historique Kongo».

Affiche du Salon Africain de la Bande Dessinée et de l’Autre Muzik 2019

Cet évènement – qui se tenait dans le cadre de la campagne de la RDC visant à inscrire la Rumba Congolaise sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’Unesco – avait pour but de favoriser l’éclosion d’un esprit d’entreprenariat vers une véritable industrie culturelle locale[5] en jetant les bases d’une professionnalisation accrue du métier d’artiste impliquant la formation, la productivité et la diffusion (visibilité).

Pendant 5 jours se sont succédés séances de dédicaces, performances, work shops, expositions, récitals et spectacles, rencontres professionnels (auteurs, éditeurs, diffuseurs, libraires, journalistes), conférences, animations scolaires, visites d’ateliers d’artistes à Kinshasa et circuits touristiques, réunissant plus de 40 participants venus de plusieurs pays voisins ou de la Francophonie[6].

Ce concept très original pour l’Afrique a connu un réel succès populaire puisqu’il a drainé près de 2500 visiteurs durant les 3 jours ouverts au public.

Cette édition fut l’occasion pour l’ACRIA – en pleine réorganisation – de repartir sur de nouvelles bases et avec de nouveaux projets. En effet, si le président, Barly Baruti, le vice-président, Thembo Kash et Brain Tshibanda (Centre Wallonie Bruxelles, néanmoins co-fondateur de l’ACRIA), trois des cofondateurs sont toujours actifs et ont pesé de tout leur poids dans l’organisation, d’autres nouvelles têtes ont fait leur apparition et participé au succès de cette édition. Ce fut le cas de Jérémie Nsingi (Chargé de la section BD), Missy Bangala (animations littéraires, conférences…) Judith Kaluaji et Mola Boyika (animation BD) ainsi que des dizaines des bénévoles.

Mais cette édition du SABDAM fut aussi l’occasion de découvrir l’impressionnante production Congolaise en matière de bande dessinées, constat assez stupéfiant dans un pays dépourvu de librairies et où les quelques maisons d’édition ayant pignon sur rue ne s’intéressent pas du tout à ce genre littéraire.

Malgré ce contexte et après des années de désert, ce sont pourtant plus d’une trentaine de titres qui ont été présentés et vendus durant cet évènement renforçant le positionnement de la RDC comme principale centre de production de la bande dessinée sur le continent.

Quelles sont les explications à ce phénomène ?

 

Le recours à l’autoédition, seul moyen de se produire

 

Face à l’absence d’éditeurs, les auteurs s’organisent et se produisent eux-mêmes. Cette pratique n’est pas nouvelle, elle existait déjà au début des années 90 au moment des conférences nationales et a permis à certains artistes comme Mfumu ‘eto de commencer une carrière qui l’a amené aujourd’hui loin de la bande dessinée[7].

Cependant, à la différence de cette époque, l’autoédition n’est plus perçue comme une voie de substitution à l’édition traditionnelle, elle est devenue LA voie traditionnelle, voire même la seule qui existe. Le nombre d’artistes ayant emprunté cette solution est légion. C’est le cas de Judith Kaluaji, auteur pourtant déjà éditée par ailleurs (en particulier dans les revues Schola et les deux premiers numéros d’Amazone). Elle a sorti coup sur coup trois titres au cours des deux dernières années : La bravoure de Rwej (2018), Vrai ou faux et Zéro complexe (2019).

Des auteurs un peu moins confirmés comme Aris Aloko, tout juste sorti de l’Académie des Beaux-Arts, a également sorti un titre sur ses propres deniers, Rando 1 (2019) via une structure qu’il a lui-même créée : Aris Al Art. Il est imité par Santa Kakésé – qui, comme lui, fait qui sort par la même occasion, M’fumu buku, l’intello, une petite publication en format de poche d’une dizaine de planches en noir et blanc via son label personnel : Arts Kfs.

Ces trois artistes ont profité de la tenue de cette édition de SABDAM pour présenter et diffuser leur travail. L’objectif n’est pas forcément de gagner beaucoup d’argent sur ce type d’opération mais de couvrir les dépenses engagées tout en se faisant connaître lors des dédicaces ou par la suite (chaque ouvrage présente l’artiste en dernière page ainsi que les moyens de le contacter).

D’autres ont mis en place une réelle stratégie et s’en sortent très bien, à l’image de Jérémie Nsingi qui fait en partie financer ses albums par des sponsors (c’est le cas de la compagnie Congo Airways pour sa dernière production[8]), n’hésite pas à faire des biographies de personnalités souhaitant asseoir leur réputation (le pasteur Baruti, par exemple) et à faire imprimer leurs albums en Chine[9]. De cette façon, agissant en entrepreneur et en maitrisant la totalité de la « chaine du livre », il arrive à faire baisser les coûts de production de ses albums qu’il sort à 10 000 exemplaires en cartonné et 5 000 en couverture souple à des prix abordables pour la population locale (moins de 2$ en moyenne).

L’oiseau volant © Platini Lubumu

Platini Lubumu, pour sa part, a choisi une autre voie et propose sa production de deux façons différentes : localement, sous format papier (deux albums : L’oiseau volant et Phénomène Ujana en 2018 et 2019) et à l’étranger sous format numérique via le site Amazon, avec Papa Wemba, le dernier concert que l’on peut télécharger en format Kindle uniquement. Dans le même esprit, Jean Paul Bindo, Marlon Ndelo et Blanchard Katembwa ont créé en 2017 une revue intitulée Sambole. Alors que le premier numéro est épuisé sur place, il est toujours disponible en version papier et Kindle sur le site Amazon.

Un auteur comme Mardoché Lumu a fait le choix de s’adresser à une maison d’édition française comme La doxa éditions, dont les conditions d’édition s’apparentent fortement à de l’autoédition, en particulier en matière de diffusion. Cela donnera La vie de Nella la 2000[10] (2018) disponible sur les sites de vente en ligne et diffusé sur place par l’auteur qui profite des 30% de remise qui lui sont accordés.

D’autres créent leur propre structure, à l’image de Gloria Muluku qui a créé une association, The glore comics, qui lui a permis de publier cette année Vas-y frérot !, en partenariat avec l’association chrétienne européenne PJA (Production de la Jeunesse Africaine). Gloria[11] souhaite publier d’autres auteurs par la suite.

L’étudiant ©Kumbozi

Yann Kumbozi a créé sa propre maison d’édition (qui est aussi une agence de communication) : GraficBDart. Créée sur fonds propres (grâce aux revenus que lui rapporte son activité de graphiste designer optimum), cette structure lui permet de répondre à des commandes et publier des bandes dessinées de sensibilisation ou albums publicitaires (Génération Blue band publié en 2018 – qui est une marque de beurre – en est un exemple parfait). Cela lui permet également de publier ses propres bandes dessinées, comme L’étudiant (2016), prévu en 4 épisodes de 12 planches, Mbilia, au cœur de l’angoisse[12], BD de sensibilisation sur le SIDA (toujours en 2016), Gratitude, album-hommage à sa mère ou Moseka.

Mais Kumbozi a également créé des supports qui accueillent le travail d’autres auteurs. C’est le cas de Panthère BD, revue conçue pour faire la promotion des artistes, dont beaucoup n’ont jamais été publié : « mon idée est de pouvoir promouvoir leur histoire et insérer leur coordonnées. Peut-être que leur style intéressera quelqu’un ou un éditeur de renom et qu’ils pourront travailler ensemble. [13]» Panthère BD compte 5 numéros à ce jour.

Kitunga comics, autre produit de GraficBDart, compte deux numéros. Cette revue fonctionne un peu sur le même principe : sortir des petits albums à bas-prix pour se faire connaître, en partageant les coûts et faire preuve de solidarité les uns envers les autres. Dans le cas de Kitunga comics[14], les coûts d’impression sont faibles car le père de l’un des auteurs, Gilson Kitoko, travaille dans une imprimerie.

Le trio à problème, avec Kizito Muanda au scénario, sort par épisode de 16 pages en livret unique et en même temps dans le magazine de celui-ci, Bleu blanc[15], à raison de quatre planches par numéro. De cette façon, les deux auteurs s’entraident.

Kuluna girls ©Mola Boyika

Kuluna girls est une série de Mola Boyika. Kuluna girls (qui veut dire filles barbares) a une version en langue lingala[16], selon les vœux de son auteur. Ses petites publications reprennent des planches déjà éditées dans le magazine kinois Bellissima[17].

Badik’Art (Valéry Badika Nzila), originaire de RDC vit à Brazzaville depuis plus de 20 ans. En 2012, il a lancé le premier des 11 numéros de sa série la perle de Kitokoville qu’il édite au sein de sa propre structure éditoriale (les éditions bibliophilie). En quelques années, cette série a compté pas moins de 230 pages publiées (chaque titre fait une bonne vingtaine de planches) et a été réimprimé depuis en fonction des besoins et des circonstances. Il est vrai, qu’enseignant à l’Académie des Beaux-Arts de sa ville d’adoption depuis sa création en 2003, il dispose d’un potentiel public captif et de tous les réseaux possibles pour diffuser et faire connaître sa production.

 

Création de petites structures éditoriales

 

En dehors des auteurs, d’autres initiatives bouleversent le milieu de l’édition de bandes dessinées. En effet, face à l’immobilisme des éditeurs publics et privés, des petites maisons se sont créées, souvent de par la volonté de jeunes passionnés de bandes dessinées.

Kinshasa n’est pas seul en la matière puisque l’une de ces maisons d’édition est située à Goma. Créée par Styve Kavayirwe en 2017, Eledition a publié 7 numéros de la revue BD à 2GO ainsi que plusieurs autres albums dont les deux derniers sont Une poussière dans le cœur et Linda mais aussi Notre banlieu (dans le texte), David et Goliath, l’ensemble se déclinant en trois collections qui comprend aussi des romans. L’ensemble de ces œuvres a été dessiné et scénarisé par des auteurs locaux comme Kavayirwe bien sûr mais aussi Willy Kasereka (co-fondateur de la maison d’édition), Ben Pendani, Bienfait Don Paul (ces deux derniers, auteurs de Linda). Eledition a également un local en ville où il est possible d’acheter directement les titres de son catalogue.

Enfin, s’ils sont disponibles en version papier sur place, tous les numéros de la revue, ainsi que ceux d’autres séries sont disponibles en version numérique sur le site d’Amazon.

Oyo ya biso comics (OYB) a été créé en 2018. Réunissant une vingtaine de personnes (artistes, graphique designers, scénariste, chargé d’administration etc…) et dirigé par un comité de gestion, constitué de 3 personnes, un chargé administratif, un chargé de production et un web master, OYB a été fondé par Nick Kayala et Dan-Marcel Lubala.

Les 5 premiers albums sont tous des mangas, leurs auteurs sont quasiment tous encore étudiants à l’Académie des Beaux-Arts. Ce sont Gaël Sefu (auteur de Macho, et Miye : le gardien de Lumière), Alex Bakankumu (Zaïrois), Glody Makiese (Cronos), Israël Inghoy (Motema) et Elvis Bahati (Paradis Noir).

L’objectif d’OYB est de donner une chance à « ceux qui créent des bandes dessinées au Congo de partager leur création avec les autres peuples du monde. Les congolais ont beaucoup à donner mais les opportunités sont limitées […] OYB est un mouvement qui vous fait prendre conscience du talent que vous avez au fond de vous et que vous devez développer maintenant[18]. » En parallèle, l’éditeur vise à redonner le gout et la passion de la lecture a la jeunesse Congolaise et à faire en sorte que les artistes soient capables de vivre de leur art. Pour ce faire, OYB promeut le style « Liyemi », inspiré à la fois du style Manga japonais et des codes graphiques de la BD congolaise.

Un autre éditeur est Art Antron[19], créé la même année 2018 qu’OYB. A ce jour, cet éditeur a sorti 9 séries ou revues pour un total de 21 mini-albums ou numéros. Toutes en couleur, ces séries abordent tous les genres, aussi bien romantique (Au péril de l’amour), fantastique (Ya bana Kin ou Gangster’s paradise), dramatique (James Lobex), éducatif (Bana Ntshik) qu’aventure (Kin é bougé). Certains titres relèvent également du manga (La croix d’Octave, Yoga, Yoga the first).

Le lancement de ces séries a permis à plusieurs jeunes auteurs (la moyenne d’âge tourne autour de 24 ans) de commencer leur carrière en faisant leurs preuves : Jean Wombe (Mes regrets, le tome 2 d’Au péril de l’amour, Ya Bana Kin, Yoga, Yoga the first), Siméon Numu (le tome 1 d’Au péril de l’amour : Amour forcé, Gangster’s paradise, Ya bana Kin), Stan Mbiyé (scénariste – et parfois co-dessinateur – de Gangster’s paradise, Au péril de l’amour, James Lobex, Bana Ntshik), Shole Delice (le tome 3 d’Au péril de l’amour : Gloria, La croix d’Octave, James Lobex), Vicky Abeli (Bana Ntshik), Paul Shabbath Panzu (Kin é bougé), Wolf Mbinu (Ya bana Kin). La plupart d’entre eux sorte tout juste de leurs études.

Journaliste et dessinateur, cheville ouvrière de la défunte revue Kin label[20], Asimba Bathy a créé son propre label, il y a quelques années : Les éditions du crayon noir. Grâce à celle-ci, il a pu éditer son propre album en 2015 : Panique à Kinshasa. En 2019, il décide de lancer en parallèle un numéro de 4 revues différentes.

Manga-zine

Manga zine, le magazine Congolais du manga, se veut – comme son nom l’indique clairement – une revue tournée vers de jeunes mangakas dont il a déjà été question dans cet article : Gilson Kitoko, Ger Mokanse, Gloria Muluku.

Amazone BD accueille des artistes féminins. Son premier numéro avait été lancé en 2011 par Kin label, l’année 2019 voyait paraître le troisième avec Fifi Mukuna, Abelle Bowala, Nicha Biwa, Christelle Friaud et Ngounou Peupi Lily[21].

Le nouveau numéro de Chaleur tropicale[22] reprend quelques planches publiées dans Kin label et quelques histoires inédites de plusieurs auteurs renommés de Kinshasa : Al’Mata[23], Djemba Djeis, Michael Maloji auxquels sont venus s’adjoindre le ponténégrin[24] KHP[25] et un jeune artiste, Ger Mokanse.

Chaleur tropicale

La Guerre des richesses ©David Tshibuyi

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour sa part, la revue Les profs accueillait en son sein les planches d’enseignants de l’Académie des Beaux-Arts : Kazoloko Yangika, Ben Kuyena, Berry Malundamene, Mava Nzazi, quatre ans après  une première tentative dans le N°17 de Kin label. Enfin, la dernière initiative est celle de David Tshibuyi qui a créé en fin d’année 2019 sa propre maison d’édition (Bantu) pour éditer son premier manga, La guerre des richesses, qui raconte la guerre à l’est de la RDC.

Lire la partie 2 de l’article

Christophe Cassiau-Haurie

 

[1] Le premier s’est tenu en 1983 à Nairobi.

[2] Dont Kin Anima bulles en 2010 et 2011, Liyemi en 2018, etc.

[3] Auteur de la célèbre chanson Ancien combattant.

[4] Goubald est devenu député en 2017.

[5] Extrait du dossier de presse précédant la tenue du SBDAM.

[6] La liste des invités étaient la suivante : Santa KAKESE (Kinshasa), Judith KALUAJI (Kinshasa), Joselyna PEMBA (Angola), Jussie NSANA (Pointe-Noire), Pahé (Gabon), Missy BANGALA (Kinshasa), Jérémie NSINGI (Kinshasa), Didier KASSAÏ (Centrafrique), Thembo Kash (Kinshasa), Sheila NZUTISA (Kinshasa), Christian GOMBO (Kinshasa), Tché GOURGEL (Angola), OSVALDO (Angola), Yannick DEBOUE (Cameroun), Fao KITSIA (Kinshasa), Laëtitia BAISOLE (Kinshasa), Bienvenu SENE (Belgique), Alain BOMBOKO (Bruxelles, Belgique), Mola BOYIKA (Kinshasa), Jean GOUBALD (Kinshasa), Fred KABEYA (Kinshasa), Patrick PIKU (Kinshasa), DJOBISS (Brazzaville), Yoyo BARUTI (Kinshasa), Didier KAWENDE (Goma), Zico Man MANGASA (Belgique), EKUNDE (Kinshasa), Osée KANDOLO (Kinshasa), Barly BARUTI (Overijse, Belgique), Steve PATTON (Kinshasa), Kojack KOSSAKAMVWE (Kinshasa), Guvano MWANA VANGU (Kinshasa), Shak SHAKITO (Kinshasa), Tata LONGI (Kinshasa), Giresse NDONGI (Kinshasa), Sam DUKPA (Kinshasa), Merdi MUKORE (Kinshasa), Lyricomane NGOBANI (Kinshasa), Glody BAMENGA(Kinshasa), Lucien LUBAKI (Kinshasa), Aristote BOJI (Kinshasa), Moise EDIMO (Kinshasa), Prof. Hilaire MBIYE (Kinshasa)…

[7] Jaspe Saphir, artiste-peintre et dessinateur plus connu sous le nom de Sa Majesté Empereur Papa Mfumu’eto 1er, a été mis à l’honneur dans le cadre de Beauté Congo, la plus grande exposition sur l’art congolais moderne et contemporain jamais organisée. C’était à Paris, à la Fondation Cartier en 2015. De nos jours, Mfumu’eto ne produit plus de bandes dessinées.

[8] 1000 exemplaires ont été prépayés et mis à disposition des passagers dans chaque avion de la compagnie.

[9] Concernant la démarche de Jérémie Nsingi, je renvoie le lecteur à une interview que j’ai publiée en 2018 sur le site d’Africultures : http://africultures.com/bd-jeremie-nsingi-a-conquete-marche-international/

[10] Dessiné par Ketu Wa Ketu Christian

[11] Je précise que Gloria est de sexe masculin, son prénom lui a été donné par des parents très croyants.

[12] Scénarisé par Mola Boyika

[13] Entretien via MSN avec l’auteur de cet article.

[14] Qui héberge plusieurs auteurs comme Gloria Muluku, Yann Kumbozi, Gilson Kitoko, Mola Boyika, Espedi Muyula, Arnold Nsambi…

[15] Diffusé gratuitement avec une périodicité aléatoire dans les écoles depuis 2001, Bleu blanc est subventionné par des services de coopération et/ou des sociétés privées.

[16] Langue majoritairement parlée à l’ouest de la RDC (et donc à Kinshasa) et l’une des quatre langues nationales du pays (la langue officielle reste le français).

[17] On pourrait presque dire « prépubliées ».

[18] Extrait du site de l’éditeur (en construction).

[19] http://www.art.antronts.net/IHM/accueil_IHM.php

[20] La revue de BD Kin label, créée en 2009 avec l’appui de l’ONG culturelle belge Africalia, a publié l’ensemble des talents de la BD Congolaise durant environ sept ans et vingt-quatre numéros.

[21] Abelle Bowala apparaissait déjà dans les deux premiers numéros. Fifi Mukuna a commencé sa carrière au début des années 90 et vit maintenant dans la banlieue lilloise. Elle a (auto)publié Kisi, le collier, en 2014. Christelle Friaud est française.

[22] Le titre Chaleur tropicale avait déjà fait l’objet d’un premier numéro en 2009 avec, déjà, Djemba Djeis et Al’Mata.

[23] Al’Mata est l’auteur de la série Madiba, parue chez L’harmattan BD.

[24] Originaire de Pointe noire.

[25] Auteur des dessous de Pointe noire (2018) chez L’harmattan BD, KHP (Koutawa Hamed Pryslay) vit de nos jours à Meaux (France).

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Un commentaire

  1. LUTALA FELICIEN le

    Très intéressant comme page web. Il me faut découvrir beaucoup de choses dans la culture en matière de BANDE DESSINE.

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