Kaka Yo

De Sébastien Kamba

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Deux jeunes gens s’aiment et désirent se marier, mais un sorcier conseille au fiancé d’éprouver les sentiments de sa promise. L’épreuve : le jeune homme disparaît, la jeune fille doit le rechercher, en sachant que si elle ne le retrouve pas, elle le perd. Dans sa quête, elle est protégée par un mystérieux enfant qui la guide avec le chant de sa guitare.
Vibrante histoire d’amour, Kaka Yo qui signifie en lingala « rien que toi », entremêle la vie moderne, la jeunesse de Brazzaville de l’époque, les danses européennes en vogue dans les années 1960, et la vie initiatique, le sorcier, son pouvoir spirituel et rituel : « je m’occupe de votre destin, » dit-il.
Magnifiquement filmé, le film est une ballade à la première personne, sur les pas d’une jeune femme belle et solitaire, guidée par un gamin qui incarne l’esprit de l’amour. Un film peu vu, mais un vrai bijou.

Congo 1965, 30′. 16mm N et B.
Sébastien Kamba est né en 1941 à Brazzaville. Il sera enseignant puis passe avec succès un concours de recrutement pour la télévision congolaise. Il fait un stage en France au studio école de l’Ocora, dont il sort avec un diplôme de caméraman, poste qu’il occupe sept ans à la télévision congolaise, mais de plus en plus conscient de la puissance de la caméra, il réalise en 1962 son premier film Le Peuple du Congo-Léo vaincra, premier film de l’histoire du cinéma congolais avant de réaliser au sein de l’équipe du Caméra-Club de Brazzaville, Kaka Yo, puis en 1973 son premier long métrage La Rançon d’une alliance. Depuis Sébastien Kamba a tourné de nombreux courts métrages documentaires, mais n’a jamais pu revenir, faute de moyens, à la fiction. Il est l’auteur de « Production cinématographique et parti unique : l’exemple du Congo » (L’Harmattan, 1992).///Article N° : 2194

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